POLITICAL VERSATILITY; THIS EVIL THAT UNDERMINES THE CONFIDENCE OF GABONESE PEOPLE IN THEIR POLITICIANS! LA VERSATILITÉ POLITIQUE ; CE MAL QUI MINE LA CONFIANCE DES GABONAIS EN LEURS POLITICIENS !

 


 

 

English version

 

From 1958 to 1967, the Gabonese political lines were quite clear and straightforward. The supporters of Leon Mba were known, and so were those of Jean Hilaire Aubame. These lines of demarcation were constant, and the population knew who was who.

 

After 1967, Omar Bongo created the phenomenon of political transhumance by demanding that everyone join his one-party system Only the politicians of the PDG had a future in the Gabonese administration. If you were an opponent, you had a choice between death and exile. Many opponents entered the PDG's manger.

 

Since 1990, the main attributes of Gabonese politicians are certainly the versatility and inconstancy which considerably weaken the opposition as its most important members regularly abandon their camp or their original political party to rally the power. The most striking cases are those of Paul Mba-Abessole, and Pierre-André Kombila, who ended up joining Omar Bongo by entering in his governments. They are far from the only ones because we see constant shifts between the power and the opposition, so much so that the population can no longer know who is who.

 

Transhumance is motivated by the reality of power in Gabon; That is to say, the apparatchiks of the regime know that only the PDG is able to provide its members with positions in government, in the parliament, in ministries or embassies. So, when you are in the opposition, you are faced with the reality on the ground that only those designated by the Bongo regime can have comfortable careers in Gabon.

 

The changes of political camp are made by money or following promises of political positions. This can be triggered through political tricks such as dialogues that result in agreements that will serve to form a government of national unity. Political comings and goings are also possible because in Gabon politics is not practiced on the basis of strong ideological currents; but simply as a means of economic subsistence because the political function is perceived by all Gabonese as the surest means of generating stable income. Thus, political professionals compete in their ability to navigate joining the camp that can provide them with the privileges of power. As the transhumant geniuses of Bitam would say, this is the political school of: "mese wo; mene wo ”(I'm here, I'm there! and vice versa).

  

 

 

Version française

 

De 1958 à 1967, les lignes politiques Gabonaises étaient assez claires et franches. On savait qui étaient les partisans de Leon Mba, et qui étaient ceux de Jean Hilaire Aubame. Ces lignes de démarcations étaient constantes et la population savait qui était qui.

 

Après 1967, Omar Bongo créa le phénomène de transhumance politique en exigeant que tout le monde adhéra à son parti unique. Seuls les politiciens du PDG avaient un avenir dans l’administration gabonaise. Si vous étiez opposant, vous aviez le choix entre la mort et l’exile. On assista à l’entrée de nombreux opposants à la mangeoire du PDG.

 

Depuis 1990, les principaux attributs des politiciens Gabonais sont certainement la versatilité et l’inconstance qui affaiblissent considérablement l’opposition car ses membres les plus importants abandonnent régulièrement leur camp ou leur parti politique d’origine pour se rallier au pouvoir. Les cas les plus frappants sont ceux de Paul Mba-Abessole, et Pierre-André Kombila, qui finirent par rejoindre Omar Bongo en entrant dans ses gouvernements. Ils sont loin d’être les seuls car on voit de constants déplacements entre le pouvoir et l’opposition, à tel point que la population n’arrive plus à savoir qui est qui.

 

La transhumance est motivée par la réalité du pouvoir au Gabon ; c’est-à-dire que les apparatchiks du pouvoir savent que seul le PDG est à même de pourvoir à ses membres des postes au gouvernement, à l’Assemblée, dans les ministères ou les ambassades. Alors, quand on est dans l’opposition, on est confronté à la réalité du terrain qui voudrait que seules les personnes désignées par le régime Bongo puissent avoir des carrières confortables au Gabon.

 

Les basculements de camp politique se font par l’argent ou suite à des promesses de postes politiques. Ceci peut se déclencher via des artifices politiques tels que des dialogues qui aboutissent à des accords qui serviront à former un gouvernement d’union nationale. Les va et vient politiques sont aussi possibles parce qu’au Gabon la politique n’est pas pratiquée sur la base de courants idéologiques forts ; mais simplement comme moyen de subsistance économique car la fonction politique est perçue par tous les Gabonais comme le moyen le plus sûr de générer des revenus stables. Ainsi, les professionnels de la politique rivalisent d’habileté à naviguer les ralliements au camp pouvant leur fournir les privilèges du pouvoir. Comme diraient les génies transhumants de Bitam, c’est l’école politique du : « mese wo ; mene wo » (je suis ici, je suis là-bas ! et vice versa).

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