HAT’S OFF TO THE ARTIST. CHAPEAU L’ARTISTE
English Version
Beautiful text, deep, relevant, well written and philosophical, by the Gabonese artist Lord Ekomy Ndong, on the intolerable situation at the moment in Gabon. Before this prose, this blog simply takes its hat off to the artist and says: bravissimo!
We must react. That‘s all.
The question is not so much that Bung Pinz supported Ali Bongo in 2009 or not. It is about, for me, to not accept that kidnappings or manhunts be launched against us, Gabonese youth, that easily.
Besides, when someone is arrested without having to worry about the form, the motives, or the law, is it still an arrest or a kidnapping?
At this rate we will end up accepting that certain people would be shot? No. Tomorrow who would be the victim?
By allowing the sponsors of these arbitrary arrests to do as they please, we are helping them to send a strong discouraging message to the entire Gabonese / African youth community. This same discouragement contributes in maintaining in power those who want to remain in power for life. Yet all it would take would be that the youth, a large majority in our country, learn to react clearly for things to change radically and quickly.
So, those who act as potential influence levers on the youth are being sneakily but really, put under surveillance. I myself am the living and conscious proof of this. This surveillance is put in place by these patrimonicide regimes that are self-perpetuating as in Gabon, in order to retain power easily and forever.
Basically, they pay you to shut up. Or they arrest you to teach you to shut up and not make noise that would wake up the others.
The era of many of us thinking that the life of the country is taken care of by politicians while the rest of us just go about our business, must come to an end.
It is for us to build the country that is ours. To each their part. It is for each of us to say yes or no whenever it is needed.
We cannot rely on the common sense of those who oppress us, to get free.
We must react, that’s all.
Everyone must be offended by all these situations that we must refuse because to not say anything is to accept the situation.
We will talk again about this, in music.
Very soon.
Ékomy ☥ D'ayeghebe.
Version française
Très beau texte, profond, pertinent, philosophique et bien écrit, de l’artiste Gabonais Lord Ekomy Ndong, sur l’intolérable situation qui prévaut en ce moment au Gabon. Devant cette prose, ce blog tire simplement son chapeau à l’artiste.
Il Faut qu'on réagisse. C'est tout.
La question n'est pas tant de savoir que Bung Pinz a soutenu Ali Bongo en 2009 ou pas. Il est plutôt question pour moi de ne pas accepter qu'on kidnappe Ni qu'on lance des chasse à l'homme contre nous, jeunes gabonais aussi facilement que ça.
D'ailleurs, Lorsque l'on arrête quelqu'un sans avoir à se soucier de la forme, des motifs Ni de la loi est-ce toujours une arrestation ou bien un kidnapping ?
À ce rythme-là on va finir par accepter qu'on tire sur les uns ou sur les autres ? Non. Demain ce sera qui?
En laissant faire les commanditaires de ces arrestations arbitraires on les aide à envoyer un message fort de découragement à l'ensemble de la jeunesse gabonaise/africaine. Ce même découragement participe à maintenir au pouvoir ceux qui comptent s'y maintenir à vie. Pourtant il suffirait que la jeunesse, largement majoritaire dans nos pays, apprenne à réagir clairement pour que les choses changent radicalement et rapidement.
Du coup, Ceux qui constituent des leviers d’influence potentielle sur cette jeunesse font l'objet d'une haute surveillance sournoise mais réelle. J'en suis moi-même la preuve vivante et consciente. Cette surveillance est mise en place par ces régimes patrimonicides qui se succèdent à eux même comme au Gabon dans le but de conserver le pouvoir paisiblement et éternellement.
En gros. Ou on te paie Pour que tu te taises. Ou on t'arrête pour que tu apprennes à te taire et faire du bruit qui réveillerait les autres.
L'ère ou bon nombre d'entre nous pensaient que la vie du pays se faisait par les hommes politiques pendant que nous nous contentons de vaquer à nos occupations doit tirer à sa fin.
C'est à nous de construire le pays qui est le nôtre. A chacun de faire sa part. A chacun d'entre nous de dire oui ou non chaque fois que cela s'impose.
On ne peut pas compter sur le bon sens de ceux qui nous oppriment pour se libérer.
Il Faut qu'on réagisse tous. C'est tout.
Que chacun s'offusque de toutes ces situations qu'on doit refuser Parce que ne rien dire C'est accepter.
On en reparle en musique.
Très vite.
Ékomy ☥ D'ayeghebe.
Méditons ensemble ces paroles prononcées dans des circonstances particulières" Quand ils sont venus chercher les communistes,
ReplyDeleteJe n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n'ai pas protesté, je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n'ai pas protesté, je n'étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher ; et il ne restait personne pour protester !
Martin Niemöller (14 janvier 1892 - 6 mars 1984) est un pasteur et théologien allemand. Il combat lors de la Première Guerre mondiale.
Après celle-ci, bouleversé par les horreurs qu’il a vécu, il s’oriente vers la théologie et devient pasteur.
Il admire le régime hitlérien à ses débuts, mais quand celui-ci veut soumettre l’église allemande, Martin Niemöller demande à tous les pasteurs qui ne veulent pas accepter l’idéologie nazie de se rassembler afin de créer le Pfarrernotbund (Ligue d’urgence des pasteurs).
Cette organisation respecte et défend la profession de foi de l’Église Réformée et les principes de tolérance de la Bible.
À la fin de 1933, six mille pasteurs (plus d’un tiers des pasteurs protestants) ont rejoint l’organisation. Le Pfarrernotbund reçoit également le soutien de protestants de l’étranger.
L’organisation adresse alors au synode une lettre dénonçant les persécutions dont sont victimes les juifs et les pasteurs qui ne veulent pas se plier aux ordres des nazis.
En représailles, Martin Niemöller est déchu de ses fonctions de pasteur. La plupart de ses paroissiens lui restant fidèles, il continue d’assurer son ministère.
Martin Niemöller nous rappelle en effet que nous finirons toujours par être rattrapés par notre propre indifférence.
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