LE POST-MORTEM DE LA VISITE D'ALI BONGO Á LA MAISON BLANCHE, LE VERNIS DONT VOULAIT SE RECOUVRIR ALI BONGO N'EST PAS AU RENDEZ-VOUS



Les Etats-Unis, pays que dirige Barak Obama, sont la première puissance politique, économique et militaire du monde. Un pays ne devient pas une si grande puissance sans des dirigeants ayant une vision à long terme, et une fine intelligence et évaluation des hommes et des partenaires. Ceci pour dire que les USA, du moins son gouvernement sait pertinemment qui est Ali Bongo et de quoi il est fait. Les hautes instances de l'état américain savent très bien qu'Ali Bongo est, pour être charitable, tout au plus un personnage de comédie politique. Ils savent qu'Ali Bongo n'est qu'un faussaire dont la présence à la tête du Gabon relève d'une série de mensonges sciemment exécutés et d'impostures imposées aux gabonais.

1. Comment la Maison Blanche justifie l'audience accordée à Ali Bongo
Par la voie de Jay Carney, la Maison Blanche reste diplomatique sans faire semblant. Il dit carrément qu'Ali Bongo traîne des casseroles de mal gouvernance bien bruyantes, mais que la raison d'état veuille qu'il soit reçu tout de même. Sans faire la polémique, il avoue qu'Ali Bongo n'a pas un type de gouvernance qui serait aux standards respectables. Il insinue même que c'est le contraire qui est vrai, qu'il a des standards exécrables. Jay Carney est même réducteur quand il affirme que la présence d'Ali Bongo là la Maison Blanche répond aux impératifs des votes aux Nations Unis et que les intérêts des USA ont besoin du Gabon dans ce cadre, point barre! Pour le reste, on a le sentiment de déclarations diplomatiques forcées. C'est ainsi qu'après l'entretien entre Ali Bongo et Obama, de 15 minutes à huit clos alors que les habitudes veulent que ce type d'entretient soit ouverts aux cameras de télévision, la Maison Blanche a fait publier un communiqué au lieu de la conférence de presse habituel entre les deux parties. Dans ce communique, laconique et sans importance, il est dit qu'Obama ait "exhorté" Ali Bongo à mettre fin à la corruption au Gabon. Sans blague! Alors Obama demande à Ali Bongo de scier la branche sur laquelle il est assis, car lui demander de lutter contre la corruption et les atteintes aux droits de l'homme, revient à lui demander de démanteler son régime. Comment un président qui achète en priorité et première dépense souveraine un hôtel particulier de 100 millions d'euros peut-il lutter contre les mécanismes en place lui permettant de jouir de cette manne quand il veut et comme il le veut? Obama, selon le communiqué a demandé à Ali Bongo de réformer le système judiciaire et toutes les institutions clés. Mais peut-on envisager qu'Ali Bongo va se débarrasser de Mborantsuo ou de Nzouba et Rogombé? Bien sur que non, seuls des sous fifres vont être renvoyés comme c'est le cas au ministère de l'habitat et ils vont appeler ça une réforme.

2. Quelles leçons retenir pour nous?
Quoiqu'on dise, nous avons la certitude que si le Gabon reste un pays verrouillé, ou un journaliste comme Désiré Ename ou son confrère de l'Union qui fit le reportage sur l'enquête des massacres de Port-Gentil, peuvent être menacés de mort pour avoir seulement publié la vérité, les règles sont différentes hors du Gabon et nous devons saisir toutes les opportunités qui s'offrent à nous dans les pays de liberté, pour faire passer un message alternatif sur le Gabon. Si au Gabon, la préservation de soi mène inévitablement certains vers l’autocensure systématique et la protection des puissants au mépris du bien public, les règles sont différentes dans bien des pays. Dès lors que nous vivions dans un pays au sens démocratique élevé, il nous appartient d'exposer dans toute sa laideur, l'imposture dont les Bongo enferment le Gabon. La performance collective des gabonais qui voient clairs dans le jeu des Bongo, a été superbe ces derniers jours. Nous avons réussi à mettre sur la défensive, le dispositif qui voulait présenter Ali Bongo aux USA comme un "démocrate", comme un "réformateur" etc. Grace à la vigilance de bien de bénévoles, même la Maison Blanche à du reculer en abrégeant la durée de l'audience, et excluant la presse non seulement de l'audience, mais aussi en terme de non autorisation de déclaration publique de la part des deux hommes. La pression fut telle qu'après la diffusion sur le grand journal d'ABC-NEWS d'un élément démontrant toute la vacuité et la prédation du clan Bongo, la Maison Blanche mesurant la mauvaise perception que cette visite avait au sein du public, a été contrainte de s'expliquer deux fois en conférence de presse et en autant de jours, sur les raisons de cette rencontre. Chers lecteurs, nous retenons qu'à cause de la pression que nous avons tous déployé, l'administration Obama a eu du mal et va continuer à avoir du mal à assumer cette rencontre.

Chers lecteurs, si les Bongo peuvent encore contrôler les gens au Gabon, verrouiller les institutions, dicter la loi au système judiciaire et imposer la ligne éditoriale dans la presse officielle, il nous appartient de faire tout ce qui est en notre pouvoir et devoir pour transposer ce que nous avons fait à l'extérieur du Gabon, aux confins de notre pays. Les Bongo n'ont pas suffisamment d'argent pour corrompre tout le monde. Nous avons vu que malgré leur agence de lobbying payés à grands frais, notre mobilisation a remis les pendules à l'heure à propos de la rencontre avec Obama. Au Gabon même, nous devons nous déployer pour élever les esprits car le premier handicap de l'Afrique est d'abord mental. Si nos populations se débarrassent de l'attentisme et du grand-frérisme, nos chances de réussite sont bonnes.

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