AT 66 YEARS OF AGE, HE THOUGHT HE COULD QUIETLY GIFT HIMSELF A BENTLEY, WHILE ASKING THE GABONESE PEOPLE TO ENDURE A CRUEL AUSTERITY. A 66 ANS, IL PENSAIT S’OFFRIR UNE BENTLEY EN TOUTE QUIÉTUDE, TOUT EN DEMANDANT AUX PEUPLE GABONAIS D’OBSERVER UNE CUELLE AUSTÉRITÉ

English Version

"I was hoping to be able to afford a Bentley, without things getting this hot." these words are from Pierre-Claver Maganga-Moussavou. That's all he could find to say when the scandal of his car purchase was laid bare.

But ironically, a Gabonese responds to him in Gabonreview with the following:

"Mister Maganga Moussavou, we also hope to be able to receive a remuneration without that making as much turmoil on the part of politicians. You agree on the austerity measures taken as cosmetic measures, but where is your involvement to relieve some of the non-permanent labor. Assuming that a graduate collects 300000 CFA, the financial value of your Bentley will allow them to collect their due for 28 years and 10 months, or 346 months. By reducing this due to 3 years of non-recruitment, 9 young people should receive full compensation in addition to another who would have 300000 for 22 months. Finally, Gabon still has money, the problem is elsewhere. "

Dear readers, here is a responds that shuts ones up!

We all know that dictatorship survive not because of their use of force or violence, but because they convince the public of their own powerlessness. This is done via state propaganda, by censoring independent media, by co-opting the elite, etc. Even if living standards fall, this propaganda is going to try to convince the people that they are responsible for this situation.

This is the situation in Gabon and that’s why we should not give up!

Version française

«J’espérais pouvoir m’offrir une Bentley sans que cela ne fasse autant de remous» ; ces mots sont de Pierre-Claver Maganga-Moussavou. C’est tout ce qu’il a pu trouver à dire quand le scandale de ses commandes automobiles a été mis à nu.

Mais ironiquement, un(e) Gabonais(e) lui répond sur le site Gabonreview ce qui suit :

« Monsieur Maganga Moussavou, nous aussi nous espérons pouvoir nous offrir une rémunération sans que cela ne fasse autant de remous de la part de politique. Vous êtes d’accord sur les mesures d’austérité prises comme un essai cosmétique, mais où est votre implication afin de soulager un tant soit peu la main d’œuvre non permanente. En admettant qu’un(e) diplômé(e) perçoive 300000 CFA, la valeur financière de votre Bentley lui permettra de percevoir son dû pendant 28 ans et 10 mois, soit 346 mois. En ramenant ce dû aux 3 ans de non recrutement, ce sont 9 jeunes qui devraient percevoir pleinement une rémunération en plus d’un(e) autre qui aurait 300000 pendant 22 mois. Finalement, le Gabon a toujours de l’argent, le problème est ailleurs. »

Chers lecteurs, voilà une réplique qui clou le bec !

Nous savons tous que la dictature ne survit pas forcement à cause de l'usage de la force ou de la violence, mais parce qu'elle convainc le public de sa propre impuissance. Cela se fait par la propagande d'Etat, en censurant les médias indépendants, en cooptant l'élite, etc. Même si le niveau de vie baisse, cette propagande va essayer de convaincre les populations qu'elles sont responsables de cet état des choses.

C'est la situation au Gabon et c'est pourquoi nous ne devrions rien lâcher!