ÉPURATION Á L’UOB : LES NON-ÉMERGENTS Y SONT INDÉSIRABLES



Dans le prolongement de sa grossière tentative de mise au pas sous sa botte, de la société gabonaise dans son ensemble, Ali Bongo et son gouvernement, viennent de décider de l’expulsion de l’université, d’enseignants dont le seul tort est de siéger au sein du gouvernement parallèle d’André Mba Obame. En quoi leur appartenance politique influe sur leurs capacités de professeurs d’universités, reste une énigme. Mais comme au Gabon des Bongo, le peuple n’a jamais droit à des explications, les sommations ont été visées et délivrées de la main savante du recteur de cette institution himself. Mais où va-t-on au Gabon finalement?

1. L'interdit de penser édicté désormais par Ali Bongo
Ils sont trois enseignants universitaires au sein du gouvernement Mba-Obame ; il s’agit de : Raphaël Bandega-Lendoye, le chef de ce gouvernement, Roland Rodrigue Moutoumbi-Nziengui, qui en est le ministre de l’Enseignement supérieur, et du professeur John Nambo, qui lui officie comme ministre de l’Intérieur. Le régime Bongo, dont la seule raison d’être est l’autoconservation, a décidé aujourd’hui d’exprimer toute sa « force » face au « danger » que représentent ces professeurs, en réduisant le potentiel effet de leur expérience analytique sur de potentiel étudiants. Ces professeurs sont donc interdits d’université. Point final. Mais l’histoire nous a enseigné qu'un tel interdit, même s'il est initialement limité à des individus déterminés, a tendance à s'étendre à d’autres domaines, et devient à termes, perméable à tous les secteurs d’activité en dictature. Ce qui crée un état stalinien où toute pensée autonome est interdite. Il convient ici de rappeler, surtout à nos amis émergents, que l'intellect, la pensée et la raison, sont les éléments grâce auxquels un pays et un peuple se forme et se forge. Comment compte, Ali Bongo, réaliser son Gabon dit « émergent », si l'esprit scientifique, la raison, sont soumis à la dictature leur interdisant tout libre arbitre. L'interdit de penser dû à l’allégeance aux Bongo, est un véritable danger pour notre pays. L’interdit d’enseigner, donc de transmettre son savoir, sans pour autant que ses capacités d’enseignant ne soient remises en question, est le dernier outrage d’Ali Bongo. Mais ce qu’il oubli, est qu’imbu de son obscurantisme, par ces interdits, il attise encore plus et les élans de volonté de liberté contre l’oppression, contre la dictature de la bêtise, contre les lâchetés, les faux-semblants, etc.

2. Que disent les « intellectuels » émergents ? Au suivant !
Chers lecteurs, ne vous attendez pas à ce que les Idiatta ou Rossatanga se prononcent sur le sujet. Leurs collègues interdits d’université ? Ce n’est pas leur PB. Ces Idiatta et Rossatanga qui mangent aujourd’hui à la table des despotes, se spécialisent dorénavant dans le discours très « officiel » et les flatteries à deux sous. Il reste au sein de l’université quelques irréductibles récalcitrants qui continuent à être tolérés par les émergents, à titre purement décoratif. Mais à ceux-ci il suffira d’une mauvaise opinion dévoilée, pour que le couperet tombe. Ah, que c’est beau la dictature ! A ce rythme, bientôt au sein de « l’université de l’émergence », il ne restera plus que des scientifiques et littérateurs de l’adoration et de l’adulation. Nous avons donc dans notre université « émergente », l’omniprésence de deux fronts servant le même maitre, c'est-à-dire un front répressif, et un front de surveillance pour calmer les velléités de ceux qui voudraient traverser le Rubicon et oser questionner le pouvoir d’Ali Bongo. Inlassablement, les bureaucrates de l’émergence vont continuer la compilation de listes noires et réécrire les manuels scolaires faisant des Bongo les inventeurs du Gabon moderne, émergent et mirobolant. Avec la diminution de l’esprit académique critique, on verra, comme nous le constatons déjà, le remplacement de légitimes écrivains, par des écrivassiers de second, voir de troisième rang qui vont nous pondre des ouvrages à la mesure du terre à terre du prince.

Nous assistons malheureusement au Gabon des Bongo à une dévaluation de l’académie et de l’éducation, au profit d’un clientélisme intellectuel destine à donner un contenu respectable aux caricaturaux slogans d’Ali Bongo. Arriverons nous à l’extrême qui consistera à bruler sur la place publique les ouvrages qui déplaisent au prince ?

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