THE CIVIL SOCIETY OF THE REGIME IS ASKING THE GOVERNMENT TO PUNISH THOSE IN THE MOVEMENT “ÇA SUFFIT COMME ÇA”. LA SOCIÉTÉ CIVILE AU SERVICE DU RÉGIME DEMANDE AU GOUVERNEMENT DE SÉVIR CONTRE CEUX QUI CONSTITUENT LE MOUVEMENT “ÇA SUFFIT COMME ÇA”





English version

It seems that the recurring demands of independent civil society and citizens under the name «Ça Suffit Comme Ça », which revolve around civil and political liberties and the imposition of a truly pluralistic democracy in Gabon, the authoritarian regime and his henchmen have clearly decided to threaten all opposing their rule. Thus this past week, a group of members of civil society led by the NGO «Croissance Saine et Environnement», that is in the pocket of the Bongos, paid a "courtesy" visit to Jean-François Ndongou, Ali Bongo’s Interior Minister. At the end of their "friendly" meeting, the group leader, Nicaise Moulombi, made a press statement in which he asked the government to take "all necessary measures to punish those members of civil society going beyond the scope for which their NGOs are accredited." No need here to be a fortuneteller to know that Nicaise Moulombi simply asked Ndongou to silence with repression the movement «Ça Suffit Comme Ça». Yes, that's Gabon, everyone plays their part and receives emoluments accordingly.

It is obvious that to this civil society of the regime, known as a civil society of "service", a term coined by Marc Ona Essangui, a free Gabonese, the demonstration of the existence of a truly independent civil society, is an embarrassment because it is a demonstration that things can be different in Gabon and that everyone does not respond to intestinal reflexes that prevent a lot of Gabonese to act in the interest of the many. The civil society of "service" accuses the members of the movement «Ça Suffit Comme Ça». to promote anarchy by meddling too closely in political affairs. But this civil society of "service" forgets that effective democratization of Gabon requires not only organized and autonomous independent political forces, but above all a civil society rooted in the community, which would be a credible catalyst to the way forward. But since the regime fears any hint of independence and autonomy by the Gabonese people, the dictatorship must be void of any dispute from the civil society, and promote lackeys as Nicaise Moulombi whose mission is to mobilize in favor of the regime whenever the need arises. The goal of the regime is to weaken a popular mobilization that would ask openly for "freedom" in the country and the departure of the monarchists. This is why social classes or individuals whose survival depends on the system, have no interest in seeing the regime collapse. The regime represents for them: "stability". By stability, understand that they mean the stability of their pay slip. People like Nicaise Moulombi are in this provision. Everything is done in Gabon so that there is never an organized political force strong enough to ensure political alternance. Clearly, in view of his statement at the end of his visit to Ndongou, authoritarianism is livable for Nicaise Moulombi, he accommodates it and wants it in Gabon for much longer. But for the rest of the Gabonese people, for the most excluded, for the disadvantaged youth, the situation is unbearable as the needs for political freedoms and work prospects are growing. It is because they understood that and took responsibility, that members of the movement «Ça Suffit Comme Ça» have attracted the wrath of Nicaise Moulombi and his sponsors.

So goes Gabon


Version française

Il semble que les récurrentes revendications de la société civile indépendante et citoyenne sous la dénomination «Ça Suffit Comme Ça », qui s’articulent autour des libertés publiques et politiques et l’imposition d’une véritable démocratie pluraliste au Gabon, le régime autoritaire et ses suppôts ont de toute évidence décidé de menacer à tout vent. C’est ainsi que la semaine écoulée, un groupe dit de membres de la société civile conduit par l’ONG « Croissance Saine et Environnement » qui mange au râtelier des Bongo, a rendu une visite « de courtoisie » à Jean-François Ndongou, le ci-devant ministre de l’intérieur d’Ali Bongo. Au sortir de l’audience «conviviale», le leader du groupe, Nicaise Moulombi a fait une déclaration à la presse dans laquelle il demandait au gouvernement de prendre : « toutes les dispositions pour sanctionner ces membres de la société civile qui sortent du cadre pour lequel leur ONG sont agréées ». Nul besoin ici d’être devin pour savoir que Nicaise Moulombi demande simplement à Ndongou de faire le vide à l’aide de la répression, autour du mouvement «Ça Suffit Comme Ça ». Eh oui, c’est ça le Gabon, chacun joue son rôle et reçoit les prébendes en conséquence.

Il est évident que pour cette société civile du régime, dite société civile de «service», terme dont l’affuble Marc Ona-Essangui, un gabonais libre, la démonstration de l’existence d’une société civile réellement citoyenne, présente un certain embarras car étant la démonstration que les choses peuvent se faire autrement au Gabon et que tout le monde ne répond pas au reflexe intestinal qui empêche à beaucoup de gabonais d’agir dans l’intérêt du plus grand nombre. Cette société civile de « service » accuse les membres du mouvement «Ça Suffit Comme Ça » de promouvoir l'anarchie en se mêlant de trop près des affaires politiques. Mais cette société civile de « service » oublie qu’une démocratisation effective du Gabon exige non seulement des forces politiques indépendantes organisées et autonomes, mais aussi et surtout une société civile enracinée dans la communauté, qui serait un catalyseur crédible de la voie à suivre pour arriver à bon port. Mais vu que le pouvoir redoute toute velléité d’indépendance et d’autonomie chez les gabonais, la dictature doit donc faire le vide de toute contestation au sein de la société civile et n’y préserver que des lampistes comme Nicaise Moulombi dont la mission est de se mobiliser en faveur du pouvoir à chaque fois que le besoin se fait sentir. Le but du régime est effectivement d'affaiblir une mobilisation populaire qui réclamerait ouvertement "la liberté" dans le pays et le départ des monarchistes. C’est pourquoi les couches sociales ou les individus dont la survie dépend du système, n'ont pas intérêt à voir le régime s'écrouler. Le régime représente pour eux, la "stabilité". Par stabilité, comprenez celle de leur fiche de paie. Les gens comme Nicaise Moulombi sont dans cette disposition. Tout est fait au Gabon pour qu’il n’y ait jamais plus une force politique suffisamment organisée et forte pour assurer l'alternance. Il est clair au vu de sa déclaration au sortir de sa visite à Ndongou, que l'autoritarisme est vivable pour Nicaise Moulombi ; il s’en accommode même et le souhaite pour bien longtemps encore. Mais pour le reste des gabonais, pour les plus exclus, les jeunes défavorisés, la situation est invivable, car les besoins de libertés politiques, de travail et de perspectives sont criards. C’est pour avoir compris cela et pris leurs responsabilités, que les membres du mouvement «Ça Suffit Comme Ça » s’attirent les foudres des Nicaise Moulombi et de leurs commanditaires.

Ainsi va le Gabon

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