THE RETURN OF MEMBERS OF THE GABONESE DIASPORA CANNOT BE AN ORDER ! LE RETOUR DES MEMBRES DE LA DIASPORA GABONAISE NE PEUT ÊTRE UN ORDRE !
The leader of the
ongoing transition in Gabon was recently in Rwanda. In this country, he asked
the Gabonese diaspora from all over the world to return help build Gabon. This
blog found this demand suspicious and even very clumsy.
Brice-Clotaire Oligui-Nguema
must know that if there is diaspora in the first place, it is because these
Gabonese national decided to leave Gabon and stay abroad for a variety of
reasons. Up to this point, they have been hesitant to go back to Gabon. Their
fears are rooted largely in the hypothetical issues they may face in Gabon, versus
the relative comforts that they may have to give up by leaving their current
situations abroad.
Just saying that Gabon
is now the place to be, that it will be rising soon, is not a good enough
argument. Here are a few things that would convince the diaspora to move back,
better than slogans and promises:
1. The
political climate
The political climate
is a major reason why many in the Diaspora don’t move back. A lot of Gabonese
citizens abroad can speak to having witnessed and even participated in peaceful
elections, and have a good understanding of what it means to have
accountability in government. They are able to see where their tax money are
going, and would quickly protest, if a road goes without being fixed by their administration
wherever they may live. To this point, Gabonese elected officials, however,
have the luxury of doing whatever they want without ever having to answer to
the public, and some have even been proven to have pilfered the national
coffers, with impunity. In the diaspora, people know about whistle blowing,
fact checking, checks and balances, the rule of law and their consequences. It
is up to the transition to create these mechanisms to keep our government
accountable, if they want to attract the diaspora in significant numbers.
2. The
infrastructure gap
The lack of good
infrastructure is a major hindrance to members of the diaspora going back to
Gabon. The lack of innovation and solutions from the Gabonese government has
discouraged many in the diaspora. If the transition can change that, then the
diaspora will respond.
3. Work
ethic
People who have lived
and worked in the West, probably have a leg up over their compatriots who have
never left Gabon, who had to pay their professors or, even worse, sleep with their
professors for a passing grade in school; who might have done the same to get a
job. The vast majority of members of the diaspora work had and expect a
meritocracy. They don’t want to live in an environment where to fail or succeed
has little to do with one’s ability. They want a social environment in which
talent and hard work are recognized and rewarded.
The transition must
first work on the conditions that will attract the diaspora and then the
diaspora will come. This is what Kagame did in Rwanda and it worked. This can
be done in Gabon as well.
Version française
Le leader de la transition en cours au Gabon était
récemment au Rwanda. Dans ce pays, il a demandé à la diaspora Gabonaise de part
le monde, de rentrer aider à construire le Gabon. Ce blog a trouvé cette sortie
suspecte et même très maladroite.
Brice-Clotaire Oligui-Nguema doit savoir que s’il
y a diaspora en premier lieu, c’est parce que ces ressortissants Gabonais ont
décidé de quitter le Gabon et de rester à l’étranger pour diverses raisons.
Jusqu’à présent, ils hésiteraient à retourner au Gabon. Leurs craintes sont
enracinées en grande partie dans les problèmes hypothétiques auxquels ils
pourraient être confrontés au Gabon, par rapport au confort relatif auquel ils
pourraient devoir renoncer en quittant leurs situations actuelles à l’étranger.
Se contenter de dire que le Gabon est maintenant
l’endroit où il faut être, qu’il va bientôt se relever, n’est pas un argument
suffisant. Voici quelques éléments qui convaincraient la diaspora de rentrer,
mieux que des slogans et des promesses :
1.
Le
climat politique
Le climat politique est l’une des principales
raisons pour lesquelles de nombreux membres de la diaspora ne reviennent pas.
De nombreux citoyens Gabonais à l’étranger peuvent avoir été témoins et même
avoir participé à des élections pacifiques, et avoir une bonne compréhension de
ce que signifie avoir des comptes à rendre au peuple. Ils sont en mesure de
voir où va l’argent de leurs impôts, et protesteraient rapidement si une route
n’est pas réparée par leur administration, où qu’ils vivent. Jusqu’à présent,
les dirigeants Gabonais ont eu le luxe de faire ce qu’ils veulent sans jamais
avoir de comptes à rendre à la population, et certains ont même été reconnus
coupables d’avoir pillé les caisses de l’Etat, en toute impunité. Dans la
diaspora, les gens connaissent la dénonciation, la vérification des faits, les contrepouvoirs,
l’État de droit ; et leurs conséquences. C’est à la transition de créer
ces mécanismes pour que notre gouvernement rende des comptes, s’ils veulent
attirer la diaspora en grand nombre.
2.
Le déficit
d'infrastructure
Le manque d’infrastructures de qualité est un
obstacle majeur au retour des membres de la diaspora au Gabon. Le manque
d’innovation et de solutions de la part du gouvernement gabonais a découragé de
nombreux membres de la diaspora. Si la transition peut changer cela, alors la
diaspora réagira.
3. L’Éthique
du travail
Les gens qui ont vécu et travaillé en Occident ont
probablement une longueur d’avance sur leurs compatriotes qui n’ont jamais
quitté le Gabon, qui ont dû payer leurs professeurs ou, pire encore, coucher
avec leurs professeurs, pour obtenir une note de passage à l’école ; qui
auraient fait la même chose pour obtenir un emploi. La grande majorité des
membres de la diaspora travailleraient et s’attendraient à vivre dans un
environnement méritocratique. Ils ne veulent pas vivre dans un environnement où
l’échec ou la réussite n’a pas grand-chose à voir avec les capacités d’une
personne. Ils veulent un environnement social dans lequel le talent et le
travail acharné sont reconnus et récompensés.
La transition doit d’abord travailler sur les
conditions qui attireront la diaspora et ensuite la diaspora viendra. C’est ce
que Kagame a fait au Rwanda et cela a fonctionné. Cela peut également
être fait au Gabon.
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