IN A COUNTRY THAT PRODUCES NOTHING, YOU CAN'T CONTROL INFLATION BY FREEZING PRICES! DANS UN PAYS QUI NE PRODUIT RIEN, ON NE PEUT CONTROLER L’INFLATION EN BLOQUANT LES PRIX !

 


 

 

English version

 

The Gabonese Minister of Economy, Mays Mouissi, has just decided to implement price controls throughout the Gabonese territory, to combat inflation that continues to suffocate households in the country.

 

Although commendable, this solution is unfortunately not a solution, because when a country imports everything, in order to control prices, it has to subsidize many products as importers cannot operate at a loss in Gabon. It is a solution that has failed wherever it has been tried. Gabon will not be an exception.

 

When everything is imported, it is the foreign manufacturers who set the purchasing prices according to their own economy. Let us explain:

 

              Gabon does not manufacture toothpaste. Fluocaril is imported from France.

              If Fluocaril costs €1 to manufacture by Unilever, with taxes this price comes to €1.5.

              Pharmacies buy Fluocaril for €2 and resell it for €4.5.

              The importer buy from the pharmacist at 3 euros with the wholesale discount, plus the transport costs and taxes are 3 euros which comes to 6 euros.

              Once the Fluocaril is in Gabon, the importer adds 5 euros for his profit and the selling price is set at 11 euros, or a little more than 7000 CFA francs.

 

In France the lowest wage is about 1500 euros, and therefore 4.5 euros for toothpaste represents only 0.3% of the monthly income of the most vulnerable worker.

 

In Gabon, the minimum wage is officially 150,000 CFA francs, and 7,000 francs for toothpaste represents nearly 5% of the annual income of vulnerable workers.

 

In short, in an economically proportional way, the Gabonese worker uses 5% of his purchasing power to buy what costs a French worker 0.3% of his purchasing power. The Gabonese worker therefore pays 17 times more for this toothpaste.

 

Mays Mouissi's solution is to tell importers in Gabon that they must now sell Fluocaril at 4000 CFA francs. But they can't sell at a loss. So there are only two solutions: either the Gabonese State subsidizes the Fluocaril by 3000 CFA francs, i.e. the customer will pay 4000 francs at the checkout, but the State will pay the importer 3000 francs, or lower the taxes for the equivalent of 3000 francs, so that the importer always makes his money; or importers will have to turn to sources that produce questionable and cheap toothpastes.

 

Of these two solutions, the subsidy is the safest for the Gabonese people, but also the more expensive. This solution is therefore impractical, because the State cannot subsidize all the products that Gabon imports, to maintain their price at a level that is within the reach of the Gabonese people's purses.

 

Here's Mays Mouissi's dilemma: he'll buy some time with his price controls, but he'll have to give in at some point. So, what can be done to solve this problem in a sustainable way? Develop own industries and set prices according to the local economy; But that's another story.

  

 

 

Version française

 

Le Ministre Gabonais de l’Economie, Mays Mouissi, vient de décider d’implémenter un contrôle des prix sur toute l’étendue du territoire gabonais, pour combattre l’inflation qui continue d’étouffer les ménages dans le pays.

 

Bien que louable, cette solution n’en est pas une malheureusement, car lorsqu’un pays importe tout, pour contrôler les prix, il lui faut subventionner de nombreux produits car les importateurs ne peuvent pas tourner à perte au Gabon. C’est une solution qui a échoué partout où elle a été tentée. Le Gabon ne sera pas une exception.

 

Quand on importe tout, ce sont les fabricants étrangers qui fixent les prix d’achat en fonction de leur propre économie. Nous nous expliquons :

 

·         Le Gabon ne fabrique pas de pâte dentifrice. Le Fluocaril est importé de France.

·         Si Fluocaril coute 1 euros à la fabrication par Unilever, avec les taxes ce prix revient à 1,5 euros.

·         Les pharmacies achètent le Fluocaril à 2 euros et le revendent à 4,5 euros.

·         L’importateur achètent au pharmacien à 3 euros avec la réduction de gros, plus les couts de transport et les taxes sont de 3 euros ce qui revient à 6 euros.

·         Une fois le Fluocaril au Gabon, l’importateur rajoute 5 euros pour son bénéfice et le prix de vente est fixé à 11 euros, soit un peu plus de 7000 francs CFA.

 

En France le salaire le plus bas est d’environ 1500 euros, et donc 4,5 euros pour une pâte dentifrice ne représente que 0.3% du revenu mensuel du travailleur le plus vulnérable.

 

Au Gabon, le smig est officiellement de 150000 francs CFA, et 7000 francs pour la pâte dentifrice représente près de 5% du revenu mensuel du travailleur vulnérable.

 

En somme, de manière économiquement proportionnelle, le travailleur Gabonais utilise 5% de son pouvoir d’achat pour se procurer ce qui coute à un travailleur français 0.3% de son pouvoir d’achat. Le travailleur Gabonais paie donc 17 fois plus cher cette pâte dentifrice.

 

La solution de Mays Mouissi est de dire aux importateurs au Gabon qu’ils doivent désormais vendre le Fluocaril à 4000 francs CFA. Mais ces derniers ne peuvent tourner à perte. Donc il n’y a que deux solutions : soit l’Etat Gabonais subventionne le Fluocaril de 3000 francs CFA, c’est-à-dire que le client paiera 4000 francs à la caisse, mais l’Etat versera à l’importateur 3000 francs, ou baissera les taxes pour l’équivalent de 3000 francs, de manière à ce que l’importateur se fasse toujours son argent ; soit les importateurs devront se tourner vers des sources produisant des dentifrices douteux et bon marché.

 

De ces deux solutions, celle de la subvention est la plus sécuritaire pour le peuple Gabonais , mais la plus couteuse aussi. Cette solution est donc peu pratique, car l’Etat de peut pas subventionner tous les produits que le Gabon importe, pour maintenir leur prix à un niveau qui soit à la portée des bourses des Gabonais.

 

Voici le dilemme de Mays Mouissi : il gagnera un peu de temps avec son contrôle des prix, mais il devra à un moment céder. Alors que faire pour régler ce problème de façon durable ? Développer ses propres industries et fixer des prix en fonction de l’économie locale ; mais ça, c’est une autre paire de manches.

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