SILENCE ON INTIMIDE

Marc Ona Essangui recevant le prix Goldman (il ne risque pas de recevoir un prix Bongo-Ondimba!)




Dans le pays de droits qu’est le Gabon, vous savez ce pays dirigé par un individu tirant sa légitimité de « l’hérédité », ce pays dont on vous jurera que le système judiciaire est indépendant et que seule « force soit à la loi », comme dirait Bilié bi Nze lors de ses nombreux passages sur la RTG1 ; ironiquement, demander la transparence électorale irrite profondément ce régime pourtant se déclarant « démocratiquement élu ». Depuis la publication d’une liste de préalables à l’organisation de futurs scrutins au Gabon, les membres du mouvement « ÇA SUFFIT COMME ÇA ! », et principalement Marc Ona Essangui, sont victimes de toute l’attention vitriolique et intimidante que pense posséder le pouvoir Ali Bongo. Le journal « La Griffe » qui est publié depuis les locaux de la présidence de la république d’Ali Bongo, est le porte étendard de ces assauts, relayé par des coups de fils anonymes dont l’objectif est l’agression psychologique et la menace d’agression physique. Oh que c’est beau l’émergence !

1. La dictature doit faire peur, toujours faire peur et encore faire peur
C’est Steven Biko, le célèbre dissident sud-africain mort dans les geôles de l’apartheid, qui disait : « l’arme la plus puissante dans les mains des oppresseurs, est la mentalité des opprimés !» C’est pour avoir compris cela qu’un groupe de gabonais, volontaires, se constitua sous la dénomination « ÇA SUFFIT COMME ÇA ! », pour étudier et formuler un plan d’action compréhensible à tous et proposé au pouvoir. Plan sans lequel l’organisation d’élections au Gabon ne saurait avoir lieu, car la transparence n’étant pas garantie. Coté régime, la réaction sera une levée des boucliers et des accusations d’ingérence de la société civile dans un domaine qui lui est « interdit », c'est-à-dire la politique. Quoi de plus absurde chers lecteurs ; le pouvoir ne comprenant manifestement pas quel est rôle d’une société civile. Incapable de présenter des contre-arguments valables face aux points énoncés par le mouvement « ÇA SUFFIT COMME ÇA ! », le régime se refugie derrière ce qu’il sait faire : l’intimidation. Il s’agit d’essayer d’affaiblir les membres de la societe civile qui osent tenir tête au régime, en publiant dans la presse du régime, des articles calomnieux de leur vie et de leurs objectifs ; puis plus directement, il s’agira de menacer ces personnes par des coup des fil anonymes suggestifs et agressifs. Rien de bien étonnant puisque ce régime résulte à l’utilisation de méthodes « casse pieds » pour intimider toute personne qui ose le défier. Le régime utilise toutes sortes de méthodes de harcèlement pour faire reculer les gabonais. Les sbires du régime vont de l’agression physique (bastonnade), à la détérioration des biens (véhicules et domiciles), à l’intimidation des proches pour qu’ils lâchent l’intéresse principal, etc. Le règne par la peur est une des pierres angulaires du système qui entend garder les gabonais dans l’attentisme et l’immobilisme. Les forces de l’ordre sont mises a contribution dans ces agissement comme nous avons pu le constater par le saccage du domicile de l’avocat Paulette Oyane, dans le Woleu-Ntem, par la gendarmerie.

2. Faire reculer la culture de la peur dans laquelle le régime enferme les gabonais
Ce qui embête profondément le régime est que des membres de la société civile gabonaise aient eu suffisamment de sang froid pour se constituer en groupe et formuler des préalables aux prochaines élections au Gabon. Qu’ils aient pris l’initiative de se constituer en comité « populaire » pour étudier de manière indépendante, comment renforcer le système électoral au Gabon. Mais pour les irréductibles qui veulent du pouvoir, toujours plus de pouvoir, garanti par le truchement de l’hérédité, il faut bannir ce genre d’actions, car trop dangereuse pour la dictature. Il faut que les gabonais ne réfléchissent pas et attendent qu’on vienne leur organiser la coupe « Nouredine Bongo Ondimba » dans leurs villages. L’indépendance de penser et d’agir est à bannir des esprits. Il faut tout faire pour interdire ce genre de comportement sur le territoire, car il faut évidemment que seuls les Bongo aient le contrôle de tous les secteurs de gouvernance au Gabon. La seule société civile qui sera autorisée sera que celle qui caressera le pouvoir dans le sens des curls graisseuses. Mais le combat est loin d’être gagné pour le pouvoir, car les membres du mouvement « ÇA SUFFIT COMME ÇA ! » sont déterminés et tiennent à mettre le paquet et poursuivre leur action et ce malgré la surveillance dont ils font l’objet par les services de renseignements généraux d’Ali Bongo. Ça fait chaud au cœur d’ailleurs, de voir des gabonais se saisir a pleines mains de leur libre arbitre et demander au régime d’observer un certain nombre de principes sans lesquels il serait inutile d’organiser des élections au Gabon.

Le régime Ali Bongo n’a pas d’autre réponse que la méthode forte, face aux gabonais qui réclame que leurs suffrages comptent. Face à des gabonais qui veulent que notre pays s’en sorte, le régime en place ne propose que des propos nauséeux et des menaces d’agressions physiques. Alors, on remarque que malgré les grandes déclarations d’observation de principes des droits de l’homme, par le régime, le mode opératoire d’Ali Bongo et ses acolytes reste l’intimidation et la fonte sur tout "agitateurs" qui oserait leur contester ce qui leur revient de droit, c'est-à-dire d’user du Gabon comme bon leur semble et sans crainte que ce pays leur échappe à jamais.

Comments

Popular posts from this blog

GAGAN GUPTA’S MASTERFUL TRICK! LA MAGISTRALE ENTOURLOUPE DE GAGAN GUPTA !