WHY DID RENÉ NDEMEZO’OBIANG GIVE THIS STRANGE SPEECH IN BITAM? POURQUOI RENÉ NDEMEZO’OBIANG A PRONONCÉ CET ETRANGE DISCOURS À BITAM ?
English
version
René Ndemezo’Obiang is anything but crazy. He
hasn't lost his mind. He is a man who is blessed with an above average
intelligence and therefore, when he makes such a risky statement as the one he
recently made in Bitam, this has to be done on purpose, with a specific goal.
This blog looked at the cold and calculated motivations of René Ndemezo’Obiang.
In 2016, René Ndemezo’Obiang had been an
excellent campaign manager for Jean Ping. All observers agree that he did a
very good job for which he received hundreds of millions of CFA francs from
Jean Ping. René Ndemezo’Obiang managed the campaign budget. The results speak
for him: Jean Ping officially won 7 out of 9 provinces. It was an electoral landslide
unprecedented in the history of Gabon. Ali Bongo had been demolished.
If Jean Ping had been declared the winner as
the results demonstrated, René Ndemezo’Obiang would have been either Prime
Minister or Chief of Staff to the President. That was his ambition. But when he
realized that the forces ruling Gabon were keen to keep Ali Bongo in power, he
felt that if he wanted a well-paid political future in this environment, he had
to let go of Jean Ping and go back to the Bongos.
Ali Bongo rewarded René Ndemezo’Obiang's renewed
allegiance by giving to him the Economic and Social Council; but the latter
considers this position to be below his ambitions. Ali Bongo’s stroke will give
René Ndemezo’Obiang the opportunity to put himself back at the center of the
Bongo’s need for Noureddin Bongo-Valentin to come to power. The Bongo-Valentin
are surrounded by Gabonese of foreign origins who do not know the lay of the land
and cannot effectively organize a presidential campaign. René Ndemezo'Obiang went
to sell himself to Sylvia Bongo by promising that he would be able to elect
Noureddin Bongo-Valentin in 2023. He asked Sylvia Bongo and the King of Morocco
to mobilize a war chest of around 250 billion francs CFA, because everyone will
have to be showered with money during the campaign; and the Gabonese have
become more and more greedy. Obviously, it is René Ndemezo’Obiang who will
manage this windfall because he will be the campaign director of Noureddin
Bongo-Valentin.
The melting of Démocratie Nouvelle into the PDG
allows René Ndemezo’Obiang to be appointed campaign manager for Noureddin
Bongo-Valentin because only a member of the PDG could have this role. Bitam’s
statement was an opportunity for René Ndemezo’Obiang to send a message of
loyalty to the Bongo-Valentin by publicly announcing his break with Jean Ping.
He used language that was sufficiently contemptuous of Jean Ping, calling him
"Nkomi", not even daring to pronounce his name, to express all the
disdain he now had for him. A way of telling the Bongo-Valentin that he was
definitely freeing himself from the Jean Ping tie-up and was ready to go and
fight for Noureddin Bongo-Valentin, because nothing bound him anymore to Ping
or anyone else.
Dear readers, René Ndemezo’Obiang’s audience
was not the poor people assembled in Bitam, but the decision-makers resting in
the opulent villas of La Sablière and the apartments of the royal palace in
Rabat. To get the position of Noureddin Bongo-Valentin's campaign manager, René
Ndemezo’Obiang had to kill Jean Ping. He decided to do it in the dirtiest and
most cowardly way, in Bitam on April 24, 2021. A chance to manage a treasure of
250 billion CFA francs for a campaign gives you wings.
Version française
René Ndemezo’Obiang est tout, sauf
fou. Il n’a pas perdu la raison. C’est un homme qui est doté d’une intelligence
au-dessus de la moyenne et par conséquent, quand il fait une déclaration aussi risquée
que celle qu’il a faite récemment à Bitam, cela est forcement un fait exprès,
avec un objectif précis. Ce blog s’est penché sur les motivations froides et calculées
de René Ndemezo’Obiang.
En 2016, René
Ndemezo’Obiang avait été un excellent directeur de campagne pour Jean Ping.
Tous les observateurs s’accordent à dire qu’il fit un très bon travail pour
lequel il reçut des centaines de millions de francs CFA de la part de Jean Ping.
C’est René Ndemezo’Obiang qui gérait le budget de campagne. Les résultats
plaident pour lui : Jean Ping remporta officiellement 7 provinces sur 9.
Ce fut un ras de marée électoral sans précédent dans l’histoire du Gabon. Ali
Bongo a été démoli.
Si Jean Ping avait été déclaré
vainqueur comme le voulait les résultats, René Ndemezo’Obiang aurait été soit
Premier Ministre, soit Directeur de Cabinet du Président. C’était cela son
ambition. Mais quand il réalisa que les forces qui dirigeaient le Gabon tenaient
à maintenir Ali Bongo au pouvoir, il estima que s’il voulait d’un avenir
politique bien rémunéré dans cet environnement, il lui fallait lâcher Jean Ping
et repartir vers les Bongo.
Ali Bongo récompensa la
nouvelle allégeance de René Ndemezo’Obiang en lui cédant le Conseil Economique
et Social ; mais ce dernier considère ce poste comme étant en dessous de
ses ambitions. L’AVC d’Ali Bongo va donner à René Ndemezo’Obiang l’occasion de
se replacer au centre des besoins des Bongo pour l’arrivée au pouvoir de Noureddin Bongo-Valentin. Les Bongo-Valentin sont entourés
de Gabonais d’adoption qui ne connaissent pas le terroir et ne peuvent
organiser efficacement une campagne présidentielle. René Ndemezo’Obiang va se
vendre à Sylvia Bongo en leur promettant d’être capable de faire élire Noureddin
Bongo-Valentin en 2023. Il demande à Sylvia Bongo et au Roi du Maroc de
mobiliser un trésor de guerre d’environ 250 milliards de francs CFA, car il va
falloir arroser tout le monde lors de la campagne ; et les Gabonais sont
de plus en plus gourmands. Evidemment, c’est René
Ndemezo’Obiang qui gèrera cette manne car il sera le directeur de campagne
de Noureddin Bongo-Valentin.
La fonte de Démocratie
Nouvelle dans le PDG permet à René Ndemezo’Obiang d’être
désigné directeur de campagne de Noureddin Bongo-Valentin car seul un membre du
PDG pourrait avoir ce rôle. La déclaration de Bitam a été l’occasion pour René
Ndemezo’Obiang d’envoyer un message de fidélité aux Bongo-Valentin en prononçant
publiquement sa rupture avec Jean Ping. Il a utilisé un langage suffisamment méprisant
envers Jean Ping, en le qualifiant de «Nkomi », n’osant même plus
prononcer son nom, pour exprimer tout le dédain qu’il avait maintenant pour ce
dernier. Une façon de dire aux Bongo-Valentin qu’il se libérait définitivement
de l’attache Jean Ping et était prêt à aller batailler pour Noureddin Bongo-Valentin,
car plus rien ne le liait de Ping ou de quiconque d’autre.
Chers lecteurs, l’audience
de René Ndemezo’Obiang n’était pas les pauvres quidams assemblés à Bitam, mais
les décideurs se reposant dans les villas cossues de la Sablière et les
appartements du palais royal de Rabat. Pour avoir le poste de directeur de
campagne de Noureddin Bongo-Valentin, René Ndemezo’Obiang devait tuer Jean Ping.
Il a décidé de le faire de la manière la plus sale et la plus couarde, à Bitam
le 24 avril 2021. Gérer un trésor de 250 milliards de francs CFA le temps d’une
campagne, ça donne des ailes.
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