WHY IS THE GABONESE OPPOSITION SO BRITTLE? POURQUOI L’OPPOSITION GABONAISE EST-ELLE SI FRAGILE ?
English
version
We have just once again had the
experience in Gabon of an authoritarian regime that does what it wants in the country,
without the opposition being able to slow it down, let alone stop it. Our
question is why the Gabonese opposition seems unable to have any impact on the
way the Bongo regime leads Gabon.
Any truly
democratic system can only exist through the strong involvement of political
parties stimulating a healthy competition for power. Political pluralism is
therefore a fundamental characteristic of democracy. These political parties
participate in the competition of ideas, in the identification and promotion of
future leaders, but also primarily in the development of social projects to present
to the people.
It can
therefore be safely said that without strong political parties competing with
each other, there is no real democracy. De facto democratic vitality implies
the existence of genuine political parties of national scope, which are
financially autonomous and which openly assume their role of civic education of
citizens and of leading of national political life.
The
problem is that many of the opposition partiesdon’t have many members, let
alone a clear ideology; and have no significant influence. The opposition
political parties seem to us amorphous and incapable of stopping the regime in
its monarchical drift.
The sad
observation that we make remains that the multiparty system, started by the
constitutional reform of 1990 at the end of the (non-sovereign) national
conference, did not lead to the regime change promised by the discourse of the
opposition parties. The analysis indicates that the function of the multiparty
system was essentially to give a democratic facade to a regime which
systematically reduces opposition parties to the role of weak, amorphous and
disorganized extras.
The regime
now tolerates only weak political parties in the opposition, because since the
dangers posed by the Morena, the Loggers and the PGP in the 1990s, the Bongos
have decided that the only function of the opposition parties would be to
ensure the participation of citizens in the political process during elections,
and that it is this participation that would allow the regime to say that Gabon
is a democracy. Any other mission is not on the agenda. Getting to power is not
to be expected!
Version française
Nous venons encore de
faire l’expérience au Gabon d’un régime autoritaire qui fait ce qu’il veut dans
le pays, sans que l’opposition ne puisse ni le ralentir, ni encore moins
l’arrêter. Notre question est de savoir pourquoi l’opposition Gabonaise semble incapable
d’avoir le moindre impact sur la manière dont le régime Bongo mène le Gabon.
Tout système
véritablement démocratique ne peut exister que par la forte implication des partis
politiques animant une saine compétition pour le pouvoir. Le pluralisme politique
est donc une caractéristique fondamentale de la démocratie. Ces partis politiques
participent à la concurrence des idées, à l’identification et promotion des
futurs leaders, mais aussi essentiellement au développement de projets de
société à offrir au peuple.
On peut donc affirmer sans
nul risque de se tromper que sans partis politiques forts se faisant la
compétition, il n’y a pas de véritable démocratie. La vitalité démocratique implique
de facto l’existence de véritables partis politiques d’envergure nationale, qui
soient financièrement autonomes et qui assument ouvertement leur rôle de
formation civique des citoyens et d’animation de la vie politique nationale.
Le problème est que
nombreux sont les partis d’opposition qui n’ont ni de nombreux membres, encore
moins d’idéologie précise ; et donc pas du tout d’influence considérable.
Les partis politiques d’opposition nous paraissent amorphes et incapables
d’arrêter le régime dans sa dérive monarchique.
Le triste constat que
nous faisons reste que le multipartisme, inauguré par la réforme
constitutionnelle de 1990 au sortir de la conférence nationale (non souveraine),
n’a pas mené vers l’alternance électorale promise par le discours des partis d’opposition.
L’analyse indique que le multipartisme a eu essentiellement pour fonction de
donner une façade démocratique à un régime qui réduit systématiquement les
partis d’opposition au rôle de figurants faibles, amorphes et désorganisés.
Le régime ne tolère désormais
que des partis politiques faibles dans l’opposition, car depuis les dangers que
représentèrent le Morena, les Bucherons et le PGP dans les années 1990, les
Bongo ont décidé que la seule fonction des partis d’opposition serait d’assurer
la participation des citoyens au champ politique lors des élections, et que c’est
cette participation qui permettrait au régime de dire que le Gabon est une démocratie.
Tout autre mission n’est pas à l’ordre du jour. L’accession au pouvoir n’est
pas d’actualité !
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