RAID OF PROTESTERS IN GABON. RAZZIA DE CONTESTATAIRES AU GABON
English version
Fortuné Edou Essono, Jeff Blampain, Curtis Koumba, Lord Helkhaas, Marhin Pakh, Rovelt Maye, Gaël Koumba Ayouné etc., have all been apprehended by Ali Bongo security forces in recent days in Gabon. What all these people have in common is that they openly challenge Ali Bongo’s imposture.
All those people, those compatriots who have decided to be intransigent whistleblowers of Ali Bongo imposture, are now the subject of extrajudicial arrests that are in fact only purges, intended to silence those who may prove to the Gabonese people that it is possible to denounce deception and resist the regime.
But the reflex of Ali Bongo is to silence any challenge by terrorizing the families of dissidents. All these dissidents are removed nightly from their home, and detained in secret places for indefinite periods without contact with their families. We are entering the era of systematic disappearance of dissidents, as we have seen elsewhere: in Argentina, Nicaragua, East Germany or the Soviet Union, under totalitarian regimes.
There is no doubt; the kidnappers of these compatriots are the forces of the regime. These disappearances are orchestrated to reduce the Gabonese people to silence, and it says a lot about the state of freedom of expression in Gabon. Subjecting forced disappearances upon dissidents is becoming a common practice in Gabon. How many opposition or human rights activists will be subjected to forced disappearance in the coming weeks?
But why such methods?
Actually, dear readers, the regime is afraid that the Gabonese people may become galvanized by the ability of some to mobilize and show an example of courage that drives them to other Gabonese. For now, few Gabonese dare to manifest their opposition to the regime, actively; and the regime wants to avoid the spread of this effect by eliminating the ability of the most virulent Gabonese to be emulated by the public.
These compatriots who are arrested without cause by the regime, are extraordinary people fighting openly against lawless persons, using any means necessary to silence them. These compatriots commit the sin of thinking that they are endowed with intelligence and free will to think of what is suitable to their country and what is not; and of trying to find remedies without someone coming to write their history and to think for them, by placing puppets, stateless impostors, at the head of their country.
The regime does not care about republican ideals which are certainly very fine in theory, but on paper only, it seems. Yet the right of self-determination is enshrined in the constitutional preamble of the declaration of human rights and citizen; so why is the regime taking away peaceful citizens whose crime is to express their citizenship?
But the good news is that people, yes people, sometimes need time to eventually break free from the oppressive regimes that castrate them. History has shown repeatedly that people always end up triumphing. It will be the same for Gabon despite the raid that Ali Bongo’s henchmen are conducting to silence us. Let us trust that principle confirmed by history everywhere.
Version française
Fortuné Edou Essono, Jeff Blampain, Curtis Koumba, Lord Helkhaas, Marhin Pakh, Rovelt Maye, Gaël Koumba Ayouné etc., auraient tous été appréhendés par les forces de l’ordre au service d’Ali Bongo, ces derniers jours au Gabon. Ce que ces gens ont en commun est qu’ils contestent ouvertement l’imposture d’Ali Bongo.
Tous ces gens, ces compatriotes qui ont décidé d’être des dénonciateurs intransigeants de l’imposture d’Ali Bongo, font aujourd’hui l’objet d’arrestations extrajudiciaires qui ne sont en fait que des purges, destinées à réduire au silence ceux qui sont susceptibles de démontrer aux Gabonais qu’il soit possible de dénoncer l’imposture et de résister à ce régime.
Mais le réflexe d’Ali Bongo est de faire taire toute contestation par la terreur sur les familles des dissidents. Tous ces dissidents sont enlevés nuitamment de chez eux, et détenus dans des lieux secrets pendant des durées indéterminées, sans contact avec leurs familles. Nous sommes en train d’entrer dans l’ère de la disparition systématique de dissidents, comme nous l’avons vu ailleurs : en Argentine, au Nicaragua, en Allemagne de l’Est ou en Union Soviétique, sous des régimes totalitaires.
Il n’y a aucun doute possible, les ravisseurs de ces compatriotes sont les forces de l’ordre du régime. Ces disparitions sont orchestrées pour réduire les Gabonais au silence, et cela en dit long sur l’état de la liberté d'expression au Gabon. Faire subir des disparitions forcées aux dissidents est en passe de devenir une pratique courante au Gabon. Combien de militants de l’opposition ou des droits de l’homme seront soumis à des disparitions forcées dans les semaines à venir?
Mais pourquoi de telles méthodes ?
En fait chers lecteurs, le régime a peur que les Gabonais ne soient galvanisés par la capacité des uns à se mobiliser et à montrer l’exemple du courage qui les anime, aux autres Gabonais. Pour l’instant, peu de Gabonais osent se manifester en opposition au régime, de manière active ; et le régime veut éviter l’effet de propagation en éliminant la capacité des Gabonais les plus virulents à faire des émules dans le public.
Ces compatriotes qui se font arrêter sans motif par le régime, sont des gens extraordinaires luttant ouvertement contre des personnes sans foi ni loi, qui utilisent tous les moyens nécessaires pour les faire taire. Ces compatriotes ont le tort de penser qu’ils sont dotés d’intelligence et d’un libre arbitre leur permettant de penser de qui convient à leur pays et de ce qui ne lui convient pas ; et d’y remédier sans qu’on vienne écrire leur histoire et penser à leur place, en plaçant des fantoches, des imposteurs apatrides à la tête de leur pays.
Le régime se fout des idéaux républicains qui sont certes bien beaux en théorie, mais sur le papier seulement semble-t-il. Pourtant, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est inscrit dans le préambule constitutionnel de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen; alors pourquoi le régime enlève-t-il de paisibles citoyens dont le tort est d’exprimer leur citoyenneté?
Mais la bonne nouvelle est que les peuples, oui les peuples, ont parfois besoin de temps pour finir par se libérer des régimes oppresseurs qui s’emploient à les castrer. L’histoire a montré à répétition que ces peuples finissent toujours par triompher. Il en sera de même pour le Gabon et ce malgré les razzia qu’effectuent les sbires d’Ali Bongo pour nous réduire au silence. Faisons confiance à ce principe confirmé par l’histoire partout dans le monde.
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