JOHN JERRY RAWLINGS, L’ANCIEN CHEF D’ÉTAT GHANÉEN SE PRONONCE SUR LES CONDITIONS DE LA CAPTURE DE GBAGBO. C’EST SANS APPEL!



La presse Ghanéenne rapporte les premiers commentaires de Jerry Rawlings l’ancien chef d’état de ce pays et vieux briscard de la politique africaine, concernant la capture de Gbagbo et sa livraison à Ouattara. Les propos de Rawlings sont cinglants, fermes et sans langue de bois. Nous vous les donnons en anglais puis traduit en français. Rawlings a déclaré:

“Fifty years down the road, with Africa still groping for freedom and justice, Black Africa repeats the tragedy of Patrice Lumumba, while next door fellow Arabs are fighting and dying for their freedoms. The violent mishandling of the arrest of Gbagbo and members of his family, particularly the humiliation of his wife by rebel forces is a further indictment on some members of the international community.”

Traduction française: “50 ans plus tard, avec l’Afrique qui aspire à la liberté et à la justice, l’Afrique Noire répète la tragédie de Patrice Lumumba, alors que nos voisins arabes se battent et meurent pour leur liberté. Les exactions violentes lors de l’arrestation de Gbagbo et de sa famille, et surtout l’humiliation de son épouse par les forces rebelles sont une inculpation contre certains membres de la communauté internationale ».

Voici qui est clair, net et précis, comme dirait Mebiame. Seul un parfait idiot ne comprendrait pas ce qu’essaie de nous dire Jerry Rawlings. Mais pour ceux qui ont la tête dure, et qui vont se plaindre que Rawlings mette sur le même pieds d’égalité Lumumba le héros des indépendances et Gbagbo qui a fait 10 ans de pouvoir avec son bilan difficile vu les bâtons que lui mettaient les français dans les roues ; nous allons tenter une interprétation encore plus simple. Ce que dit Rawlings, est que de la même manière que l’armée Belge avec la complicité de la CIA américaine avait capturé Lumumba et l’avait livré aux hommes de Mobutu qui l’expédièrent au Katanga chez ses ennemis se faire tuer par 2 belges qui firent disparaitre le corps dans de l’acide sulfurique ; nous venons d’assister en 2011, 50 ans plus tard, en Côte d’Ivoire à un remake de ce push de 1961. En effet, le putsch de l'armée d'occupation française, sous les ordres de Sarkozy pour placer son copain Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire, a agi au mépris total de la constitution démocratique du pays occupé et au mépris des désirs de son peuple. On a vu un président toujours légitime, quoi qu’on dise, capturé par les forces françaises, puis cédé à son adversaire nègre, puis totalement humilié par les forces de son adversaire nègre, son épouse bafouée par les forces de son adversaire nègre, son fils tabassé par les forces de son adversaire nègre, plusieurs ministres du gouvernement légitime d’abord arrêtés par les Français, puis cédés aux forces de son adversaire nègre pour ensuite être exécutés par les forces de son adversaire nègre. Et enfin nous apprenons la mise au secret du président Gbagbo dans une base nordique, zone de prédilection de son adversaire nègre, sous la garde des forces de son adversaire nègre et de son sinistre lieutenant Soro. Nous sommes, chers lecteurs en train de revivre Lumumba II avec Gbagbo dans le rôle de Patrice Lumumba et Ouattara dans celui de Mobutu.

Cher lecteurs, et surtout chers compatriotes. Parlons nous bien et parlons nous honnêtement. Où est la différence entre ce qui se passe aujourd’hui en Côte d’Ivoire et ce qui s’est passé il y a 50 ans dans ce qu’on appelait le Congo Belge ? En fait chers compatriotes gabonais, où est la différence entre ce qui se passe en Côte d’Ivoire, avec la France qui y installe Ouattara, un Burkinabé devenu ivoirien (Blaise Compaoré a avoué dans une interview avoir offert le poste de ministre des finances du Burkina à Ouattara dans les années 80), et ce qui se passe au Gabon, où la France a installé Ali Bongo, un nigérian devenu gabonais, au mépris total de notre constitution et avec des papiers tellement faux qu’il aura fallu 3 vrais-faux actes de naissance pour tenter de lui fabriquer une identité ?

La réalité que nous décrit Jerry Rawlings, est que comme Lumumba, Laurent Gbagbo devait partir car il fallait le remplacer par un autre fantoche qui aura obligation de ne traiter qu’avec les sociétés autorisées, sinon Boom Boom et les missiles vont tomber. Demandez à Lissouba ! On parle de juger Gbagbo et son épouse pour crime contre l’humanité. Mais qui jugera donc Ouattara pour les crimes de ses partisans sanguinaires qui ont violé et massacré des centaines de civils ? Chers lecteurs, il y a de fortes chances que nous ne voyons jamais plus Gbagbo vivant. C’est pourquoi nous vous donnons ci-dessous, la lecture de la dernière lettre de Patrice Emery Lumumba à son épouse. C’est une lettre que tout africain qui se respecte devrait étudier, retenir et transmettre à ses enfants. Elle vaut vraiment le détour comme on dit.


Dernière lettre de Patrice Lumumba à son épouse




Ma compagne chérie,

Je t’écris ces mots sans savoir s’ils te parviendront, quand ils te parviendront et si je serai en vie lorsque tu les liras. Tout au long de ma lutte pour l’indépendance de mon pays, je n’ai jamais douté un seul instant du triomphe final de la cause sacrée à laquelle mes compagnons et moi avons consacré toute notre vie. Mais ce que nous voulions pour notre pays, son droit à une vie honorable, à une dignité sans tache, à une indépendance sans restrictions, le colonialisme belge et ses alliés occidentaux – qui ont trouvé des soutiens directs et indirects, délibérés et non délibérés, parmi certains hauts fonctionnaires des Nations-unies, cet organisme en qui nous avons placé toute notre confiance lorsque nous avons fait appel à son assistance – ne l’ont jamais voulu. Ils ont corrompu certains de nos compatriotes, ils ont contribué à déformer la vérité et à souiller notre indépendance.


Que pourrai-je dire d’autre ?


Que mort, vivant, libre ou en prison sur ordre des colonialistes, ce n’est pas ma personne qui compte. C’est le Congo, c’est notre pauvre peuple dont on a transformé l’indépendance en une cage d’où l’on nous regarde du dehors, tantôt avec cette compassion bénévole, tantôt avec joie et plaisir. Mais ma foi restera inébranlable. Je sais et je sens au fond de moi même que tôt ou tard mon peuple se débarrassera de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non au capitalisme dégradant et honteux, et pour reprendre sa dignité sous un soleil pur.


Nous ne sommes pas seuls. L’Afrique, l’Asie et les peuples libres et libérés de tous les coins du monde se trouveront toujours aux côtés de millions de congolais qui n’abandonneront la lutte que le jour où il n’y aura plus de colonisateurs et leurs mercenaires dans notre pays. A mes enfants que je laisse, et que peut-être je ne reverrai plus, je veux qu’on dise que l’avenir du Congo est beau et qu’il attend d’eux, comme il attend de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté, car sans dignité il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité, et sans indépendance il n’y a pas d’hommes libres.


Ni brutalités, ni sévices, ni tortures ne m’ont jamais amené à demander la grâce, car je préfère mourir la tête haute, la foi inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de mon pays, plutôt que vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés. L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseignera à Bruxelles, Washington, Paris ou aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et de ses fantoches. L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépendance et sa liberté.



Vive le Congo ! Vive l’Afrique !


Patrice Lumumba

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