LA SOCIÉTÉ CIVILE NE PEUT PAS Y ARRIVER TOUTE SEULE. ELLE A BESOIN DE NOUS




Il est indéniable que beaucoup de gabonais ont compris qu’il était temps de nous prendre en charge et de nous organiser en réseaux, en associations, en coopératives, en groupes d’appui et de pression et surtout en groupes de plaidoyer afin de venir à bout de ce régime qui entrave sérieusement le décollage tant attendu de notre pays. De jour en jour, nous voyons la mise en place d’une nouvelle attitude et de structures d’organisation sociale et politique bénévoles qui attestent d’une vitalité grandissante, d’un dynamisme sain, d’une prise de conscience profonde et d’une détermination qui nous rempli d’espoir pour un futur libre.

1. En finir avec l’apathie
Rêver d’un futur meilleur n’est pas que la responsabilité des uns ou le fardeau des autres. Les membres d’une certaine société civile au Gabon ont décidé, devant la démission ou l’embourbement des politiques, de jouer pleinement leur rôle de catalyseur d’une évolution sociale et pourquoi pas politique au Gabon. Cependant le rôle de la société civile reste limité quoique stratégiquement important. Malgré les succès enregistrés jusqu’ici, la société civile gabonaise est encore au stade de construction et consolidation et est toujours susceptible de connaître des difficultés liées aux peaux de bananes que le régime ne manquerait pas de glisser sous ses pas. Donc, au delà de l’implication de la société civile, notre rôle à tous sera déterminant si nous voulons que se matérialisent les transformations importantes que nous souhaitons. Pour que nous atteignons le stade de maturation, c'est-à-dire pour que ceux qui confisquent le pouvoir acceptent d'avoir été chassé par le peuple, il faut qu’ils comprennent que se peuple ait effectivement la capacité de les chasser. Si l’apathie et la mollesse continuait à caractériser le Gabon et les gabonais, alors les Bongo auraient encore des décennies de pouvoir devant eux. Toutes les déclarations et bombage de torse venant de sinécures universitaires, quoique pertinents et articulés dans un langage savant, ne laissent les Bongo que narquois. Il va falloir les pousser dehors, car ils ne sauteront pas sur la force de nos mots. Nos seuls mots, quoique profondément réfléchis, n’empêcheront jamais la tenue au Gabon de scrutins valorisant uniquement des listes présélectionnées, en grande partie composées d’apparatchiks politiques qui oublient de rendre des comptes à leurs électeurs une fois le scrutin passé. Nos mots n’empêcheront jamais que des gens n’ayant pas un ancrage territorial défini et des parentages établis au Gabon comme le veut la constitution, dirigent ce pays. Ceci au nez et à la barbe de ceux qui ressentent ce pays jusque dans leur chaire, et ce depuis des générations.

2. Passer d’une situation de méfiance envers les acteurs de la société civile à une synergie totale où chacun joue son rôle
Nous avons des gens dans notre societe civile, qui tous les jours prouvent leur capacité d’évaluer les problèmes, leur trouver des solutions et gérer les contingences qui en découlent d’une façon efficace, transparente et soutenue. Ce, souvent dans un climat hostile dû au ressentiment du pouvoir en place. Or force est de constater que la capacité d’intervention de ces acteurs reste assez limitée, car malgré toute leur bonne volonté, notamment par rapport à l’ampleur des défis et des exigences d’un changement au Gabon, ils ne feront jamais le travail à notre place et ce n’est d’ailleurs pas leur rôle. Nous sommes déjà énormément bénéficiaires de l’action de la société civile. La prépondérance du rôle de la société civile ne doit pas signifier la démission du gabonais et de la gabonaise que nous sommes. Nous devons non seulement être tous leader, mais aussi acteurs avec la capacité à termes de mobiliser les ressources et infrastructures nécessaires à solutionner le problème de la confiscation du pouvoir au Gabon. Nous devons éviter la paralysie de la planification stratégique qui malheureusement ne s’exécute pas. Chacun doit aider à la mobilisation, à la sensibilisation, à la formation, au plaidoyer et à l’évaluation des pistes de réussites. Par ailleurs, il est évident que l’histoire nous apprend que les actions qui sont efficaces sont celles qui ont su capitaliser sur la mobilisation et l’expérience de ses acteurs.

Ne soyons pas tiraillés dans diverses directions car nous manquerons l’opportunité de changer notre pays et raterons d’être la génération qui aurait arrêté les Bongo. Il est temps de dépasser le romantisme idéaliste qui nous pousse à vouloir tout débattre en même temps. Aujourd’hui la mission consiste à bien concevoir, présenter, véhiculer et organiser le départ des Bongo du pouvoir au Gabon. Point Barre!

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