CLÉMENCE MEZUI SE MOQUE MÊME DE QUI?





1 - Les biens mal acquis
(19:31)











2 - Les biens mal acquis
(19:31)











Au courant de l’émission « Le Débat Africain » sur RFI, le porte parole d’Ali Bongo, Clémence Mezui, a tenté une révision rapide de l’anthropologie des peuples qui constituent le Gabon en suggérant que pour nous autres villageois anthropomorphes, on ne pouvait parler des morts qu’en bien et par conséquent, s’exprimer sur les bien mal acquis accumulés par Omar Bongo et famille, serait « indécent » car ce dernier étant passé de vie à trépas, il ne faut plus se souvenir de lui qu’en termes de « hauts faits ». Arrêtez de rire, chers lecteurs, car notre Clémence nationale voudrait maintenant utiliser l’argument de la TRADITION pour nous interdire de réfléchir et d’analyser. Eh ben mon viéééééééé ! Comme disait un vieil oncle pétri, lui, de tradition ; qu’est ce que c’est que cette salade ?

1. Il n’est d’aucune tradition des peuples du Gabon d’occulter les méfaits des morts
Comme très souvent la religion, la tradition est malheureusement trop souvent utilisée en Afrique, pour manipuler les populations et leur interdire toute réflexion en leur demandant simplement de lever les mains au ciel et d’invoquer les dieux, les astres, les ancêtres etc., et d’espérer le miracle, alors que les solutions sont souvent à portée de vue. Mais généralement, comme on prie les yeux fermées… Clémence Mezui, qui est loin, mais très loin d’être une idiote, sait très bien le rôle que jouent les croyances de l’au-delà ainsi que le culte des morts dans les cultures que l’on retrouve dans l’espace Gabon. Par conséquent, devant les chefs d’accusation au marteau piqueur du dossier des biens mal acquis et compte tenu de son incapacité à défendre la position des Bongo par des arguments solides, elle s’est refugiée derrière ce qui lui restait comme bouclier, c'est-à-dire la tradition, le culte des morts, le respect pour l’au-delà. Mais quand on écoute les explications anthropologiques et culturelles de Clémence Mezui, on arrive à de tristes et alarmants constats indiquant que l’interdiction par nos traditions d’une analyse exhaustive des faits d’un mort, n’existe ni au nord, ni au sud et encore moins au centre, à l’est ou ouest. Il n’existe aucune contradiction entre l’examen approfondi des actes posés par quelqu’un de son vivant et le respect pour sa sépulture. Tout conflit en ce sens n’a son origine que dans l’imagination fertile de madame Mezui qui certainement fait de son mieux pour trouver des excuses pouvant absoudre les Bongo de cette affaire des BMA.

2. LES BMA sont un sujet très sérieux et aucune supposée tradition ne devrait empêcher les gabonais de découvrir ce que sont devenues les faramineuses sommes d’argent qui lui ont été volées
Clémence Mezui devrait avoir honte de vouloir désolidariser nos traditions et la libre et indépendante réflexion. Il lui faut éviter de vouloir présenter les africains en général et gabonais en particulier, comme des gens incapables de se mouvoir dans un univers complexe où traditions et nécessité de jurisprudence fassent bon ménage. La tentative par elle de détournement de nos traditions au service des Bongo, est une énième connerie à mettre au compte de ce régime. L’enquête sur les BMA nécessite des démonstrations scientifiques que les Bongo auraient pu acquérir toutes leurs propriétés en France en ne pillant pas le Gabon. C’est cette démonstration qui inquiète Clémence Mezui et contre laquelle elle ne peut présenter aucun argument autre que nous demander le silence. Par cette formule du silence, elle espère enterrer les BMA avec Omar Bongo, alors que sa progéniture, y compris Ali Bongo, continue non seulement de jouir de ces biens, mais aussi d’en accumuler d’autres. La tradition appartient à tout le monde, nous pouvons tous l’interpréter et nous l'approprier. Elle ne doit pas servir à disculper des gens qui ont abusé du peuple gabonais et l’on dépouillé au point de le rendre indigent. Clémence Mezui doit savoir que la tradition et la réflexion autonome ne sont pas une antinomie. Elle devrait aussi savoir qu’obéir en touts points, aveuglement et tout accepter de la tradition, n'est pas la formule qui correspond au vecu ni au souhait des peuples du Gabon. Donc, il ne faut pas que Clémence Mezui empêche la réflexion par des arguments trop faciles à démolir. Tacher de s'opposer à toutes initiatives qui mettrait à mal les Bongo et les contrecarreraient dans l’affaire des BMA, en donnant une interprétation instrumentalisante de nos traditions est non seulement intellectuellement malhonnête, mais aussi et surtout la démonstration du manque d’éthique de ce régime.

Comme vous le voyez, chers lecteurs, Clémence Mezui et ses patrons, s'opposent à la réflexion et prônent le moutonisme, l'obscurantisme, le traditionalisme aveugle qui maintient une société dans le noir, le conflit, l’atavisme etc. Il est important de réfléchir même si ceux qui dirigent le Gabon y sont opposés et l'interdisent. Il est urgent de réfléchir par nous-mêmes, en dépit du fait que le régime nous prescrive l'interdiction de réflexion comme un docteur, une ordonnance, certainement pour sauver leurs privilèges, leur pouvoir et les revenus qu’ils en tirent.

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