ALI BONGO DÉCRÈTE LE LICENCIEMENT COLLECTIF DE CENTAINES D'AGENTS DU MINISTÈRE DE L'HABITAT, SAUF LE MINISTRE NATURELLEMENT QUI EST INDISPENSABLE





Pendant qu'on fait danser de plus belle les pauvres femmes gabonaises, Ali Bongo lui, comme tout bon dictateur qui se respecte, après avoir fait voter au parlement une nouvelle constitution, gouverne par décret. Qu'est-ce que cela veut dire? Eh bien chers lecteurs, cela veut tout simplement dire qu'Ali Bongo détient tous les pouvoirs au Gabon et les exerce sans contrôle et de façon autoritaire, en se passant totalement de l'assemblée nationale. Ali Bongo s'amuse a faire jouer ce mécanisme en fonction de son humeur du jour. Hier c'était les bourses des étudiants qui étaient coupées arbitrairement, aujourd'hui c'est tout un ministère qu'on renvoie à la maison à cause des caprices d'un enfant gâté.

1. Comment fonctionne un ministère et de quoi sont coupables les commis d'administration du ministère de l'habitat?
Un ministère est un ensemble complexe de départements ayant pour tache la mise en œuvre de missions devant aboutir à un objectif précis, tel que promulgué par un gouvernement. Tout ministère dispose donc de directions d’administrations centrales et de services déconcentrés. Dans le cas du ministère de l'Habitat, il ya des services centraux et départementaux ayant des fonctions bien précises. Ces directions déclinent les politiques publiques et sont responsables de leur exécution, chacune dans son domaine. Le ministère de l'Habitat du Gabon a des agents à Port-Gentil, Lambaréné, Bitam, Tchibanga, Okondja, etc. Il nous est difficile d'imaginer que tout ces gens soient responsables de l'incapacité d'Ali Bongo de construire 20 maisons socio-économiques par an pour les gabonais. Nous nous souvenons qu'en janvier 2010, Pacôme Ondzounga, alors ministre de l'Habitat, passait devant le parlement défendre un budget de 38,416 milliards de francs CFA destiné, avait il dit, à la construction de 5000 logements sociaux. Ce bonhomme est aujourd'hui ministre de la défense. Il serait peut être bon de lui demander de quoi parlait-il quand il s'adressait au parlement? La deuxième question que les gabonais devraient poser a Ali Bongo est celle de savoir qui gère le budget de l'urbanisme et du logement? Ce budget est-il géré par le ministre de tutelle, ou alors par les sous fifres qui sont affectés à Bitam ou Lambaréné? Vous conviendrez avec nous que ces budgets sont gérés directement dans l'entourage direct du ministre et même de la présidence. Alors si les maisons n'ont pas été construites, pourquoi s'en prendre aux pauvres agents payés à 200000 francs CFA par mois? Mais quand on a les pleins pouvoirs, on ne s'embarrasse plus de réflexion. On ne cherche même plus à savoir si les décisions prises sont justes et équitables. On se donne simplement le droit de gouverner par décret, c'est-à-dire de promulguer des textes à portée législative sans approbation parlementaire. Naturellement les courtisans de tous ordres applaudissent.

2. Le retour de la punition collective
La punition collective a une bien triste histoire. Nos ancêtres l'on connu pendant la coloniale quand les miliciens allaient de village en village infliger les traitements les plus humiliant aux autochtones à la suite d'un mouvement de rébellion. En congédiant l'ensemble des fonctionnaires du ministère de l'Habitat, sauf un, le ministre, allez comprendre, Ali Bongo veut faire comme les colons, c'est-à-dire mettre les gabonais à la chicotte. Le plus grave est que 90% des gens qui subissent, sont des innocents qui ne font que faire leur travail du mieux qu'ils peuvent. Nous savons tous qu'en management, et tout étudiant de gestion d'affaires ou d'entreprises vous le dira, on souligne toujours le principe d’individualisation de la punition ou de la sanction. Les actes sont individuels, les sanctions doivent l'être aussi. La punition collective est dans son essence injuste dans la mesure où elle marque un retour à l’arbitraire. La démarche d'Ali Bongo, de punir collectivement tous les agents du ministère de l'Habitat est complètement désuète et met en doute ses capacités de leadership. Ali Bongo ne mesure pas le sentiment d'injustice ressentit par ces techniciens, travailleurs, qui n'ont jamais détourné un seul rond, mais qui ne comprennent pas pourquoi ils sont punis. La punition collective systématique permet à Ali Bongo d'agir de manière impulsive, sans se donner la peine de procéder à une enquête, ni même besoin de preuves. Pour Ali Bongo, il faut démontrer au gabonais qui est le chef! Il faut les torturer psychologiquement! Il faut être psychopathe pour penser que le meilleur moyen de punir certains, pour insuffisance de résultats (soit disant), soit d'infliger une sanction négative à tout un groupe de gabonais ? Ces gens ont des enfants, des dépendants, des carrières, des ambitions. Ah non ! Punir tout un groupe du fait que certains aient entravé des règles (qui restent à définir), nous n’appellerons jamais cela l’égalité ni légalité! Dans un pays bien géré, on fait des enquêtes et on détermine les coupables avant de prendre des sanctions. Au Gabon, on sanctionne d'abord tout le monde et on cherche les coupables après. Le monde à l'envers. Comme disent les cow-boys, on tire d'abord et on pose des questions après.

Chers lecteurs, voici ce qui arrive, quand une personne qui n'a pas été élu est au pouvoir. Elle fait amender la constitution où elle instaure qu'elle est désormais sacrée; elle se donne tous les pouvoirs entre les mains et sans partage; elle ne rend compte ni au parlement (représentant du peuple) ni à aucune autre institution qui de toute façon lui sont acquises. Dur dur, au vu de ces arguments de croire en ce Gabon.

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