IS GABON’S OPPOSITION READY FOR A SASSOU-NGUESSO SCENARIO? L’OPPOSITION GABONAISE EST-ELLE PRÊTE À UN SCÉNARIO À LA SASSOU-NGUESSO ?

English version

Opponents went to the election against Sassou-Nguesso, despite the locking down of the electoral system by the ruling clan. They all said to have found the formula that was going to make Sassou lose the election and impose respect for the ballot box. They all said that their strategy was secret, known only to them and their inner circles. That the people should trust them. That the people were to go vote without asking questions.

For his part, Sassou-Nguesso’strategy proved to be the same as that being always used in Gabon, and was organized in the simplest manner, as follows:

1. He started by changing the constitution

2. He imposed a total communications blackout (internet and phone) during the voting process

3. He proclaimed the results of the election late at night, after midnight.

4. He was proclaimed winner in the first round and all public demonstrations were banned.

5. He immediately put the army in the streets.

It is simply by following this recipe known to all, that Denis Sassou-Nguesso has once again declared himself president of Congo. The Congo is neighboring Gabon, and both countries are under the yoke of twin dictatorial regimes, established to serve the same master and the same logic. The Gabonese opposition and its Congolese counterpart face the same challenges and the same methods. A few months from the Gabonese presidential election, is the Gabonese opposition equipped to prevent Ali Bongo to act like Sassou-Nguesso and impose himself again upon Gabon for the next 7 years?

The Congolese opposition now complains of Sassou-Nguesso’s coup; but why did they go to this election? But for us in Gabon, how does the opposition intend to prevent Ali Bongo from forcing his way? Time is short, we must prepare!

We have already said and written this hundreds of times; but we will never tell and write this enough: Ali Bongo’s participation in the 2016 presidential election is unconstitutional, because according to Article 10 of our Constitution, he is ineligible. This is the time to react, not after the fait accompli of the electoral coup within months.

Version française

Les opposants sont allés à l’élection contre Sassou-Nguesso, malgré le verrouillage du dispositif électoral par le clan au pouvoir. Ils disaient tous avoir trouvé la formule qui allait faire perdre l’élection à Sassou et lui imposer le respect des urnes. Ils disaient tous que leur stratégie était secrète, connue seulement d’eux et de leurs état majors. Que le peuple devait leur faire confiance. Que le peuple devait aller voter sans se poser des questions.

De son côté, la stratégie de Sassou-Nguesso s’est révélée être la même que celle utilisée depuis toujours au Gabon, et s’articulait de la manière la plus simple qui soit, comme suit:

1. On commence par modifier la constitution

2. On impose un black-out total des communications (internet et téléphone) pendant le vote

3. On fait proclamer les résultats de l’élection tard dans la nuit, après minuit.

4. On se fait proclamer vainqueur au premier tour et on interdit toute manifestation publique.

5. On met immédiatement l’armée dans la rue.

C’est simplement en suivant cette recette connue de tous, que Denis Sassou-Nguesso s’est une fois de plus déclaré président du Congo. Le Congo est voisin du Gabon, et les deux pays sont sous le joug de régimes dictatoriaux jumeaux, mis en place pour servir un même maitre et une même logique. L’opposition Gabonaise et son homologue congolais font face aux mêmes défis et aux mêmes méthodes. A quelques mois de la présidentielle gabonaise, l’opposition est-elle équipée pour empêcher Ali Bongo de faire comme Sassou-Nguesso et s’imposer à nouveau aux Gabonais pour les 7 prochaines années ?

L’opposition congolaise se plaint aujourd’hui du coup d’état de Sassou-Nguesso ; mais pourquoi est-elle allée à cette élection ? Mais pour nous au Gabon, comment l’opposition entend empêcher Ali Bongo d’effectuer son passage en force ? Le temps presse, il faut se préparer !

Nous l’avons dit et écrit déjà des centaines de fois ; mais nous ne le dirons et ne l’écrirons jamais assez: la participation d’Ali Bongo à l’élection présidentielle de 2016 est anticonstitutionnelle, car d’après l’article 10 de notre Constitution, il est inéligible. C’est maintenant qu’il faut réagir et non après le fait accompli du coup d’état électoral dans quelques mois.