LE GABON: ARCHETYPE D'UN PAYS MAFIEUX




Que se passe-t-il au Gabon? Comment est gouverné ce pays? Posez vous cette question, faites une sorte de bilan sur le Gabon d’aujourd’hui, et vous arriverez probablement á la même conclusion que nous, c'est-à-dire celle qui constate que notre pays soit un état qu’on peut légitimement qualifier de "voyou", dont les gouvernants á tous les niveaux, et avalisés par la famille royale du pays, font du fric grâce à différents trafics, souvent illicites et corrompus, qui détournent d'immense sommes d'argent du trésor public.

1 Comme toute bonne mafia, le pouvoir gabonais s'appui sur la famille
Comme la mafia classique, le pouvoir au Gabon est articulé comme une société secrète, unissant une coalition de "familles", avec une hiérarchie précise dont les Bongo sont au sommet, et des règles dont on ne dévie qu'au péril de sa fonction, ou même de sa vie. Contrairement à la version officielle qui nous parle d'une "république" gabonaise, dans la réalité d'aujourd'hui, la propriété du peuple sur la république n'est qu'une fiction. Le Gabon appartient aux Bongo. Le Gabon est un pays vidé de l'autonomie politique et économique du peuple. Il n'y a plus guère que dans les manuels scolaires d'instruction civique que la république gabonaise est considérée comme la propriété inaliénable du peuple qui en élie son gouvernement dont le devoir et la charge fondamentale sont de préserver ce bien commun et la souveraineté absolue du peuple sur celui-ci. Les Bongo ont pris en main tous les importants leviers de notre société. Les preuves:

- Vous vous présentez à une élection contre un Bongo au Gabon. Les élections sont certifiées par Mborantsuo, un membre de cette famille. Quelle chance avez-vous de l'emporter?
- Vous avez un conflit avec un Bongo et sollicitez l'arbitrage de la Cour Des Comptes. Malheureusement, vous trouvez devant vous Gilbert Ngoulakia, un membre de la famille. Quelle chance avez-vous de l'emporter?
- Vous travaillez dans le BTP et vous sollicitez un contrat de l'état en concurrence de SOCOBA de Baloche, le beau frère d'Ali Bongo. Quelle chance avez-vous de l'emporter?
- Vous travaillez dans les assurances et vous sollicitez un contrat de l'état en concurrence d'OGAR de Valentin, le beau père d'Ali Bongo. Quelle chance avez-vous de l'emporter?
- Vous travaillez dans l'aviation et vos concurrents sont Gabon Airlines, Afrijets etc., toutes des sociétés contrôlées par les Bongo. Quelle chance avez-vous de réussir au Gabon?

La liste est trop longue nous pourrions écrire des dizaines de pages. Toutes les fraternités mafieuses du type qui dirige le Gabon, vivent de la collusion discrète que leurs membres entretiennent entre eux; des services réciproques qui les lient, et de leur capacité à organiser et protéger un système qu'ils mettent en place pour leur permettre de "vivre de la terre", en l'occurrence se sucrer sur la communauté.

2 Une Gouvernance parasite
Le système Bongo est particulièrement parasite, en ce sens qu'il est régi de lobbies de tous poils et de sectes comme la franc-maçonnerie en tous genres. Dans ce système, toutes les facettes de la corruption, de la manipulation et du détournement de biens publics se conjuguent au profit de prédateurs qui finissent par siphonner à leur profit les richesses de l'état jusqu'à la ruine. Et c'est le constat que nous faisons au Gabon. Par ces fraternités de l'ombre les Bongo contrôlent, ou mieux se substituent entièrement au pouvoir politique, car ils parviennent à distribuer les fonctions électives á qui ils veulent. Cependant, une fois la fonction élective acquise, ces usurpateurs démontrent invariablement leur penchant à la cooptation par l'argent, leur comportement souvent autoritaire, et leur mépris pour le citoyen sans pouvoir. Ce dispositif mène invariablement á l'incurie décisionnelle, á la production d'effectifs pléthoriques, et de gouvernance a base de principes incohérents, communautaristes, liberticides ou organisant la gestion du bien commun par et au profit d'intérêts particuliers et familiaux.

Pour réussir dans un tel système mafieux, il suffit de peu de chose: l'absence de scrupules, le mépris pour les électeurs et pour tout ce qui est le fondement de la démocratie et de la République. Mais reconnaissons aussi que ce système ne réussirait pas, sans notre passivité et l'abandon sans conditions de notre souveraineté individuelle au profit de représentants fantoches, sans scrupules. Les Bongo n'auraient pu prendre possession de notre nation et de nos vies, sans notre complicité collective. Par voie de conséquence, notre salut ne passera que par l'entente citoyenne débarrassée des faux clivages politiques, et ethniques entretenus pour nous diviser puisque nous partageons tous en réalité les vraies valeurs de la république commune, sans nous en rendre compte.

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