"DO YOU KNOW WHOM YOU ARE DEALING WITH?" THE ARROGANCE OF POWER. "SAVEZ-VOUS Á QUI VOUS AVEZ Á FAIRE?" L’ARROGANCE DU POUVOIR
Nicolas Obame-Ondo
English version
Cynicism, arrogance and contempt, are the characteristics that the Bongo regime continues to illustrate in Gabon. Indeed, the events of the past week come again to prove that this system will never rest until the people submit to their dictatorship, just to make them understand that they have no other choice but to suffer the thunderbolt of repression if they were to rebel.
It must be remembered here, that while Ali Bongo was being hosted in Paris by François Hollande, his repressive forces continued their tasks consisting in systematically eliminating any hint of free and democratic expression. Thus Gerard Ella-Nguema, a Gabonese opposition member, was illegally stopped by agents of Ali Bongo security services in an unmarked car, taken to a security service location, stripped from his clothes, humiliated, before being released. What crime was committed by Gerard Ella-Nguema? It is a grand mystery that only members of the regime could bring to illumination. The above videos are instructive of the climate of intimidation that the regime uses to try to break the recalcitrant people.
Alongside the harassment of Gerard Ella-Nguema, the regime also arrested and imprisoned a Gabonese student named Nicolas Obame-Ondo, accusing that student to carry a bottle full of gasoline and matches in his bag. Charges rejected categorically by the young student and many witnesses who claim that the regime has framed the student to justify, after the fact, the abuse of torture having been inflicted on that young man. As you can see from the photograph above, the student Nicolas Ondo-Obame came out of Ali Bongo security services custody, with a dangerously swollen and bloody eye. What crime did this student commit to deserve the punishment he has suffered at the hands of those who hold power? Certainly the same crime as Gerard Ella-Nguema. But the fact remains that before the embarrassment of having to explain the torture, the regime which is no longer ashamed of ridiculousness, has invented a charge of wanting to set fire to the university. The Gabonese public television of David Ella-Mintsa was put to use to convey this lie, as was to be expected.
Dear readers, in the days of one party rule, the powerful people of Gabon used the very formulaic "but do you know whom you are dealing with?" To intimidate those they considered small. But in Gabon nowadays "on the path of emergence", verbal formulas cannot be used. No, they must act with modern methods. Thus, Ali Bongo’s goons use unmarked cars to follow people, arbitrary arrests and fabrication of evidence, mainly to deliver the same message to the population as the old one; that is to say, the age-old "do you know whom you are dealing with?” To what more and more Gabonese are willing to answer by:" yes we know we are dealing with impostors and criminals. "
Version française
Cynisme, mépris et arrogance, sont les caractéristiques par lesquelles le régime Bongo continue de s’illustrer au Gabon. En effet, les derniers évènements de la semaine écoulée viennent encore une fois prouver que ce régime n’aura jamais de cesse que de soumettre les populations à la dictature, histoire de leur faire comprendre qu’elles n’auraient pas d’autres choix que de subir la foudre de la répression si elles venaient à se rebeller.
Il faut le rappeler ici, qu’alors qu’Ali Bongo se faisait recevoir par François Hollande a Paris, ses forces de répression continuaient leurs besognes consistant à systématiquement annihiler toute velléité d’expression libre et démocratique. C’est ainsi que Gérard Ella-Nguema, membre de l’opposition gabonaise, a été illégalement stoppé par des agents des services de sécurité d’Ali Bongo en voiture banalisée, conduit dans un service de sécurité, déshabillé, humilié, avant d’être relâché. Quel crime avait commis Gérard Ella-Nguema ? Grandissime mystère dont seuls les membres du pouvoir pourraient nous apporter l’éclairage. Les vidéos ci-dessus sont édifiantes sur le climat d’intimidation dont le régime use pour essayer de faire plier les récalcitrants.
En marge des tracasseries subies par Gérard Ella-Nguema, le régime a aussi fait arrêter et incarcérer un étudiant gabonais du nom de Nicolas Ondo-Obame, accusant l’étudiant de transporter une bouteille pleine d’essence et des allumettes dans son sac. Des accusations rejetées en bloc par le jeune étudiant et de nombreux témoins qui affirment que le régime a fabriqué les évidences pour justifier à posteriori les sévices de tortures ayant déjà été infligés à ce jeune homme. Comme vous pouvez le voir sur la photographie ci-dessus, l’étudiant Nicolas Ondo-Obame est ressorti de sa garde à vue auprès des services de sécurité d’Ali Bongo, avec un œil dangereusement tuméfié et ensanglanté. Quel crime a commis cet étudiant pour mériter la correction qu’il a subit des mains de ceux qui veulent qu’on les laisse avancer ? Certainement le même crime de lèse-majesté que Gérard Ella-Nguema. Mais toujours est-il que devant l’embarras d’avoir à s’expliquer sur ces tortures, le régime, qui n’en est plus à un ridiculisme près, a inventé une affaire de vouloir mettre le feu à l’université. La télévision publique de Davis Ella-Mintsa a été mise à contribution pour véhiculer ce mensonge, comme il fallait s’y attendre.
Chers lecteurs, au temps du parti unique, les puissants de ce Gabon usaient du très formulaire «mais est-ce que vous savez à qui vous avez faire?», pour intimider les gens qu’ils jugeaient petites. Mais dans un Gabon dorénavant « sur la voie de l’émergence », on ne peut plus utiliser des formules verbales. Non, il faut agir avec des méthodes modernes. C’est ainsi que les cerbères d’Ali Bongo utilisent la filature en voiture banalisé, les arrestations arbitraires et des évidences préfabriquées, pour essentiellement livrer à la population le même message que d’antan, c'est-à-dire le sempiternelle « est-ce que vous savez a qui vous avez à faire ? » Ce à quoi de plus en plus de gabonais sont prêts à répondre par : « oui nous le savons, nous avons à faire à des imposteurs et à des criminels. »
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