VACANCES DORÉES Á ST TROPEZ, TOUTE LA SYMBOLIQUE DU GASPILLAGE. DES ARGUMENTS DE BORGNE QUI SE CROIT AU PAYS DES AVEUGLES, SONT UTILISÉS PAR FRANCIS NKÉA


Photos tirées de ekafi241.blogs.nouvelobs.com


Nous entendons déjà les courtisans du prince réagir à ce billet en disant qu'on ne puisse pas interdire à un homme politique de passer ses vacances où il veut, même s'il préfère les stations balnéaires pour stars, à l'étranger. Bien entendu, ce blog a une autre opinion de cet énième gaspillage de deniers publics gabonais, vu le contexte de paupérisation qui étreint nos populations et vu la série de dépenses immobilières somptueuses dont s'est rendu coupable Ali Bongo, jusqu'ici.

1. Quand on est au pouvoir, les symboles sont importants. Chaque geste compte
Quelqu'un avait dit que le sous développement, c'est d'abord dans la tête. Quelqu'un peut-il nous dire pourquoi les chefs d'états de vrais pays émergents ne passent pas des vacances bling bling dans les coins chauds d'Europe, à se frotter aux vedettes de la chanson et du cinéma? Pourtant des pays comme la Chine, l'Inde, le Brésil etc., ont les moyens d'offrir de telles villégiatures à leurs dirigeants. Malheureusement, ce sont les chefs d'états africains, dans le moule d'Ali Bongo, qui se distinguent dans ce genre de conneries, pendant que 70% de leur population vit dans la pauvreté, selon les statistiques Onusiennes. Mais un bon sous-développé, qu'on a habitué à aller chercher l'obligatoire T-shirt en période électorale, vous répondra certainement: "et alors? Ça fait quoi si Ali Bongo va à St Tropez? Ce à quoi nous répondrons qu'il soit absolument scandaleux que le président d'un pays pétrolier si riche que le Gabon, et si peu peuplé, vu les performances économiques du pays et les conditions sociales dans lesquelles survivent les gabonais, aille se pavaner sur la Côte d'Azur française pour ses vacances, naturellement au frais du contribuable, c'est-à-dire de celui qui a des chances de vivre avec moins de 2 dollars par jour. C'est abominable, ce mépris que les Bongo ont pour les gabonais. Hier nous parlions des stripteaseuses qui avaient été arrêtées; mais la véritable indécence, la vrai atteinte à la pudeur est le manque de retenu des Bongo dans leurs activités narquoises vis-à-vis du plus grand nombre de gabonais. Nous ne voyons pas ce genre de choses chez les autres qui sont soit sur la voie de l'émergence ou y sont déjà, parce qu'ils ont dans leur code d'éthique gouvernementale, la notion qu'on ne s'amuse pas avec l'argent du contribuable. Tout le monde sait que l'argent des Bongo est en réalité l'argent du contribuable gabonais. Ali Bongo dit vouloir mener le Gabon vers l'émergence, mais il se distingue principalement dans des comportements réprobables, c'est-à-dire qu'avec un laxisme déplorable, il ira casquer 65 milliards de francs CFA pour une propriété à Paris, au moment même où les gabonais attendent les 5000 logements annuels tant promis. Malgré le tôlé soulevé par cet achat, il va tranquillement récidiver en toute désinvolture, en allant acheter pour plus de 3 milliards de nos francs, la demeure du sénateur Kennedy à Washington. Considérer la cagnotte nationale comme sa tirelire privée est tellement et indélébilement inscrit dans le modus operandi des Bongo, que tout ceci parait désormais normal. Alors dans ce contexte, aller à St Tropez alors que les Gabonais n'ont presque rien serait tout à fait normal pour les Bongo, vu qu'ils nous font subir un système inversé et pervers où leurs besoins ont priorité sur tous les autres impératifs de l'état. Que devrait penser le gabonais économiquement vulnérable qui attend toujours son logement social, quand il voit Ali Bongo sur un pneumatique en Côte d'Azur avec un Polo Ralph Lauren de 150 Euros? Tout un symbole!

2. Que coûtent toutes ces fantaisies au Gabon?
Des vacances comme celles que vient de s'offrir Ali Bongo et son entourage à St Tropez, ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Elles coûtent même la peau des fesses. Pour les Bongo, on peut imaginer que les frais atteignent la stratosphère car ils ne se déplacent pas sans un entourage de pique-assiettes; ils ne descendent que dans les grands établissements hôteliers et ne logent que dans des suites présidentielles; sans oublier l'avion présidentiel avec tout l'équipage, qui attend sur le tarmac à coup de dizaines de milliers d'Euros par jour, etc., etc. Toutes ces dépenses pourquoi? Parce qu'Ali Bongo et famille veulent allez jouer les importants à St Tropez! Quel gaspillage! Quand on est président et que le soleil brille bien au Gabon, il faut avoir une bonne justification pour dire au peuple qu'il soit légitime d'aller passer ses vacances sur les stations balnéaires françaises. Non, c'est inutile. Ce genre de conneries ne s'observe que chez les chefs d'états africains de la françafrique, qui font une compétition entre eux, à celui qui s'offrirait le plus de bling de manière totalement et outrancièrement ostentatoire, avec l'argent du peuple tout en faisant un bras d'honneur à ce même peuple , histoire de lui dire: "va te plaindre où tu veux! Tes revendications peuvent attendre." Pour les français, c'est d'une pierre deux coups, c'est bon pour leur économie car nos dictateurs dépensent des sommes colossales chez eux, mais aussi l'occasion de mesurer combien nos dictateurs sont attachés à faire plaisirs à leurs maitres, même quand ils n'y sont pas obligés.

