DECIPHERING OF BERTRAND ZIBI ABEGHE’S INTERVIEW ON TV+ (part 3). DÉCRYPTAGE DE L’INTERVIEW DE BERTRAND ZIBI ABEGHE SUR TV+ (troisième partie)
English version
1. Why did Bertrand Zibi Abeghe become a marked man in 2012?
The fertile lands of Haut-Ntem in particular and Woleu-Ntem in general, were given to Olam for the development of rubber plantations; a project that met a fierce opposition from Bertrand Zibi Abeghe who had become a parliamentarian representing that area. He explains that people around Ali Bongo had interests in Olam and gave to this multinational Gabonese land.
He was also the first Gabonese Member of Parliament to denounce the role of the ANGT as a nebula that consumed large budgets without producing results.
2. Why did he have to act in this manner on 23 July 2016?
Bertrand Zibi Abeghe says that he did not disrespect anybody. But Ali Bongo is autistic, he refuses to listen to anyone and this had left him no choice but to take responsibility and tell him what he thought of his governance, in public and in a direct way. Ali Bongo likes to monologue and does not accept any remarks made to him. Ali Bongo said he wanted to help the Gabonese people, but he buys aircraft regularly, while the average Gabonese cannot buy a bicycle. Bertrand Zibi Abeghe says that when a leader becomes obtuse, desperate measures must be applied. He said he pulled the alarm bell in private, but was ignored. He had to react.
The approach of Bertrand Zibi Abeghe does not come from bitterness because he says that anyone loving their country has the duty to denounce what does not work well. People who hold the manna of Gabon are now investing in properties in Morocco, Abu Dhabi and elsewhere, in an insolent manner. Gabon has never received as much income as it did since 2009, because of soaring oil prices, which were meteoric; but on Gabonese soil, nothing but poverty is growing. Gabon’s money serves some 5 or 6 individuals.
3. How did the emergent attempt to prevent Bertrand Zibi Abeghe from speaking on 23 July 2016?
Bertrand Zibi Abeghe says that he could not miss this opportunity. He says that what he did and what Nzouba did, are identical in that they used their parliamentary platform to explain why they left the regime. Bertrand Zibi Abeghe said that he participated in bringing this regime to power, and it is his duty to do his best to destroy it.
On the evening of 22 July, Madam Minister Marie Julie Biloghe Bi Nze Ndong held a meeting at the sub-prefecture of Bolossoville and Bertrand Zibi Abeghe was isolated and was told that he would not deliver a speach. He called the Prime Minister but could not break the deadlock. The next day, 5 minutes before the arrival of Ali Bongo, the Minister’s Chief of Staff gave him a speech to read, and they put people around him to see if he had another speech with him. But he had already memorized his speech. He says that what he did was not an affront, but a duty for the national interest.
Following his address, the population came toward Bertrand Zibi Abeghe and they marched together through the streets of the city. Whereupon Ali Bongo is said to have sent 200 million CFA francs to motivate the people of Bolossoville to organize a march during which they would disavow Bertrand Zibi Abeghe.
Bertrand Zibi Abeghe had the honesty to recognize that he is among those who have allowed the regime to consolidate its power; he has been a problem for the people of Gabon, now he wants to be part of the solution. He wants to be forgiven by the Gabonese people. This Blog replies that the Gabonese people want to forgive, but they must be shown facts.
What Bertrand Zibi Abeghe did on 23 July 2016 was an excellent start. We will see how this fellow will contribute his know-how, so that, as he says himself, in August 2016 Ali Bongo would become a bad memory. Let us apply a citizen pressure for the country to be rid of Ali Bongo. Bertrand Zibi Abeghe showed us the path of courage, let us follow his example at our different levels.
Version française
1. Pourquoi Bertrand Zibi Abeghe devient l’homme à abattre en 2012 ?
Les terres fertiles du Haut-Ntem en particulier et du Woleu-Ntem en général furent cédées à Olam pour le développement de l’hévéaculture; projet qui rencontra la farouche opposition de Bertrand Zibi Abeghe devenu député de la région. Ce dernier explique que des gens autour d’Ali Bongo avaient des intérêts dans Olam et ont rétrocédé à cette multinationale les terres gabonaises.
