GRAND TITRE SUR LA RTG1 : LE PARTI DU « RASSEMBLEMENT DES GAULOIS » SIGNE LA CHARTE DE LA NOUVELLE MAJORITÉ RÉPUBLICAINE POUR L’ÉMERGENCE.




Au Gabon griotique, on aurait pourtant pensé que les limites de l’absurde auraient été atteintes depuis belle lurette. Mais c’est mal connaitre le PDG et la RTG1 qui ne cessent de révéler leur fertile imagination quand il s’agit d’amuser les gabonais. Aujourd’hui, l’un des évènements journalistiques au centre du journal de 20 h, était la signature par Boukoubi et Max Anicet Koumba, de la charte consacrant l’attachement de la « puissante » formation politique qu’est « Le Rassemblement des Gaulois », à la majorité républicaine pour l’émergence. Sérieux, ce n’est pas une blague. Les cameras de TV étaient là pour immortaliser l’évènement.

1. un spectacle façon vaudeville
Oh là là, il y a des moments où on ne peut s’empêcher de se demander si le Gabon n’est pas un énorme chapiteau sous lequel se tiennent des spectacles de cirque destinées à amuser des gamins. Mais non, le Gabon est un pays qui a 50 ans d’indépendance et qui selon son tout nouveau dictateur fils de l’ancien dictateur, se voudrait une imitation de Singapour. Mais on a du mal à ne pas rigoler devant le spectacle d’un Boukoubi paraphant un « accord » politique avec un parti politique appelé « Le Rassemblement des Gaulois ». On ne saurait négliger ni se moquer de la liberté d’association et de la liberté à se choisir un nom de parti, même exotique. Non, là où ça tourne au vinaigre, c’est que tous les gabonais savent que les partis comme « Le Rassemblement des Gaulois » ne valent même pas le bout de papier qui leur sert de récépissé juridique, et que présenter une alliance entre le PDG et ce parti sur la principale chaine de TV au journal de 20h diffusée dans le monde entier, est une insulte à l’intelligence et à la décence des Gabonais, car le PDG vient de faire alliance avec du vent. Et cette alliance, présentée sur la RTG1 comme un évènement politique majeur, ne peut induire autre chose que dérision. Cette méthode, ô combien révélatrice, nous dévoile encore une fois que les comportements du régime Ali Bongo s’alignent en parfait parallélisme avec celles de son père et que la rupture avec les anciennes méthodes, dont il parle n’est que du voilage. Le pouvoir Bongo n’a jamais été sérieux et n’est pas près de changer. Devant tant de stupidité bongoïste, il n'y a guère qu'une seule attitude à adopter, ignorer ces clowns de cirque du mieux qu'on peut. Quand on sait que le Gabon à de vrais problèmes à résoudre, qu’il y a des débats qui devraient être tenus à la télévision qu’on occulte, les média Gabonais abrutissent les gens avec la signature d’accords bidons avec des partis encore plus bidons.

2. Le modèle clientéliste traditionnel
Une chose frappe dans le Gabon « émergent » (eux-mêmes disent comme ça !), c’est l'effervescence publique autour de nombreuses niaiseries qui nous dégringolent dessus en ce moment comme de mauvaises averses: on a cette impression nauséeuse de dégringolade lamentable, avec les allusions ethniques à peine voilées dans les media de pouvoir, le retour « aux sources » de Mba Abessole et de Divungui, les célébrations « en différé » du 42ième anniversaire du PDG, tout cela passant à la télévision alors que l'effondrement languissant de tout notre système économique et financier ne fait l’objet d’aucun débat sérieux. Historiquement, le bongoïsme a habitué les gabonais à une seule voie, à une seule issue : celle d’être étroitement lié aux Bongo pour espérer un itinéraire social et professionnel menant vers l’aisance matérielle. C’est le vieux schéma du clientélisme qui a vu des syndicalistes devenir ministre un temps avant d’être jeté à la poubelle, des médecins devenir ministre un temps avant d’être mis dans la benne à ordure, des quidams former des partis politiques de 20 personnes pour toucher quelques miettes. L’objectif de ces partis n’est pas de participer au débat politique à proprement parlé, mais de se faire une identité soit disant politique qui pourrait faire d’eux un député ou un sénateur pour tout simplement toucher le magot. C’est la tendance générale qui est d’ailleurs encouragée par le PDG. La création d’un parti politique devient un marche pied social, qui permet de rechercher des alliances avec le parti-état pour s’assurer un meilleur accès aux décideurs politiques, et donc au fric.

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