LA PAUVRETE COMME MODE DE CONTROLE




Appauvrir le peuple pour mieux le contrôler. Ils sont nombreux, les désillusionnées du système Bongo qui vous décriraient comment on est allé les chercher en occident où ils gagnaient pourtant honorablement leur vie, pour en faire des hauts fonctionnaires éphémères dans l'administration Bongo, avant de les lâcher comme des malpropres, criblés de dettes et obligés de subir toutes sortes d'humiliation pour survivre. Certains, pour maintenir leur niveau de vie ont même accepté d'être convertis en concubine, au point de ne même plus savoir s'ils sont homme ou femme. Pourtant ces diplômés, jeunes a leur retour au Gabon, promettaient de changer le bongoïsme, de l'améliorer d'en faire un système "progressif". Illusion, c'est plutôt le bongoïsme qui les a caméléonisé au point de leur faire perdre non seulement leur dignité mais aussi leur humanité. L'arme que le bongoïsme utilise pour lessiver encore plus blanc toute cette jeunesse "éduquée" qui prétend la changer: la peur de la pauvreté et de la paupérisation.

1. Qui sont ces "jeunes" qui font confiance au bongoïsme?
Historiquement ce sont des gens ayant fait de bonnes études en France ou en Amérique. La plupart de ces gens ont même flirté un moment avec les oppositions en exil comme c'est le cas d'André Mba Obame, mais il y en a d'autres. Le régime Gabonais a besoin d'eux; alors on leur fait des ponts en or pour leur promettre le Pérou une fois rentrés au Gabon. Ils peuvent être cadre dans des banques en France, dans des sociétés financières ou pétrolières, ou encore dans des organismes internationaux, le régime leur dit: "le président Bongo a besoin de vous pour l'aider à changer les choses au pays, rentrez au pays et vous travaillerez à côté de lui pour l'aider dans cet objectif". Comme toujours, on arrose le jeune premier dans les meilleurs restaurants de Paris, on lui fait visiter les suites du Crillon, où sont logés les proches du president charges de la prise de contact. On lui fait parvenir un billet retour sur LBV en première classe, avec un poste au minimum de conseiller du président, etc. Le jeune premier rentre tous frais émoulu au Gabon, où il sera logé dans un hôtel de la place comme L'inter, le Rapotchombo ou le Re-Ndama pendant des mois aux frais du bongoïsme, même sa famille restée en France recevra des billets première classe pour rejoindre leur heureux papa et mari dorénavant grand technicien auprès de Bongo. Puis, au bout de quelques temps, on lui dit que quelqu'un de son rang doit avoir une belle villa personnelle pour aller avec la rutilante voiture de service qu'il a déjà reçu sans débourser un rond. Notre "jeune" se voit gratifier d'un prêt généreux d'au moins 50 millions pour s'acheter une villa, puis un autre 50 millions pour l'équiper, puis un autre 30 millions pour la voiture de son épouse qui doit arriver bientôt à LBV. Le "jeune" très rapidement est criblé de dette, mais tant qu'il est proche du président, les banques ne peuvent rien. Il est tout puissant. Puis un jour, les choses changent, notre jeune se voit muté dans une position ingrate dans un ministère insignifiant. Celui qui grâce aux frais de missions pouvait avoir 10 millions par mois ne se retrouve même plus avec un salaire lui permettant de payer ses traites. C'est alors que le chantage commence, car le régime sait que le pauvre veut absolument conserver son niveau de vie et fera n'importe quoi à cette fin. Alors, le régime lui fait effectivement faire n'importe quoi et notre jeune obéit en serrant les dents, même quand ça fait mal. La peur de la pauvreté est telle que beaucoup de Gabonais acceptent de faire ce pari avec le diable quitte à perdre leur dignité en échange. Ils sont nombreux ces jeunes, qui pourtant étaient prometteurs, mais pour avoir composés avec le bongoïsme, perdirent leur âme et ne sont plus aujourd'hui que des loques humaines.

2. Pourquoi le bongoïsme agit de la sorte?
En dictature, il n'y a qu'un seul chef et personne ne doit lui faire ombrage. Une classe indépendante de citoyens ne doit absolument jamais éclore, car le bien être dans le pays doit arriver par la seule volonté du "chef". Quand il y a des jeunes qui sortent du lot, il faut rapidement les intégrer dans le système et les façonner suivant l'image que le "chef" veut se faire d'eux. Mais comment rendre l'attraction du système efficace? En maintenant les gabonais dans la pauvreté, car c'est seulement en appauvrissant les Gabonais que les avantages du pouvoir seront perçus comme la voie à suivre. La technique n’est pas neuve. Elle a souvent servi dans d'autres dictatures, au Zaïre de Mobutu, au Maroc d'Hassan II. Cette méthode renforce le régime qui s’octroi le droit de façonner les gens et de les instrumentaliser en distribuant ou pas les revenus de l’état afin de garantir que les gabonais fussent entièrement asservis par la peur de se retrouver démunis. On accepte alors tout et n'importe quoi, en hypothéquant sa principale richesse, sa propre morale et son humanité. Au début tout est rose, avec des hauts postes, des crédits faciles; villa, voiture, voyages en première classe, puis c'est la dégringolade et la banqueroute, qui elle-même est suivie d'une voie de sortie moyennant certaines compromissions. A partir de ce moment là, ces gabonais sont sous le contrôle du régime qui est désormais maitre de leur vie et peut leur faire faire n'importe quoi. Quand nous nous demandons pourquoi telle ou telle personne agit de manière incompréhensible et contraire à la dignité humaine, souvent si nous rentrions dans leur intimité, nous nous apercevrions que ces gens ont été vidés de leur substance humaine et n'agissent plus que pour préserver leurs petits acquis matériels; et qu'il suffirait d'un rien pour que ces gens perdent tout littéralement. C'est pourquoi au Gabon, tant que les Bongo sont là, vous ne verrez jamais une classe moyenne ou riche qui serait indépendante du régime. Le régime a besoin de la pauvreté pour tenir les gabonais.

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