Il fut aussi le premier député gabonais à dénoncer le rôle de l’ANGT comme étant une nébuleuse qui consommait de gros budgets sans produire de résultats.
2. Pourquoi avoir agi de cette manière le 23 Juillet 2016?
Bertrand Zibi Abeghe affirme qu’il n’a manqué de respect à personne. Mais Ali Bongo étant autiste, n’écoutant personne, ne lui a laissé aucun autre choix que de prendre ses responsabilités et lui dire ce qu’il pensait de sa gouvernance, en public et de manière directe. Ali Bongo est un adepte du monologue qui n’accepte pas qu’on lui fasse des remarques. Ali Bongo dit vouloir aider les Gabonais, mais il s’achète des avions régulièrement, alors que le Gabonais moyen ne peut pas s’acheter une bicyclette. Pour Bertrand Zibi Abeghe, lorsqu’un chef devient obtus, il faut appliquer de grands remèdes. Il dit avoir tiré la sonnette d’alarme en privé, mais fut ignoré. Il lui fallait réagir.
La démarche de Bertrand Zibi Abeghe ne tient pas de l’aigreur, car il dit que toute personne aimant son pays a le devoir de dénoncer ce qui ne marche pas. Les gens qui détiennent la manne du Gabon sont en train d’investir dans la pierre au Maroc, à Abu Dhabi et ailleurs de manière insolente. Le Gabon n’a jamais reçu autant de revenus que depuis 2009 avec la flambée du prix du baril qui a été fulgurante ; mais sur le terrain gabonais, rien, c’est la misère qui prend de l’ampleur. L’argent du Gabon servirait à quelques 5 ou 6 individus.
3. Comment les émergents ont-ils tenté d’empêcher Bertrand Zibi Abeghe de prendre la parole le 23 Juillet 2016 ?
Bertrand Zibi Abeghe affirme qu’il ne pouvait pas rater cette occasion. Il affirme que sa démarche et celle de Nzouba sont identiques en ce sens qu’ils se sont servis de leur plate-forme parlementaire pour expliquer pourquoi ils se démarquaient du régime. Bertrand Zibi Abeghe dit qu’il a participé à amener ce régime au pouvoir, et il est de son devoir de faire son possible pour le détruire.
Le 22 Juillet au soir, Madame le Ministre Marie Julie Biloghe Bi Nze Ndong tient une réunion à la sous-préfecture de Bolossoville et Bertrand Zibi Abeghe est mis en minorité et on lui dit qu’il ne prononcera pas d’allocution. Ce dernier appelle le Premier Ministre mais n’arrive pas faire débloquer la situation. Le lendemain, 5 minutes avant l’arrivée d’Ali Bongo, le Directeur de Cabinet du Ministre lui remet un discours à lire, et ils mettent des gens autour de lui pour savoir s’il avait un autre discours sur sa personne. Mais il avait déjà mémorisé son discours. Il affirme que ce qu’il a fait n’a pas été un affront, mais un devoir pour l’intérêt du pays.
Après son allocution, la population est venue vers Bertrand Zibi Abeghe et ils ont marché ensemble dans les rues de la ville. Suite à quoi, Ali Bongo aurait envoyé 200 millions de francs pour motiver les populations de Bolossoville à organiser une marche au cours de laquelle elles désavoueraient Bertrand Zibi Abeghe.
Bertrand Zibi Abeghe a eu l’honnêteté de reconnaitre qu’il fait partie de ceux qui ont permis à ce régime de consolider son pouvoir; il a été un problème pour le peuple Gabonais, maintenant, il veut faire partie de la solution. Il veut se faire pardonner des Gabonais. Ce Blog lui répond que les Gabonais veulent bien pardonner, mais il faut leur montrer des faits.
La prestation de Bertrand Zibi Abeghe le 23 Juillet 2016 fut une excellente entrée en matière. Nous verrons comment ce compatriote mettra à contribution son savoir-faire, pour que, comme il le dit lui-même, en Aout 2016 Ali Bongo ne soit plus qu’un mauvais souvenir. Appliquons tous une pression citoyenne pour que le pays soit débarrassé d’Ali Bongo. Bertrand Zibi Abeghe nous a montré la voie du courage, suivons son exemple à nos différents niveaux.
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