LA CONFERENCE DE PRESSE D'ALI BONGO Á LAMBARÉNÉ. AU MOINS, IL NOUS PROCURE MATIÈRE Á HUMOUR




Ali Bongo aime bien jouer au décideur. Dans son Gabon personnel, il traine ses captifs sous une tente à Lambaréné et prétend répondre aux questions des journalistes en torturant les faits et meurtrissant la vérité comme seuls ceux qui n'ont pas beaucoup de profondeur résultent à faire. Il faudrait que ce bonhomme sache que même s'il pense avoir reçu le Gabon en héritage, le peuple gabonais, c'est à dire nous les nationaux, ne sommes pas des jouets entre ses mains et celles de sa famille. Qu'il sache que nous voyons clair et que tous les gabonais y compris nombreux dans son camp, savent pertinemment et absolument qu'avec son régime, nous sommes dans un engrenage de mascarade, et que le forcing que lui et les siens font pour nous présenter l’écume des choses, ne sert strictement à rien car cet écume, comme son frère marin est de courte durée et une fois dissipé, l'eau réapparait toute claire. Ali Bongo est comme cette écume, cette mousse; tout en surface, tout en superficiel, rien en profondeur. Passons rapidement en revue certaines "écumes" qu'ont été ses commentaires lors de cette conférence de presse.

1. L’écume de la Décentralisation: en réponse à un journaliste qui lui demandait ou en était son projet de décentralisation et de redistribution des cartes administratives à travers tous le Gabon, Ali Bongo s'est embarqué dans des explications sans tête ni queue qui démontraient qu'il ne maitrisait nullement le sujet et que les annonces de décentralisation faites au début de son "règne" n'avaient jamais été sérieuses car nullement pensées et muries, comme du reste toutes les autres annonces. Il a été incapable de dire quels secteurs seraient "décentralisés" vers Lambaréné ou Ndjolé, se contentant de marmonner que tout cela était à "l'étude".

2. Le jeu illusoire de l'amoncellement des promesses "universitaires" les unes après les autres: quand un journaliste demandait quel serait la particularité du centre universitaire de Lambaréné par rapport à ceux qui soit existent déjà comme l'USTM, ou encore l'UOB et l'Université de Médecine d'Owendo, ou encore les universités imaginaires de Port-Gentil, Oyem, Mouila et Boué, Ali Bongo a fait ce en quoi il excelle, c'est-à-dire balbutier. Il s'est contenté de dire que ce centre universitaire serait "un pole d'excellence". Mais pole d'excellence de quoi exactement? Rien à filtrer! Certainement que la réponse à cette question est encore "à l'étude". Le plus hilarant est qu'il promet l'ouverture de ce "centre d'excellence" en 2013, c'est-à-dire dans un an et demi. Chers compatriotes, appréciez le sens de l'humour de celui dont on attend toujours que les travaux prennent corps pour les autres chantiers universitaires. En un an et demi, Ali Bongo promet aux mingovéens un centre d'excellence clé en main, avec comme partenaire exclusif l'université américaine de Harvard, cette fabrique à prix Nobels. En un an et demi, Ali Bongo va construire tous les bâtiments, les équiper, construire les logements du personnels, munir le site d'une fourniture fiable en eau et électricité (vous savez les coupures intempestives ne sauraient se produire dans un "centre d'excellence" qui se respecte), engager les profs et développer les curriculums. Le tout en 18 mois? Ben, chers compatriotes, y a qu'à attendre et voir.

3. Le jeu abusif du "tout le monde nous soutient": en répondant a une question relative au fait que lors de son séjour américain, les media de ce pays s'étaient longuement penchés sur la question des droits de l'homme au Gabon, Ali Bongo a répondu que ces media étaient mal informés et parlaient en mal du Gabon dans l'intention de "nuire". Vous remarquerez qu'avec ces gens qui confisquent le pouvoir au Gabon, dire la vérité sur les Bongo revient à dire du mal du Gabon. Vous voyez donc, chers compatriotes que dans leur esprit, Bongo et Gabon sont synonymes et inter changeants. Et Ali Bongo d'affirmer qu'il n'y a aucun problème de droit de l'homme au Gabon! Malheureusement, personne dans l'assistance ne lui a rappelé l'épisode de Bitam et de Minkébé où il est désormais établi que les forces de l'ordre gabonaises se soient livrées au minimum à de copieuses bastonnades, et possiblement comme le démontrent les photos publiées ce weekend, à des homicides. Le tout auréolé d'une tentative de couvrage par leur tutelle ministérielle par le biais de communiqués télévisuels ancrés dans le faux, donnant un récit fictif des évènements tels que vécus par les victimes. Face à tout cela, Ali Bongo se permet de dire qu'il n'y a aucun problème de droit de l'homme dans son royaume. Nous doutons fort que les fameuses personnes dont il parle quand il dit: "nous sommes encouragés par tout le monde", aimeraient être associés aux abus ou même massacres des détenus. Nul n'est dupe!

Chers compatriotes, comme vous le voyez, encore une fois le discours d'Ali Bongo ne résiste pas à la loupe. Quand un tel personnage promet monts et merveilles aux gabonais, et qu'un examen approfondi de ses performances dénote une désorganisation plus profonde de l'administration, des effets d'annonce si nombreux que les gabonais ont totalement perdu le compte, on fini par s'apercevoir que pour lui, tout ceci n'est qu'une blague, un jeu, rien de sérieux. La froideur de l'analyse nous mène à l'inévitable conclusion de la frivolité du bonhomme. On ne saurait confier à un tel bonhomme la destinée d'un peuple conséquent.

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