DECIPHERING OF BERTRAND ZIBI ABEGHE’S INTERVIEW ON TV+ (part 1). DÉCRYPTAGE DE L’INTERVIEW DE BERTRAND ZIBI ABEGHE SUR TV+ (première partie)
English Version
Dear readers, we propose a reading between the lines of the interview Bertrand Zibi Abeghe gave to TV+. We highlight the facts that seem salient. This is about understanding the journey of this fellow because the situation we face today has nothing to do with chance and is the culmination of a series of events, decisions, compromises and shortcuts, by a group of individuals who have allowed the dictatorship to settle and prosper in Gabon. It is not until a disease is well understood that it can be treated. Some people like this fellow, were the cannon fodder of the machine that grinds us all. The moral of the story is that this system always ends up turning against its children. Look at what happened to André Mba Obame, René Ndemezo'Obiang and others. To the young emergent rolling on today, we say: to the wise...
1. Memories of the days of the Renovators
What is to be remembered is that Bertrand Zibi Abeghe enters the galaxy of power during the difficult years of the 90s. The regime in power needs young hoodlums to hold the street and tilt the balance to its side. They need young leaders to channel the street masses and the young Bertrand Zibi Abeghe proves capable of this mission.
Very quickly, he becomes very familiar with important figures of the country, mainly the Renovators who handle this street to prevent Paul Mba Abessole to tip the country over. Ali Bongo hands him personally 25 million CFA francs at the home of Mr. Jacques Adiahenot, to occupy the idle young Gabonese and prevent them from following Paul Mba Abessole. The mission is so successful that Bertrand Zibi Abeghe is placed on the direct orbit of Omar Bongo who takes him away from the Renovators.
Dear readers, understand the strategy of the PDG in the 90s which, instead of solving the problems of Gabonese youth at the root, would just bribe them with easy money, even if they had to drop them once the contestation had subsided. The youth were given a 5000 CFA francs bill, a sandwich and a T-shirt; but no schools, no hospitals, nor jobs. We are paying for this strategy today, with a completely bungled education system and distraught youth who are more idle than ever. Note that in the 90s, it was Ali Bongo who already financially controlled the corruption of young Gabonese by the regime. So when people like Samuel Ngoua-Ngou say in their interventions on Facebook that Ali Bongo is not accountable for what happened before 2009, tell this poor soul these historical facts in his face.
Omar Bongo gives him the task of managing the youth for the presidential election of 1993. He toured Gabon with Omar Bongo; the Renovators started their Political Action Committees which were only an assembly of young people they would take to Omar Bongo’s meeting, through distribution of money, and they organize them to present a semblance of popularity of the dictatorship. The role of Bertrand Zibi Abeghe was to persuade young people and distribute to them the motivation element: money.
During this period, every time the PDG held a march and needed the thousands of young people, Bertrand Zibi Abeghe went into action. He would play this role from 1993 to 1996; that is to say between age 22-23 years old and of 25-26 years old. After which he ran for parliament in 1996 and was defeated by the Bucheron candidate. He ran again in 2001, and was once more beaten. He became rejected by his friends from the regime who cut him off any access to Omar Bongo and therefore to finances. He began a journey through the desert that was interrupted only by Chantal Myboto-Gondjout who reintroduced him to the presidency of the Republic. Omar Bongo helped him go to the USA.
2. Transformation into a businessman
While in the USA, Bertrand Zibi Abeghe launches an export business of vehicles toward Africa, and he is today number 1 in vehicle sales in Equatorial Guinea. It is assumed that the man’s prosperity is assured.
3. Entry into Politics
Bertrand Zibi Abeghe returns to Gabon in 2006 to run for parliamentary elections as an independent candidate, and wins. But René Ndemezo'o and André Mba Obame declare elected the candidate of the PDG. Following an appeal demonstrating this fraud, Bertrand Zibi Abeghe is recognized the winner, but loses this decision following charges of inciting violence that earned him a disqualification period of 5 years. At the last legislative election, Bertrand Zibi Abeghe runs again after making peace with Ali Bongo and the PDG, and prevails on behalf of that party.
