VOTING IN GABON, AN EXERCISE IN FUTILITY. LE VOTE AU GABON, UN EXERCICE EN FUTILITÉ

English version

In Gabon, every effort is made to provide a façade of pluralism, an appearance of democracy. In a democracy, there would not be recurrent issues of systematic and wholesale vote rigging, fictitious numbers would not be read on national television as electoral results and finally the mistress of the president would never be allowed president of the constitutional court. But in the Gabonese democracy, all of this is tolerated, accepted and even celebrated. It is therefore in this context of Gabon not being a democracy, that the Bongo regime is asking the Gabonese population to go vote in the legislative election, to provide this regime with its appearance of democracy that only serves the Bongos and their cronies. This clearly is a waste of people's time because this regime makes sure that Gabonese citizens have no control of their electoral future and that they cannot hold politicians accountable for their actions and performances. Because in a democracy, good policies go hand in hand with success at the polls. Therefore, in a democracy it is expected that good politicians would get voted back and bad ones would lose. In a democracy, doing good work can directly benefit a politician and this is something the Bongos do not want. They prefer to have a guarantee that no matter what is the situation, they would always be the rulers of Gabon.

The Gabonese people know that the Bongo regime rules Gabon, it does not lead it. This regime thinks it owns the Gabonese people, that they are its subjects. This means that to the regime, it is the people who are accountable to it while the regime is accountable to no one. The regime does not need to consult the Gabonese people for anything, as everybody can see in the way Ali Bongo is acting in Gabon. The Bongo regime does not allow democratic elections in Gabon. Claiming that Gabon has elections is a fallacy because citizens are forced to vote under an electoral process that is manipulated to achieve a pre-established result. The regime is manipulating the electoral system by making sure that the voting occurs without democracy's essential elements such as:

1. The consent of the governed
2. Constitutional limits and the protection of human rights
3. Accountability and transparency of the election
4. A true multi party system, within which the parties are treated equally

In Gabon, the institutions are weak and are easily used by the regime to manipulate the will of the people and seize control of the electoral results even when the people have clearly indicated that they do not which to be ruled by the Bongos. These results do not fulfill democratic principles to any degree, because the elections that lead to them are consistently carried out in conditions where democracy is either being undermined or does not exist. In asking the Gabonese people to go to the polls for the upcoming legislative election, the regime is just trying to impose another round of fraudulent results upon the people, that would therefore create a fictitious consent of Ali Bongo's Rule. If democracy is a political system based on freedom, the people should not accept that the Bongo regime tries to manufacture a fake legitimately and impose its tyranny. In the case of Gabon, elections are not a sign of democracy, but they rather serve as a facade to mask authoritarian political structures aimed at preserving a clan in power. In Gabon, a totally weak, if not manufactured and pre-fabricated opposition is necessary to the regime, because the international community wants it. However the orders to this opposition is clear: "Don't you dare rock the boat! If you keep quiet we will throw you a bone." How can proud citizens agree to participate in such a ridiculous electoral show? The Bongo regime does not need the people, to win elections. Dictators do not need popular majority support to win overwhelming electoral victories, because they monopolize resources, the media, and repression, they can usually manufacture wins regardless of considerable popular opposition.

So goes Gabon



Version française

Au Gabon, tous les efforts sont faits pour présenter à l'opinion un pluralisme de façade, une apparence de démocratie. Dans une démocratie, il n'y aurait pas des questions récurrentes à la fraude électorale systématique, des chiffres fictifs ne seraient pas lus à la télévision nationale comme résultats électoraux et enfin la maîtresse du président de la république ne serait jamais permise comme présidente de la Cour constitutionnelle. Mais dans la démocratie gabonaise, tout cela est toléré, accepté et même célébré. C'est donc dans ce contexte de non démocratie au Gabon, que le régime Bongo demande à la population gabonaise d'aller voter aux élections législatives, pour fournir à ce régime avec son apparence de démocratie qui ne sert que les Bongos et leurs acolytes. Ceci est clairement une perte de temps aux gabonais, parce que ce régime fait en sorte que les citoyens gabonais n'aient aucun contrôle sur leur avenir électoral et qu'ils ne puissent pas tenir les politiciens pour responsables de leurs actions et performances. Parce que dans une démocratie, les bonnes politiques vont de pair avec le succès dans les urnes. Par conséquent, dans une démocratie, on s'attend à ce que les bons dirigeants soient élus et reconduits et que les mauvais perdent. Dans une démocratie, faire du bon travail à des bénéfices directes aux politiciens et c'est quelque chose dont les Bongos ne veulent pas. Ils préfèrent avoir une garantie que peu importe la situation, ils seraient toujours les dirigeants du Gabon.

Le peuple gabonais sait que le régime Bongo s'impose à eux. Ce régime pense que le peuple gabonais est sa propriété, que les gabonais sont ses sujets. Cela signifie que pour le régime, ce sont les gens qui sont responsables devant lui alors que le régime lui n'a de contre à rendre à personne. Le régime n'a pas besoin de consulter le peuple gabonais pour quoi que ce soit, comme chacun peut le constater dans la façon dont Ali Bongo agit au Gabon. Le régime Bongo ne permet pas d'élections démocratiques au Gabon. Affirmer que le Gabon à des élections tient de la démence parce que les citoyens sont obligés de voter sous un processus électoral qui est manipulé pour atteindre un résultat préétabli. Le régime manipule le système électoral en faisant en sorte que le vote s'opere sans les éléments essentiels de la démocratie tels que:

1. Le consentement des gouvernés
2. Des limites constitutionnelles et la protection des droits de l'homme
3. La transparence électorale
4. Un vrai système multipartite dans lequel les partis sont traités de manière égale

Au Gabon, les institutions sont faibles et sont facilement utilisées par le régime pour détourner et manipuler la volonté du peuple et prendre le contrôle des résultats électoraux, même lorsque les gens ont clairement indiqué qu'ils ne voudraient pas être gouvernés par des Bongos. Ces résultats n'obéissent aux principes démocratiques à aucun degré quelconque, parce que les élections qui y mènent sont systématiquement tenues dans des conditions où la démocratie est soit minée ou non existante. En demandant au peuple gabonais de se rendre aux urnes pour les prochaines élections législatives, le régime est juste en train d'essayer d'imposer une autre ronde de résultats frauduleux au peuple, qui aurait pour but donc de créer un consentement fictif du pouvoir d'Ali Bongo. Si la démocratie est un système politique fondé sur la liberté, le peuple ne doit pas accepter que le régime Bongo essaie de se fabriquer une fausse légitimité et imposer sa tyrannie. Dans le cas du Gabon, les élections ne sont pas un signe de démocratie, mais elles servent plutôt comme façade masquant les structures politiques autoritaires visant à préserver un clan au pouvoir. Au Gabon, une extrêmement faible, sinon préfabriquée opposition est nécessaire au régime pour répondre aux exigences de la communauté internationale. Cependant les ordres reçus par cette "opposition de service" sont clairs: «Ne vous avisez pas à faire tanguer le bateau. Si vous restez tranquille, on vous jettera un os!». Comment de fiers citoyens peuvent-ils accepter de participer à un tel ridicule spectacle électoral? Le régime Bongo n'a pas besoin du peuple pour gagner les élections. Les dictateurs n'ont pas besoin de soutien de la majorité populaire pour gagner d'écrasantes victoires électorales, parce qu'ils monopolisent les ressources, les médias, et les moyens de répression, ils peuvent aisément s'adjuger la victoire, indépendamment d'une opposition populaire considérable.

Ainsi va le Gabon