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Traduction française

Les Vies Africaines Importent Aussi: Le romantisme des échecs d'un continent

Babatunde Fagbayibo, 27 Septembre 2016 (Afrique du Sud)


En Septembre 2016, des manifestants non armés ont été tués par les forces de sécurité au Gabon et en République Démocratique du Congo. Leur crime majeur: l'exercice du droit de rejeter la manipulation implicite de la constitution pour rallonger la limite du mandat présidentiel (en RDC) et le rejet pur et simple de fraudes électorales (au Gabon). Par BABATUNDE FAGBAYIBO.


Nous ne saurons jamais le nombre de morts de manifestants au Gabon et en RDC, vu que les autorités en Afrique sont adeptes révisionnistes du nombre réel des citoyens qui sont fauchés par les balles de l'État.

Détruire le mythe

Au-delà des cris typiques au sujet de l'ingérence des puissances occidentales dans les affaires africaines, ceux qui se présentent comme étant nos dirigeants se révèlent être la plus grande menace à la survie des Africains ordinaires. Quand ils ne mettent pas en place des politiques économiques ruineuses qui assurent la paupérisation de la population, ils se livrent à des activités brutalement violentes contre les masses qu'ils sont censés protéger.

À vrai dire, de nombreux présidents africains ne possèdent pas de base de compétences pouvant leur permettre de gérer une épicerie de coin de rue. En plus de cette lacune, est le manque absolu de d'intelligence émotionnelle pour pouvoir gérer les crises. La première réponse à toute protestation (même lorsqu'elles sont menées pacifiquement) est généralement le déchaînement des forces de sécurité sur les masses sans défense. Tout se passe comme si le sang des innocents Africains est nécessaire pour apaiser les dieux du "pouvoir éternel".

J’ai par le passé tenté de m’accabler de la tâche d'éduquer certains Afro-Américains sur les dangers de mythification et / ou de romantisation de certains dictateurs africains. J’ai assisté avec grande inquiétude à des séances au cours desquelles certains d'entre eux prononçaient des paroles douces au sujet de Mugabe, Kadhafi et d'autres dirigeants africains méprisables.

Un des orateurs a même été jusqu'à designer Robert Mugabe comme le seul porte étendard du panafricanisme parmi les dirigeants africains actuels. Cette affirmation a été le déclencheur dont j’avais besoin pour me plonger dans de véritables leçons sur la situation de l’Afrique.

Mon principal contre argument à cette rationalisation absurde est que si vous ne possédez pas l'expérience directe du vécu de l'absolu exercice ruineux du pouvoir de Mugabe au Zimbabwe, vous ne pouvez pas ouvrir la bouche pour le placer à côté des dieux africains sans vous être renseigné de la situation sur le terrain.

Il est si facile de théoriser et de romancer Mugabe dans le confort de vos demeures pépères à New York, Philadelphie, Johannesburg (car un certain nombre de Sud-Africains partagent également ce mythologisme) etc., car vous n'êtes pas face à des réalités brutales d'absence d’emplois, de nourriture, ou de toute perspective positive sur la capacité à survivre. Que Mugabe (et ses acolytes) prononcent des slogans panafricanistes à demi-digérés n’est suffisant pour l'absoudre de ses actions ignobles.

Même l'Union africaine devient commodément muette lorsque ces dirigeants commettent des crimes impardonnables contre l'humanité. Tout se passe comme si la seule condition pour conserver son siège à la table de l'UA, soit la profondeur des activités violentes contre des citoyens innocents. Comme George Ayittey a une fois remarqué:

"L'UA est une organisation sans espoir et inepte, elle attend jusqu'à ce qu'un pays africain implose et lance des appels urgents pour l'aide internationale ... Affligée par un astigmatisme intellectuelle, elle peut voir avec une clarté de vision d’aigle, les injustices coloniales perpétrées contre les Africains par les Européens; mais elle est désespérément aveugle aux injustices tout aussi odieuses que les dirigeants africains commettent contre leurs propres peuples".

Et nous devons aussi nous rappeler que l'Union Africaine, à travers son article 46A Bis, a essentiellement accordé une immunité totale aux dirigeants africains, face aux eventuelles poursuites pour crimes commis pendant leur mandat. J’ai encore du mal à comprendre comment ne pas interpréter cette disposition comme étant une carte blanche pour l'impunité.

Nos vies comptent aussi

La nôtre est une situation très triste. On nous fait sentir à chaque point que les vies Africaines ne comptent que très peu, tant que les décideurs de nos destins et vies (littéralement) sont les présidents en exercice.

Ce grand crime contre les Africains est une violation cardinale du panafricanisme. La rhétorique pan-africaniste de gens comme Mugabe, Museveni, Kabila, Obiang Nguema et Dos Santos a malheureusement remplacé la nécessité de poser de sérieuses questions sur le lien entre les paroles faciles et les actions.

Nous devrions demander si le truquage des élections, l'assassinat d'opposants, de haut degré de détournement des ressources, de refuser aux citoyens le droit d'exercer leurs choix électoraux, sont tous des canons de base (même pas de haut niveau) du panafricanisme. Nier aux masses africaines la jouissance de ces droits équivaut à affirmer que leur existence soit sans valeur.

Tant que nous ne conviendrons pas que le sacro-saint principe du panafricanisme est le respect de la vie des masses africaines, notre voyage vers la «terre promise» restera différé. DM

Babatunde Fagbayibo est professeur de droit à l'Université d'Afrique du Sud. Il blogue sur https://afrothoughts.wordpress.com/. Vous pouvez le suivre sur Twitter @babsfagbayibo


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