THE JUDICIAL SYSTEM IN GABON! LE SYSTEME JUDICIAIRE AU GABON!

 



 

English version

 

Dear readers, beyond the festivities of each other expressing with reason their satisfaction with the release of our compatriot Bertrand Zibi who has just served an inexplicable sentence of 6 years in prison for purely political reasons, this blog wanted to look at the role of justice in Gabon and how it is applied to citizens.

 

The Zibi case allows us to question, whatever the angle from which it is viewed, the true place occupied by the judicial institution in our society, but especially in the political landscape. This undeniably leads us to question the independence of this judiciary. Is it the one that protects the rights and freedoms of the citizen, or the one that is instrumentalized by the regime to break all those who could potentially threaten this regime?

 

We note that all the elements in the Zibi case, from the beginning to his release, adjoined to each other chronologically, inform us about the fact that the Gabonese justice system is not at the service of the people on whose behalf it should render its decisions. Rather, it is inclined to render services to the political power; and to respond when this power requires it to keep an undesirable away for a specified period of time.

 

When we move away from beating around the bush, we must admit that the incarceration of Zibi like those of others like Yama etc., did not respond to a concern for obedience to the juridic and the law, and only the law; but was a war against dissent and recalcitrance. The reality of the Gabonese judicial system is that it is those whom the regime considers to be "rebels", and "unmanageable" who pay a high price.

 

To paraphrase the Gabonese constitution, the judiciary is independent and is exercised within the framework of the law. In effect, this means that the concept of judicial power refers to the prohibition of the legislature and the executive from encroaching on the judiciary and vice versa. But what is the real situation in Gabon? Everyone knows that gabonese justice and magistrates are being directed from the presidency of the republic. The judiciary is regularly used to paralyze the action of a political, trade union or civil society leaders, who have become uncomfortable for the regime on the eve of a deadline deemed important. This is what Bertrand Zibi was a victim of.

 

This is the Gabonese judicial system!

 

 

 

 

  

Version française

 

Chers lecteurs, au-delà des festivités des uns et des autres exprimant avec raison leur satisfaction quant à la libération de notre compatriote Bertrand Zibi qui vient de purger une inexplicable peine de 6 ans de prison pour des raisons uniquement politiques, ce blog a voulu se pencher sur le rôle de la justice au Gabon et comment celle-ci est appliquée aux citoyens.

 

L’affaire Zibi nous permet de nous interroger, quel que soit l’angle sous lequel on l’appréhende, la véritable place occupée par l’institution judiciaire dans notre société, mais surtout dans le paysage politique. Cela nous renvoie indéniablement à nous questionner sur l’indépendance de cette justice. Est-elle celle qui protège les droits et libertés du citoyen, ou celle qui est instrumentalisée par le pouvoir pour briser tous ceux qui pourrait potentiellement ébranler ce pouvoir ?

 

On constate que tous les éléments dans l’affaire Zibi, du départ a sa libération, jouxtés les uns aux autres chronologiquement, nous renseignent sur le fait que la justice gabonaise ne soit point au service du peuple au nom duquel elle devrait rendre ses décisions. Elle est plutôt enclin à rendre des services au pouvoir politique ; et à répondre présent quand ce pouvoir exige d’elle de mettre un indésirable au frais pendant une période déterminée.

 

Quand on s’éloigne de la langue de bois, on doit avouer que l’incarcération de Zibi comme celles d’autres comme Yama etc., ne répondait pas à un souci d’obéissance au juridisme et à la loi, et seulement à la loi ; mais a une guerre contre la dissidence et la récalcitrance. La réalité du système judicaire gabonais est que ce sont ceux que le régime considère comme étant des « rebelles », et des « ingérables » qui paient le prix fort.

 

Pour paraphraser la constitution gabonaise, le pouvoir judiciaire est indépendant et il s’exerce dans le cadre de la loi. Ceci à titre indicatif signifie que le concept de pouvoir judiciaire renvoie à l’interdiction du législatif et de l’exécutif d’empiéter sur le judiciaire et vice-versa. Mais qu’en est-il réellement au Gabon? Tout le monde sait que la justice gabonaise et les magistrats sont pilote depuis la présidence de la république. Le pouvoir judiciaire est régulièrement utilisé pour paralyser l’action d’un leader politique, syndical ou de la société civile, devenu gênant pour le régime à la veille d’une échéance jugée importante. C’est cela dont Bertrand Zibi a été victime.

 

C’est cela le système judicaire Gabonais !

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