« FAIRE ENTRER NOTRE JUSTICE DANS LA MODERNITÉ » ; MAIS NE VOUS EN DEMANDIONS PAS TANT, VOTRE MAGNANIMITÉ !






Sa magnanimité, Bongo II, vient de déclarer vouloir faire entrer la justice gabonaise dans la modernité. Son procédé ? Nul ne le sait réellement. Mais qu’importe, l’important est d’annoncer, comme pourrait dire ce Pierre de Coubertin de l’effet d’annonce. Mais nous ne lui en demandons pas tant ; nous nous contenterions bien d’une simple petite levée de l’omerta qui entoure les achats du Pozzo Di Borgo et de la résidence de Ted Kennedy; et pour cela, nous lui attribuerons même le prix du grand bond de la justice gabonaise dans la modernité. Prix qui serait dénommé naturellement « Omar Bongo Ondimba », vous l’aurez deviné.

Sur le chemin de sa modernisation de notre appareil judiciaire, Ali Bongo pourrait tout de même nous rendre un tout petit service rapide qui mettrait tout le monde d’accord et démontrerait combien de fois la transparence en matière de gestion des biens publics est prise désormais en compte. Il pourrait simplement nous donner lecture des contrats signés entre vendeur et acheteur des propriétés Pozzo Di Borgo et Kennedy. Pourquoi ceci est important ? Parce que la propriété Rue de l’Université à Paris et celle du 2416 Tracy place à Washington D.C., représentent environ la bagatelle de 70 milliards de francs CFA qui ont été ponctionnés de la trésorerie gabonaise. Que nous sachions, vu qu’on nous rabat chaque jour les oreilles avec la notion que le Gabon soit un pays à la fois démocratique et de droit et aussi sachant que dans de tels pays, le peuple et le citoyen, bref les contribuables, sont en droit de savoir comment leur argent est utilisé, il ne serait donc pas présomptueux de notre part que nous exigions qu’on nous présente les factures de ces acquisitions soit disant faites en notre nom. Nous tenons à voir ces documents, parce que nous soupçonnons ces acquisitions d’être la partie visible d’un mécanisme de détournement massif de faramineuses sommes d’argent qu’on investit dans l’immobilier de luxe à son propre compte, tout en faisant miroiter au bon peuple vêtu de T-shirt à l’effigie de celui qui les vole, qu’il vivrait dans un pays sur la voie de l’émergence. Le premier indice qui nous fait dire hmmmmmmmm, vient du fait que les deux propriétés aient été achetées en sourdine et les gabonais en on su l’existence par la presse internationale, pour qu’ensuite dans le cas de Pozzo Di Borgo, la présidence, et non le ministère des affaires étrangères, fasse une déclaration pleine de contradictions sur la nature de cet achat et ce à quoi il servirait. Nous vous signalons pour rappel que la résidence Kennedy n’a pas encore été l’objet d’un communiqué officiel gabonais. Certainement qu’ils cherchent encore à brouiller et camoufler les pistes. Le deuxième indice qui nous fait dire hmmmmmmm, est que c’est la même histoire qu’on raconte à Paris et à Washington ; les résidences seront soit des ambassades, soit des résidences d’ambassadeurs, ou encore des cases de passage pour fonctionnaires gabonais en visite, ce qui est la raison la plus ridicule jamais trouvée pour justifier ces achats. Mais pourquoi donc toutes ces tergiversations ? Pourquoi Ali Bongo n’est-il pas capable une bonne fois pour toute de dire : voici ce pourquoi ces résidences ont été achetées, elles serviront à ceci et à cela. Le troisième indice qui nous fait dire hmmmmmmm, est qu’un an et demi après l’acquisition du Pozzo Di Borgo, aucune ambassade du Gabon n’y a aménagé et aucun fonctionnaire gabonais de passage à Paris n’y a pioncé. Bon, on n’achète pas une ambassade de 100 millions d’euros pour ne pas l’occuper, c’est très bizarre et laisse soupçonner que cette demeure ait été achète comme bien, à usage privé d’Ali Bongo. Le quatrième indice qui nous fait dire hmmmmmmmm, est que le titre de propriété du Pozzo Di Borgo soit détenu par une agence dont le gérant serait l’incontournable Maixen Accrombessi, le sherpa d’Ali Bongo qui lui sert accessoirement de Dircab. Il y a manifestement quelque chose qui cloche, car si le Gabon est propriétaire d’un immeuble, c’est l’état gabonais qui doit être listé sur le titre de propriété et non une agence immobilière. Nous savons aussi que légalement c’est le nom qui apparait sur le titre de propriété qui est reconnu comme le propriétaire de ce bien. Dans ces circonstances, en quoi le Gabon est donc propriétaire de cet immeuble si c’est une agence pilotée par Accrombessi qui en détient les droits légaux ? Il va falloir qu’Ali Bongo nous explique cela sur la voie de l’entrance de notre système de justice dans la modernité. Une chose est sure, les sous qui servent à ces achats sont ceux du Gabon ; papa Accrombessi n’a pas 100 millions d’euros au Benin, ça c’est clair.

Comme vous le constatez, les questions sont simples, les réponses devraient l’être aussi, car nous voulons seulement savoir qui a signé le transfer de propriété entre les acheteurs et les vendeurs, car cette personne signataire est de facto légalement propriétaire de ces biens. Que dit la loi gabonaise sur les procédures d’achat de patrimoine à l’étranger pour l’état ? Nous savons que toute propriété de l’état est répertoriée et reçoit un numéro matricule. Tout cela existe-t-il pour Pozzo Di Borgo et la résidence Kennedy ? Qu’Ali Bongo s’occupe d’éclaircir ce dossier, au lieu de nous pomper l’air avec d’autres effets d’annonce totalement désuets.

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