LE DIALOGUE SUPPOSÉ AVEC ALI BONGO, NOUS PRÉFÉRONS EN RIRE

Image Moubamba


Le décor ne surprend plus. Il confirme même que les procédés de Bongo père, continuent dans le sillage de Bongo fils. Pourquoi en serait il autrement, vu que l'un a reçu le pays, ses richesses et ses habitants en héritage de l'autre. On voit donc la résurgence de vieilles recettes qui ont toujours plombé les opportunités de destituer la dictature au Gabon. L’activité politique est en effet animée par les vicissitudes d’Ali Bongo qui fait arrêter les indésirables á bâbord, quand á tribord il joue l'ouverture a l'aide de conciliabules à répétition avec ce qui s'appelle au Gabon: "les forces vives". Pendant ce temps, ses subalternes sont en tournée de tables rondes nationales où ils expliquent au petit peuple la menace de l'alternance.

1. Un dialogue de sourds
Par définition, le dialogue avec un dictateur est un dialogue de sourds, car le dictateur ne s'intéresse à rien d'autre qu'à la consolidation de son pouvoir, alors lui parler d'alternance est une perte de temps. Quand Ali Bongo propose aux gabonais d’engager des consultations au sujet du différent frontalier de Mbanié, on a peine à contenir un fou-rire; car jamais un Bongo ne s'est soucié de ce que pensent les gabonais, á commencer par l'opinion exprimée par leurs suffrages. Il est amusant de constater en effet, qu'après avoir été traqué sans répit et fait les frais de répression du pouvoir, certains dans l’opposition gabonaise ont dû prendre, la mort dans l’âme nous l'espérons, la direction du palais présidentielle, avec la désagréable perspective de se constituer en décor expiatoire sur l’échafaud médiatique du dictateur qui veut apparaitre rassembleur. Quand on voit défiler Mamboundou, Bissielo, Mouity Nzamba et les autres, on voit bien qu'encore une fois, cette opposition a sauté sur une promesse de dialogue où le leitmotiv reste et restera pour eux de tout donner et ne rien recevoir. Dans un pays où le régime éprouve des difficultés à se doter d’un système politique basé sur le libre exercice de la souveraineté populaire, à garantir la liberté d’expression et le pluralisme idéologique, à bien traiter ses adversaires idéologiques et à faire respecter les droits humains; qui peut bien croire á la sincérité de ces "supposées" consultations nationales par Ali Bongo? Comme d'habitude, nous semblons observer que certains aient décidé de devenir des appendices du pouvoir et de leur servir d'alibi. Mais 43 ans plus tard, les temps ont changé. Et les revendications d'aujourd'hui sont, en grande partie, portées par une jeunesse assoiffée de liberté et de justice sociale, qui se nourrit d'échanges véhiculés par internet plutôt que d'émissions propagandistes sur la RTG1, et relayées dans les journaux d'état.


2. Heureusement qu'Oye Mba garde son sens de l'humour


Il a du être assez surpris, le Casimir national, d'avoir reçu l'invitation d'Ali Bongo de se rendre au palais présidentiel pour consultations. Surpris certainement aussi de voir que cette invitation demandait à Oye Mba de se présenter avec 5 membres de son "parti" (voir documents ci-dessus). Mais dans sa réponse pleine de sarcasme, Oye Mba n'a pas manqué de faire remarquer a l'émergent national que les 5 membres du "parti" qui auraient pu l'accompagner a cette consultation, étaient en ce moment encerclés par les milices d'Ali Bongo dans les locaux du PNUD. Le plus cocasse est qu'Ali Bongo invite pour consultation les membres d'un parti dissous qu'il traque et qu'il vient de radier de la fonction publique. Ça il faut le faire, surtout qu'Ali Bongo vient aussi de décider que les anciens premiers ministres dissidents perdent leur droit d'anciens premiers ministres. Alors en quelle qualité Ali Bongo a-t-il invité Oye Mba et 5 membres de "son Parti"? Seul Ali Bongo le sait.

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