FLAVIEN ENONGOUÉ STRAYS ON FRENCH RADIO. FLAVIEN ENONGOUÉ SE FOURVOIE SUR RADIO FRANCE
Mediapart 2012 - Hollande et la politique... by Mediapart
English version
On Monday, following Sarkozy's electoral humiliation, because it was exactly that, given that Sarkozy presented himself as a kind of supreme leader holding all the powers in France, Radio France Internationale, through the microphone of Christophe Boisbouvier, wanted to take the temperature of that earthquake in françafrican capitals. Two citizens of countries located in the heart of Françafrique were invited to speak on this subject: a Cameroonian columnist, Henriette Ekwe and a professor from Gabon, Flavien Enongoué.
If the Cameroonian seemed honest in her answers, especially concerning the reaction that the fall of Sarkozy created in Cameroon; the Gabonese, we felt, was completely stuck in bad faith and misrepresentation of reality. We shall explain:
1. First, by speaking on RFI, Flavien Enongoué as well as Christophe Boisbouvier of RFI were obligated to reveal to listeners that the talker from Gabon was not an innocent professor of political philosophy at the University of Libreville (still on strike by the way), but was mostly and mainly a Special Advisor, Head of Missions for Ali Bongo. When you know the relationship of complicity between the Bongo family and the Sarkozy galaxy, the omission of Enongoué’s functions just as he is commenting on the coming to power of the man who dethroned the intimate friend of his boss, is more than curious and frankly full of suspicion, in our opinion. This was not due to chance.
2. For this blog, they wanted to hide from listeners Enongoué real occupation, because he was mandated by his boss, to come and present the image of a Gabonese population remaining indifferent to the change in France. But this picture is wrong, as many testimonies sent to us assert that as everywhere in Françafrique, the Gabonese people greeted the fall of Sarkozy with relief and satisfaction. Very reliable sources have confirmed that many shouts were raised in neighborhoods of Libreville following the announcement of the victory of Hollande. So why would Flavien Enongoué come on RFI to argue otherwise?
3. For Ali Bongo regime, we must believe that the victory of Francois Hollande would be a non-event in Gabon. For the monarchists of Gabon, it is about minimizing to the maximum extent the effect that this victory could have on their regime. It is amusing to hear Flavien Enongoué talk about the legitimacy of African leaders which would be now be defined only in Africa and which would emanate more from African people. But he is joking, this Enongoué! Is it not Ali Bongo was anointed by Sarkozy? Is it not Ali Bongo that Sarkozy visited right after his 2009 presidential holdup? Is it not Ali Bongo who personally invited Robert Bourgi to take place, as an intimate personality, aboard the presidential helicopter during that Sarkozy's visit to Gabon? What role does Robert Bourgi play in France, except that of collecting briefcases full of bank notes from African dictators and place them at the feet of French leaders?
4. Enongoué’s arguments reflected a desire to tell Hollande and public opinion that the Gabonese people are satisfied with their situation and they would not expect anything from the new occupant of the Elysée palace. They want public opinion to believe that in Gabon, there are no active militants against Françafrique nor movements, organizations, associations or political parties watching and waiting anxiously to see the breakage of the chains that bind them to Françafrique. They want public opinion to believe that the Gabonese people are still ready to tolerate injustice, imposture and underdevelopment, in the name of the whims of leaders chosen by France who continue to power through the holy protection of the Elysée palace.
5. Finally Enongoué, like his colleague Rossatanga, both under the same sponsorship, wants public opinion to believe that in Africa, legitimacy is defined differently than around the world. For him, "African" legitimacy is the one that says "we are in power and we stay there", whatever the feelings of the people who would wish to do away with the arbitrariness and imposture. But when you're a philosopher, it is not very difficult to find material to justify the deception.
Mister the Special Adviser to Ali Bongo, you have fooled no one! Do not forget that when the question was posed to him, François Hollande said without batting an eyelid that he did not consider the presence of Ali Bongo at the head of Gabon to have been the result of a democratic process. The video is there for all to see. So in terms of legitimacy, it is useless that Rossatanga and you try to obfuscate, because everyone knows that Ali Bongo is all there is as far as being illegitimate goes; whether you are in Gabon, France or Chile.
Version française
Ce lundi, suite à l'humiliation électorale de Sarkozy, car c'en fut bien une vu que Sarkozy se présentait lui-même comme une espèce de guide suprême possédant tous les pouvoirs en France, Radio France Internationale, par le biais du microphone de Christophe Boisbouvier, a voulu prendre la température de ce séisme dans les capitales françafricaines. Deux ressortissants de pays situés au cœur de la françafrique ont été invités à s'exprimer à ce sujet: une éditorialiste camerounaise, Henriette Ekwé et un professeur gabonais Flavien Enongoué.