Ceux qui soutiennent Ali Bongo ont du pain sur la planche, car il démontre tous les jours que le son n'est pas synchronisé à l'image. A peine il dit tout mettre en œuvre pour l'amélioration des conditions de vie des gabonais, qu'on le voit en train de faire des dépenses de prestiges avec zéro valeur ajoutée pour le pays. Ceux qui profitent de la bouffe avec le dictateur ont les circonstances atténuantes car on sait ce qui les motive. Mais les pauvres ignares qui les soutiennent en battant le macadam à Libreville en pensant que l'émergence tombera du ciel avec Ali Bongo, sont vraiment à plaindre car sans le savoir, ils soutiennent leurs bourreaux. Nous savons que toute cette démonstration d'insensibilité et de pudeur en gouvernance, chagrine profondément les gabonais qui aiment leur pays et se demandent ce qu'ils ont fait au sort pour mériter ça!



A propos de Francis Nkéa



Dans un effort soutenu de présenter comme étant finale et sans recours aucun possible, la décision du ministère de l’intérieur et du conseil d’état de dissoudre le parti Union Nationale, l’avocat membre du PDG, Francis Nkéa, se répand dans les media d’état et véhicule une interprétation assez erronée, non seulement sur le contenu des textes cités, mais aussi et surtout au vu de nombreux précédents historiques qui attestent que l’ONU puisse traiter et juridiquement arbitrer des disputes intra-nations au sujet de l’interdiction ou de la criminalisation de partis politiques.

Francis Nkéa est un avocat du PDG, nous ne sommes donc pas surpris qu’il cherche à interpréter le droit diplomatique et international d’une manière qui édente totalement l’ONU quand à la possibilité d’arbitrer la dispute entre l’Union Nationale et le pouvoir. Là n’est pas le problème, car Francis Nkéa voudrait que les membres de l’Union Nationale rentrent à la maison et oublient qu’ils ont des recours. Un avocat est payé pour défendre bec et ongle sa cause, c’est de bonne guerre. Notre grief face aux déclarations de Francis Nkéa est qu’il présente sciemment les attributions de l’ONU d’une manière mutilée, ce qui est inacceptable, car il veut laisser paraitre les missions et attributions de l’ONU comme n’ayant aucune juridiction dans des cas comme ceux que présente l’Union Nationale. Pour Francis Nkéa le conseil des droit de l’homme de l’ONU ne statuera pas sur le cas de l’Union Nationale au Gabon, parce que (nous le citons) : «Tout simplement parce qu'à la lecture des textes y relatifs, je constate que le Conseil ne statue pas sur des cas particuliers. Il en est de même des cas de dissolution de partis politiques. Cet organe onusien se penche uniquement sur la situation des Etats au regard de la sauvegarde des droits de l'Homme ». Mais malheureusement pour Francis Nkéa, comme l’a déjà signifié un intervenant qui nous a précédé sur le site internet LVDPG, les textes du conseil des droits de l’homme disent tout le contraire de ce qui est disséminé par lui. En effet, ces textes disent dans la procédure 1503 : «Cet organe, appelé Groupe de travail des communications, se réunira tous les ans immédiatement après la session de la Sous-commission afin d’examiner les communications (plaintes) reçues de particuliers et de groupes dénonçant des violations des droits de l’homme et des réponses reçues des gouvernements ». Vous voyez donc chers lecteurs que Francis Nkéa soit ignore de quoi il est question, soit il induit les gens délibérément en erreur, ce qui est grave. Les plaintes dont parle ce texte sont des plaintes de particuliers ou de groupes dénonçant des violations des doits de l’homme ; ce qui est le cas de figure de l’Union Nationale. Il n’y a vraiment aucune ambigüité et d’ailleurs, les précédents historiques plaident en la faveur de l’Union Nationale tel que le démontre ce qui suit :

En avril dernier alors que le printemps Arabe faisait rage, le gouvernement de Bahrain a interdit le parti WAAD, une formation de l’opposition. Les sympathisants de ce parti saisirent les Nations Unies et dans une lettre, Ban Ki Moon, demandait au roi de Bahrain de rétablir ce parti dans ses droits. :e 19 juin dernier, ce parti a été rétabli.

En Birmanie, le principal leader de l’opposition, Aung San Suu Kyi a passé le plus clair de son temps en résidence surveillée et son parti, NLD, est resté interdit pendant de nombreuses années. Mais depuis 2009, sous les auspices de l’ONU, ce parti a vu son interdiction levée et est même engagé en ce moment dans des négociations par l’ONU interposé avec le pouvoir.

Donc dire que l’ONU n’a pas juridiction dans ce genre de disputes est erroné. L'interdiction d'un parti politique est quelque chose d'extremement grave. Ceci pourrait devenir une politique courante mené pour faire sortir certains de la vie politique du pays. Mais qui va croire que c'est de cette maniere que l'on règle un conflit de nature politique? Si les gens ne peuvent plus voter pour les représentants qu'ils souhaitent, que peuvent-ils donc faire mis à part se tourner vers la violence. Ce n'est donc pas de cette maniere qu'un conflit pourra etre résolu, à moins que l'on ne cherche déliberement l'affrontement.

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