AN ANALYSIS OF THE LOCKED SITUATION OF GABON. UNE ANALYSE DE LA SITUATION BLOQUÉE DU GABON




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Traduction française

Peu de solutions au différend électoral au Gabon

Par Michelle DeFreese

Les élections ont dominé les gros titres en 2016. Il semble que toutes les grandes régions du monde aient été affectées par des turbulences électorales cette année. Mais l'élection présidentielle du Gabon en 2016 n'a pas réussi à attirer l'attention des médias internationaux malgré la fraude électorale, la corruption et la violence politique, dont les faits marquant furent l'incendie du bâtiment du Parlement à Libreville et l’estimation allant jusqu'à la centaine de morts survenus. Les enjeux sont grands au Gabon qui est riche en pétrole, et ce qui s’est passé lors de l'élection a été un signe inquiétant pour le développement économique et les tendances de gouvernance politique en Afrique Centrale.

Au Gabon, les coûts du maintien du statu quo sont élevés. Le régime autoritaire a étouffé les réformes et la croissance économique, ce qui, exacerbé par la richesse pétrolière du Gabon, a entraîné une inégalité économique énorme. Pendant ce temps, le précédant d’avoir eu 50 ans de règne par la famille Bongo a provoqué chez les électeurs un manque de confiance en l'intégrité du président Ali Bongo qui est toujours en place. Bongo, le fils de l'ancien président Omar Bongo, eu comme adversaire, le vétéran diplomate Jean Ping. Après des années de service diplomatique et d'expérience en tant que président de la Commission de l'Union africaine, Ping a eu le soutien des autres candidats de l’opposition au début de la campagne présidentielle. Le candidat Roland Désir Aba-a Minko et trois autres aspirants à la présidence se sont retirés et ont soutenu Ping contre Bongo.

En dépit d'une forte opposition politique et d'un important travail d’activistes, les indices de fraude électorale et de corruption furent prévalent. La province du Haut-Ogooué - le bastion du président Ali Bongo - a été déclaré avoir eu une participation de 99,93% des électeurs avec 95% des voix en faveur du président. En comparaison, le taux global de participation électorale dans le pays fut de 59,26%. Bien que qualifiée "d’anomalie claire" par les observateurs électoraux de l'UE, le résultat de l’élection fut confirmé par la Cour Constitutionnelle et la Commission Electorale du pays.

Après l’annonce des résultats, Libreville a explosé de violence. Le bâtiment du Parlement a été incendié par des manifestants de l'opposition protestant contre les résultats des élections. Près de 1100 arrestations eurent lieues et des estimations du nombre de victimes des violences post-électorales allaient de trois à cent morts. L’ampleur de la réaction du public et la rapidité de sa réponse ressemblaient aux protestations qui ont suivi l’élection de 2009 - un modèle qui peut très bien se répéter lors de l’élection de 2023.

Il y a peu d'options d'intervention au Gabon. Sur l'insistance du leader de l'opposition Ping, la Cour Pénale Internationale (CPI) a ouvert une enquête préliminaire le 29 septembre 2016, pour déterminer si elle procédera à une enquête officielle sur les violences postélectorales. En outre, une délégation dirigée par Idriss Déby, du Tchad, a été mandatée par l'Union africaine pour examiner le différend. L'ONU, pour sa part, n'est pas intervenue. Et tandis que la France, les États-Unis et l'Union européenne firent la demande que les résultats de tous les bureaux de vote soient rendus publics, demande qui fut refusée.

La réalité est que les organes et commissions électorales de la région, ainsi que les médiateurs externes, ont largement échoué. Le manque de confiance dans les médiateurs externes et le manque de foi dans les organes du pouvoir interne, ainsi que l'adhésion superficielle de la communauté internationale aux principes de normes démocratiques, ont frustré les citoyens de la région et la diaspora à l'étranger.

Dans un système international en proie à l'inaction, les échecs à traiter les anomalies et les abus dans les transitions de pouvoir, sont les précurseurs de crises plus importantes. Pour l'instant, avec encore sept ans de règne de la famille Bongo, les progrès sur la réduction des inégalités de revenu au Gabon, sont peu probables. Avec des mesures d'austérité imminentes pour l'exercice 2017, la Banque Mondiale prévoit des réductions budgétaires pour le secteur de la santé, ce qui restreindra davantage les services aux populations les plus vulnérables du pays.

Renforcés par le malaise des structures destinées à régenter les transitions de pouvoir, les cycles de l'inégalité de richesse et d'influence politique, persisteront en Afrique Centrale. Des systèmes politiques insensibles permettent la mise en place d’hommes forts et de dynasties politiques. Sans inciter les institutions à mettre en œuvre le changement et à permettre aux citoyens une plus grande influence politique, la juxtaposition de la pauvreté et du pouvoir restera au cœur du continent.

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