Si la camerounaise nous a semblé honnête dans ses réponses, surtout concernant la réaction que la chute de Sarkozy aurait causé au Cameroun, le gabonais lui nous a paru complètement englué dans la mauvaise foi et le travestissement de la réalité. Nous nous en expliquons:
1. Premièrement, en intervenant sur RFI, aussi bien Flavien Enongoué que Christophe Boisbouvier de RFI se devaient de révéler aux auditeurs que l'intervenant gabonais n'était pas qu'un innocent professeur de philosophie politique a l'université de Libreville (toujours en grève s'il vous plais), mais qu'il était surtout et principalement Conseiller Spécial, Chargé de Missions d'Ali Bongo. Quand on connait les rapports de complicité existant entre la famille Bongo et la galaxie Sarkozy, cette omission des fonctions d'Enongoué qui vient comme ça commenter sur l'arrivée au pouvoir de celui qui détrône l'ami intime de son patron, est plus que curieuse et pour tout dire pleine de suspicion à notre avis. Cela ne eut être dû au hasard.
2. Pour ce blog on a voulu cacher aux auditeurs qui était Enongoué car ce dernier était mandaté par qui de droit, pour venir présenter l'image d'une population gabonaise qui reste indifférente au changement en France. Mais cette image est fausse car de nombreux témoignages nous permettent d'affirmer que comme partout en françafrique, les gabonais ont accueilli la chute de Sarkozy avec soulagement et satisfaction. Des sources très sures nous ont confirmé que de nombreuses clameurs se sont élevées dans les quartiers de Libreville suite à l'annonce de la victoire de Hollande. Alors, pourquoi Flavien Enongoué vient soutenir le contraire sur RFI?
3. Pour le régime Ali Bongo, il faut faire croire que la victoire de François Hollande constituerait un non-événement au Gabon. Pour les monarchistes gabonais, il s'agit de minimiser au maximum la portée de l'effet que cette victoire pourrait avoir sur leur régime. Il est d'ailleurs amusant d'entendre Flavien Enongoué parler de la légitimité des chefs d'état africains qui ne se définirait plus désormais qu'en Afrique et qui n'émanerait plus que des peuples africains. Mais il se fiche du monde l'Enongoué! N'est-ce pas Ali Bongo qui se fit adouber par Sarkozy? N'est-ce pas Ali Bongo a qui Sarkozy rendit visite en primeur, tout de suite après son holdup présidentiel de 2009? N'est-ce pas Ali Bongo qui invita personnellement Robert Bourgi à prendre place, comme un intime, dans l'hélicoptère présidentielle pendant cette visite de Sarkozy au Gabon? Quel rôle joue Robert Bourgi en France, si ce n'est celui de collecter les mallettes auprès des dictateurs africains et de les déposer aux pieds des dirigeants français?
4. Les propos d'Enongoué laissent transparaitre le désir de dire à Hollande et à l'opinion que les gabonais sont satisfait de leur situation et qu'ils ne s'attendraient à rien de la part du nouvel occupant de l'Elysée. On veut faire croire à l'opinion qu'au Gabon, il n'y aurait ni militants actifs contre la Françafrique, ni mouvements, organisations, associations ou partis politiques qui observent et attendent impatiemment de voir se briser les chaines qui les lient a la Françafrique. On veut faire croire que les gabonais sont encore près à tolérer l’injustice, l’imposture et le sous-développement, au nom des caprices des leaders choisis par la métropole qui perdurent au pouvoir grâce à la sainte protection élyséenne.
5. Enfin Enongoué, comme son confrère Rossatanga, tous les deux sous la même commandite; veut faire croire à l'opinion qu'en Afrique, la légitimité se définie différemment qu'ailleurs dans le monde. Pour lui, la légitimité "africaine" est celle qui dit: "nous sommes au pouvoir et nous y restons", quel que soit le sentiment du peuple qui lui, voudrait en finir avec l'arbitraire et l’imposture. Mais quand on est philosophe, il n’est pas très difficile de trouver matière à justifier l’imposture.
Monsieur le Conseiller Spécial d'Ali Bongo, vous n'avez trompé personne! N'oubliez surtout pas que lorsque la question lui fut posée, François Hollande a dit sans sourciller qu'il ne considérait pas que la présence d'Ali Bongo à la tête du Gabon fût le résultat d'un processus démocratique. La vidéo est là pour que tout le monde constate. Alors en termes de légitimité, il est inutile que Rossatanga et vous tergiversiez, car tout le monde sait qu'Ali Bongo est tout ce qu'il y a de plus illégitime ; que l’on soit au Gabon, en France ou au Chili.
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