FOR THOSE WHO STILL HAVE DOUBTS ABOUT THE DEVASTATION OF RUBBER PLANTATIONS, HERE IS A STUDY FROM THE IVORY COAST. POUR CEUX QUI ONT ENCORE DES DOUTES SUR LES EFFETS DÉVASTATEURS DE L'HÉVEA, VOICI UNE ÉTUDE DE CÔTE D'IVOIRE





English version


In Gabon, the Singaporean agribusiness company, Olam, has a joint venture with the Gabonese government to convert more that 50000 ha of primary forest into rubber plantations. Several Gabonese citizens of good will and ecologists are raising question about the wisdom of such a project, considering everything that is already known about the negative impact rubber plantations have on the land and the environment in general. However, Olam and the Gabonese government have commissioned a study that has concluded that their project would only be beneficial to the population, both economically and environmentally. This blog has previously expressed its skepticism toward the Olam's study and we have relied on published scientific studies that demonstrate that rubber plantations are indeed detrimental to the environment. As you can see below, we are presenting a study done in the Ivory Coast, and published in Acta Zoologica in 1995. This is a longitudinal study of the richness of the soil spanning 30 years from before to after rubber plantation in the Ivory Coast. The study measures the presence of micro and macro flora and fauna in the soil.

The soil is a natural body and agricultural production needs the soil to have the right attributes and property of fertility. A soil and its fertility are inseparable because fertility an essential property of a healthy soil. The micro and macro flora as well as fauna are what makes the soil rich and allows it to be fertile and suitable for agriculture. These flora and flora constitute most of the biomass of the soil, which is the total mass of a living matter within the soil. This study measured the presence of the following organisms in the soils of the primary forest and 5, 10, 20 and 30 years after that primary forest had been converted in rubber plantations: earthworms; termites; ants; coleoptera; dermaptera; arachnida; chilopoda; diplopoda; isopoda; mollusqua. The study also measured the soil composition in carbon and nitrogen, two essential compounds for the good health of a soil.

This study shows that:

1. After 30 years, the soil on which rubber had been planted presented a significant decline in the amount of carbon and nitrogen. This decline was of 80% of the amount that existed before the plantation.

2. The soil fauna and flora also were significantly reduced after 30 years of exploitation. The biomass of earthworms was reduced by 80%, from 52.3 g/m2 before to plantation, to 9.2 after 30 years of exploitation. The termites were reduced 80%; ants by 80% etc. Dear readers, this study clearly shows that after 30 years of exploitation the soil loses almost its total biomass. It goes from a total biomass of more than 70g/m2 to about 17g/m2.

Dear readers, those who are pushing for Olam project are going to kill 50000 ha of primary forest in Gabon. Why are they willing to commit such an act? They must explain their motives because this study is irrefutable about the fact that rubber plantations ruin the soil. This study also helps us understand why the economic life span of rubber plantations is around 30 years, up to 7 years of growth phase and about 25 years of productive phase. After that time, the soil has been depleted and is completely dead and nothing can grow on it. This is what will happen in Gabon. Why do they want to ruin Gabonese soil?



Version française


Au Gabon, la compagnie Singapourienne d'agrobusiness, Olam, a formé une joint venture avec le gouvernement gabonais pour convertir plus de 50000 ha de forêt primaire en plantations d'hévéa. Plusieurs citoyens gabonais de bonne volonté et des écologistes se sont interrogés quant à la sagesse d'un tel projet, compte tenu de tout ce qui est déjà connu comme impacts négatifs qu'ont les plantations d'hévéa sur les sols et l'environnement en général. Toutefois, Olam et le gouvernement gabonais ont commis une étude qui a conclu que leur projet ne serait que bénéfique à la population, à la fois économiquement et écologiquement. Ce blog a déjà exprimé son scepticisme à l'égard de l'étude d'Olam et nous nous sommes appuyés sur des études scientifiques publiées, qui démontrent que les plantations d'hévéa sont en effet préjudiciables à l'environnement. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, nous présentons une étude réalisée en Côte d'Ivoire, et publiée dans Acta Zoologica en 1995. Il s'agit d'une étude longitudinale de la richesse du sol s'étalant sur 30 ans, depuis la période précédant ces plantations d'hévéa en Côte d'Ivoire, jusqu'à trois décennies plus tard. L'étude mesure la présence de la micro et macro flore et faune dans le sol.

Le sol est un corps naturel et la production agricole a besoin que le sol ait de bons attributs et propriétés de fertilité. Un sol et sa fertilité sont inséparables parce que la fertilité est une propriété essentielle d'un sol sain. La micro et macro flore, ainsi que la faune sont ce qui fait la richesse du sol et lui permettent d'être fertile et propice à l'agriculture. Cette flore et faune constituent l'essentiel de la biomasse du sol, qui est la masse totale de matière vivante dans le sol. Cette étude a mesuré la présence des organismes suivants dans les sols de la forêt primaire, puis 5, 10, 20 et 30 ans après que cette forêt ait été convertie en plantations d'hévéa: vers de terre; termites; fourmis; coléoptères; dermoptères; arachnides; chilopodes; diplopodes; isopodes; mollusques. L'étude a également mesuré la composition du sol en carbone et en azote, deux éléments essentiels pour la bonne santé d'un sol.

Cette étude montre que:

1. Après 30 ans d'exploitation, le sol sur lequel l'hévéa avait été planté, présente une baisse significative de la quantité de carbone et d'azote. Cette baisse est de 80% comparée aux taux existant avant la plantation.

2. La faune et la flore du sol ont également été significativement réduites après 30 ans d'exploitation. La biomasse des vers de terre a été réduite de 80%, de 52,3 g/m2 avant la plantation, à 9,2g/m2 après 30 ans d'exploitation. Les termites ont été réduits de 80%; les fourmis par 80% aussi, etc. Chers lecteurs, cette étude montre clairement qu'après 30 années d'exploitation, le sol a perdu presque la totalité de sa biomasse. Il est parti d'une biomasse totale de plus de 70g/m2 à environ 17g/m2.

Chers lecteurs, ceux qui poussent le projet d'Olam vont tuer 50000 ha de forêt primaire au Gabon. Pourquoi sont-ils prêts à commettre un tel acte? Ils doivent expliquer leurs motivations, car l'étude présentée ici est irréfutable sur le fait que les plantations d'hévéa ruinent les sols. Cette étude nous aide également à comprendre pourquoi la durée de vie économique des plantations d'hévéa est d'environ 30 ans; il y a 7 années de phase de croissance et environ 25 ans de phase productive. Après ce lapse de temps, le sol est appauvri et meurt; rien ne peut plus pousser dessus. C'est ce qui va arriver au Gabon. Pourquoi veulent-ils la ruine des sols gabonais?











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