To be continued
Version française
Chers lecteurs, nous vous proposons une lecture entre les lignes de l’interview de Bertrand Zibi Abeghe sur TV+. Nous en relevons les faits qui nous semblent saillants. Il s’agit de bien comprendre le parcours de ce compatriote car la situation que nous vivons aujourd’hui ne doit rien au hasard et n’est que l’aboutissement d’une série d’évènements, de décisions, de compromissions et de raccourcis, pris par un ensemble d’individus ayant permis à la dictature de s’installer et prospérer au Gabon. Ce n’est qu’en comprenant bien la maladie qu’on peut la soigner. Certaines personnes comme ce compatriote, ont été la chair à canon de cette machine qui nous broie tous. La moralité de l’histoire est que ce système fini toujours par se retourner contre ses enfants. Regardez ce qu’il est advenu des André Mba Obame, des René Ndemezo’Obiang et autres. Aux jeunes émergents qui roulent des mécaniques aujourd’hui, nous disons : à bon entendeur…
1. Souvenirs de l’époque des Rénovateurs
On retient que Bertand Zibi Abeghe rentre dans la galaxie du pouvoir au cours des années de braises de la décennie 90. Le pouvoir a besoin à jeunes fiers à bras pour tenir la rue et faire basculer la donne de son côté. Il faut des jeunes leaders pour canaliser cette masse de la rue et le jeune Bertand Zibi Abeghe se révèle capable de cette mission.
Très rapidement, il est à tu et à toi avec les personnalités importantes du pays, dont principalement les rénovateurs qui manipulent cette rue pour empêcher Paul Mba Abessole de faire basculer le pays. Ali Bongo lui remet en main propre 25 millions de francs CFA au domicile de Monsieur Jacques Adiahenot, pour occuper les jeunes désœuvrés Gabonais et les empêcher de suivre Paul Mba Abessole. La mission réussit si bien que Bertand Zibi Abeghe est placé sur l’orbite directe d’Omar Bongo qui le retire des Rénovateurs.
Chers lecteurs, comprenez bien la stratégie du PDG dans les années 90 qui, au lieu de résoudre les problèmes de jeunes Gabonais à la racine, se contentera de les corrompre avec l’argent facile, quitte à les abandonner une fois le foyer de contestation éteint. Les jeunes ont eu un billet de 5000 francs CFA, un sandwich et un T-shirt ; mais pas d’écoles, ni hôpitaux, ni emplois. Nous payons de cette stratégie aujourd’hui, avec un système éducatif complètement bousillé et une jeunesse plus désemparée et plus oisive que jamais. Remarquez que dans les années 90, c’était déjà Ali Bongo qui contrôlait financièrement la corruption des jeunes Gabonais par le régime. Alors, quand des gens comme Samuel Ngoua-Ngou disent dans leurs interventions sur Facebook qu’Ali Bongo n’est pas comptable de ce qui s’est passé avant 2009, renvoyez à ce pauvre type ces faits historiques au visage.
Omar Bongo lui confie la mission de gérer la jeunesse pour l’élection présidentielle de 1993. Il fait le tour du Gabon avec Omar Bongo ; les Rénovateurs mettent sur pieds leurs Comités d’action Politique qui ne sont qu’un assemblage de jeunes qu’ils drainent dans les meetings d’Omar Bongo, moyennant des distributions d’argent, et qu’ils organisent pour présenter un semblant de popularité de la dictature. Le rôle de Bertand Zibi Abeghe est de sensibiliser les jeunes et de leur distribuer l’élément motivateur : l’argent.
En cette période, à chaque fois que le PDG organisait une marche et avait besoin de ces milliers de jeunes, Bertand Zibi Abeghe rentrait en action. Il joue ce rôle de 1993 à 1996 ; c'est-à-dire entre l’âge de 22-23 ans et celui de 25-26 ans. Suite à quoi, il se présente à la députation en 1996 et est battu par le candidat Bucheron. Il se représente en 2001, et est encore battu. Il est rejeté par ses amis du régime qui lui coupent tout accès à Omar Bongo et donc les vivres. Il amorce une traversée du désert qui ne sera interrompue que par Chantal Myboto-Gondjout qui le réintroduit à la présidence de la République. Omar Bongo l’aidera à partir aux USA.
2. Transformation en homme d’affaires
Aux USA, Bertand Zibi Abeghe se lance dans l’exportation de véhicules vers l’Afrique, et il serait aujourd’hui numéro 1 des ventes de véhicules en Guinée-Equatoriale. On suppose que la prospérité de l’homme est assurée.
3. Rentrée en politique
Bertand Zibi Abeghe revient au Gabon se présenter aux élections législatives de 2006 en candidat indépendant, et l’emporte. Mais René Ndemezo’o et André Mba Obame font déclarer élu le candidat du PDG. Suite à un recours démontrant cette fraude, Bertand Zibi Abeghe est reconnu vainqueur, mais perd cette décision suite à des accusations d’incitation à la violence qui lui vaudront une période d’inéligibilité de 5 ans. Lors de la dernière législative, Bertand Zibi Abeghe se présente à nouveau, après avoir fait la paix avec Ali Bongo et le PDG, et l’emporte pour le compte de ce parti.
A suivre
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