Quand on doit aimer son dictateur
La méthode est désormais classique pour ce blog qui se veut anti langue de bois: un article très gênant pour l'émergence est publié; les bongoïstes repèrent l'article et montent une énorme cacophonie; l'article est immédiatement taxé d'aigreur, de tribaliste, de dangereux pour l'unité nationale; la boite email du blog est inondée de menaces ridicules; tout y passe, hormis le réel contenu de l'article que personne n'analyse. Les plus téméraires accusent même le blog de contribuer au retard du Gabon car tous les gabonais devraient être derrière Ali Bongo et son projet d'émergence. C'est vous dire! Un vrai délire. Devant tous les échecs que nous devons au bongoïsme, la solution que proposent ses partisans est que nous aimions sans retenue aucune, notre dictateur, notre guillotineur.
1. La corruption des esprits
Les défenseurs du bongoïsme ont ceci en commun: ils ont la gâchette facile quand il s'agit de brandir la menace, et sont très avares d'arguments quand il s'agit de justifier "l'émergence et surtout ses résultats". Ces gens ne s'intéressent évidemment pas au contenu «gênant» de nos articles, ils ne discutent même pas nos analyses et révélations, et se contentent au mieux d'insulter le blog, de promettre d'enquêter sur la personnalité de l'auteur, de jurer de mettre leurs «réseaux» sur la piste de l'auteur, etc. Ils sont aussi spécialisés dans la formule qui nous traite de "cyber opposants" comme si écrire un blog était un mal dont ne souffrirait que des Gabonais "louches"; car seul un Gabonais louche peut "s'opposer à l'émergence". Que veulent en fait les partisans d'Ali Bongo qui menacent les gens à longueur de posts? Ils nous demandent de faire comme eux, c'est-à-dire de diviniser la dictature. De canoniser un être médiocre et une idéologie qui montre prématurément ses limites. Pour eux, Ali Bongo doit être parfait aux yeux des masses, et nos articles qui lèvent le voile sur ses incapacités et défaillances, sont perçus comme des irritants. Des blogs comme celui-ci et certains autres, mettent en mal l'image d'autorité de la dictature, et sont donc incompatibles avec le culte de la personnalité du dictateur.
2. Ce que ne comprennent pas les bongoïstes (ou qu'ils feignent de ne pas comprendre)
Ils ne comprennent pas que nombreux sont les Gabonais qui sont révoltés par la façon dont le régime Bongo et la famille bongo accaparent le pouvoir. Ils ne comprennent pas que nombreux sont les Gabonais qui se sentent souillés, par des gens qui foulent au pied leurs aspirations; des gens qui balaient tous nos principes collectifs du revers de la main; des gens qui tuent les dernières lueurs d'espoirs des populations. Les bongoïstes ne realisent pas qu'il soit inadmissible à beaucoup de Gabonais que depuis 42 ans, ce soit toujours la même clique, celle des Bongo, qui dirige le pays. Ils ne réalisent pas que ces gens n'ont rien fait de notre pays; que notre économie reste ridicule, vivant essentiellement sur une seule et unique ressource, le pétrole. Jamais le régime Bongo n'a cherché à promouvoir le travail des Gabonais, ou à récompenser leur génie. Résultat : en 42 ans de règne Bongo, on n'a rien fait de conséquent, absolument rien. Eux, les Bongo, croient qu'ils resteront dans les anales comme les sauveurs du Gabon; la vérité, c'est qu'ils ne sont que de vulgaires dictateurs. Nombreux sont les Gabonais qui partagent cette colère contre le régime Bongo. Même si cette colère est immédiatement réprimée par le régime. Forcément, sous le coup d'une implacable dictature, le Gabonais devient de plus en plus résigné.
Alors, il faut que les bongoïstes sachent que la dictature fini toujours par se casser la figure. A ce titre, malgré les menaces les plus absurdes, ce blog continuera à dire aux Bongo et à leurs partisans: "Merde, arrêtez! Prenez l'argent si vous voulez, mais, partez et arrêtez de nous démolir le pays. Les gabonais n'ont plus envie de donner encore plusieurs années à ce putain de régime! Non, les gabonais n'en ont plus la force. Jusqu'à preuve du contraire, le Gabon est un bien des gabonais et dans ce sens, pour le faire progresser, il faille dénoncer les injustices et surtout la rapacité de la famille Bongo. C'est seulement à ce prix qu'on évitera que le Gabon soit cuit et bien rôti par la famille Bongo.
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