AN EXPLOSIVE INVESTIGATION PINS DOWN THE BONGO FAMILY IN THE UNITED STATES! UNE ENQUÊTE EXPLOSIVE ÉPINGLE LA FAMILLE BONGO AUX ÉTATS-UNIS !
To read click here
Pour lire cliquer ici
Traduction française
La famille régnante gabonaise a camouflé de l'argent dans l’immobilier à
Washington
La famille Bongo dirige le Gabon depuis plus de cinq décennies - et depuis
presqu’aussi longtemps, ils sont accusés d’avoir pillé les richesses de leur
nation. Au fil des ans, les autorités françaises et américaines ont enquêté sur
des quantités d'argent liquide, des voitures de collection et des propriétés de
luxe, des biens potentiellement achetés avec le produit de la corruption.
Récemment, les journalistes ont découvert qu'au cours des deux dernières
décennies, les Bongos et leur entourage - y compris un juge qui a contribué à
aider la famille à s'accrocher au pouvoir - ont acheté au moins sept propriétés
d'une valeur de plus de 4,2 millions de dollars américains aux États-Unis, dans
les environs de la capitale, une destination dont l'immobilier attire depuis
longtemps les dictateurs africains.
Les maisons des Bongos dans la région de Washington DC, ont toutes été
achetées en espèces.
Les lois destinées à empêcher le blanchiment de fonds illicites n'obligent
pas les professionnels de l'immobilier aux États-Unis à poser des questions sur
les transactions faites entièrement en espèces ou à signaler toute activité
suspecte aux autorités. Cette absence d'obligation a suscité des critiques
répétées de la part du Financial Action Task Force, un organisme mondial de
surveillance de la lutte contre le blanchiment d'argent basé à Paris, qui l'a
identifié comme une vulnérabilité du système financier américain.
Dans un effort apparent de combler cette lacune, le Financial Crimes
Enforcement Network du Département du Trésor, a émis des ordonnances
temporaires dans des endroits ciblés, considérés comme présentant un risque
élevé de blanchiment d’argent. En 2016, l'agence a ordonné à des sociétés de
titres immobiliers dans certains comtés de Californie, de New York, de Floride
et du Texas de déclarer les achats de propriétés entièrement en espèces
dépassant un certain montant. L’ordonnance la plus récente, renouvelée plus tôt
ce mois-ci, oblige les sociétés de titres de 12 régions métropolitaines américaines,
à identifier les personnes derrière les sociétés écrans qui achètent une
propriété avec de l'argent liquide.
Washington, D.C. ne figure pas sur cette liste.
«Si vous passez par une banque, il y a en fait de très bonnes règles en
place», a déclaré Gary Kalman, directeur du bureau américain de Transparency
International, faisant référence aux exigences de diligence raisonnable en
place pour les institutions financières qui traitent les prêts hypothécaires.
Mais "si vous effectuez un achat entièrement en espèces avec une société
anonyme en dehors de ces 12 zones métropolitaines, il n'y a aucune règle",
a déclaré Kalman.
La propension de la famille Bongo à utiliser de l’argent liquide n’est pas
nouvelle pour les autorités américaines. Lorsqu'il était président, Omar Bongo
a apporté 1 million de dollars de billets de 100 dollars enveloppe dans du
plastique aux États-Unis et l'a remis à l'une de ses filles, Yamilee
Bongo-Astier. Cette étudiante, au chômage, a gardé la somme dans un coffre-fort
bancaire et, quand elle fut interrogée, avait déclaré aux employés de la banque
qu'elle attendait des fonds supplémentaires de son père pour acheter un condominium
de 2,2 millions de dollars à New York, selon un rapport du Sénat de 2010 sur
les flux financiers illicites aux États-Unis.
Selon le rapport du Sénat, Bongo-Astier a été en mesure de déposer
d'importantes sommes d'argent liquide de son père sur des comptes dans des
banques américaines, qui souvent ne la signalait pas comme une personne
politiquement exposée, une désignation qui aurait pu déclencher un examen plus
approfondi de la source de ces fonds. Elle a également confirmé qu’elle avait
acheté des véhicules de luxe pour des responsables gabonais aux États-Unis à la
demande de son père.
Au moment de sa mort en 2009, Omar Bongo avait dirigé le Gabon, riche en
pétrole, pendant plus de quatre décennies ; et amassé une fortune qui
aurait inclus au moins 183 voitures, 39 propriétés de luxe en France et 66 comptes
bancaires. Dans la capitale du pays, Libreville, cette accumulation de richesse
exclusive au président, à sa famille et à leur entourage est communément
appelée le «système Bongo». Pendant ce temps, un tiers de la population
gabonaise vit dans la pauvreté, selon la Banque mondiale.
Le fils du patriarche, Ali Bongo - un chanteur funk dont l’album «A Brand
New Man» a connu un certain succès - est devenu président après la mort de son
père.
L’élection et la réélection d’Ali Bongo ont été fortement contestées par
l’opposition politique, l’affaire allant jusqu’à la plus haute cour, dirigée
par Marie-Madeleine Mborantsuo, l’ancienne partenaire romantique de Bongo.
Surnommée 3M, le juge de 65 ans est la présidente fondatrice de la Cour
constitutionnelle du Gabon, et a joué un rôle déterminant dans la pérennité du
règne des Bongos à travers diverses contestations juridiques de leur pouvoir.
Son tribunal a supervisé les résultats électoraux contestés en 2009 et 2016 et
s'est rangé à deux reprises du côté du président.
En 2018, lorsque le président Bongo est tombé malade et aurait été traité
en Arabie saoudite, seule la Cour constitutionnelle pouvait légalement déclarer
une vacance de pouvoir, ce qui positionnait Mborantsuo comme «le faiseur de
roi», a déclaré Oumar Ba, professeur assistant de sciences politiques au
Morehouse College. Au lieu de cela, la juge et son tribunal ont amendé la
constitution pour permettre au cabinet de se réunir et au vice-président
d'assumer temporairement certains pouvoirs jusqu'au retour du président.
«À bien des égards, elle n'est pas seulement la gardienne des institutions,
mais aussi la force exécutoire de la perpétuation de la présidence Bongos,
intervenant et faisant ce qui est nécessaire», a déclaré Ba à l'OCCRP.
Mborantsuo et ses enfants possèdent trois propriétés dans la région de
Washington.
Mborantsuo et sa fille ont acheté un duplex de 1,5 million de dollars en
2013 sans prêt bancaire.
En 2013, Mboranstuo a acheté un duplex avec sa fille pour 1,5 million de
dollars en espèces, dans un petit cul-de-sac niché dans le quartier riche de
Palisades au nord-ouest de Washington. Le quartier pittoresque, bordé d'arbres
luxuriants et de maisons coloniales, abrite une grande concentration de
diplomates et de fonctionnaires. Selon les archives publiques obtenues par les
journalistes, la propriété de trois chambres a été mise en location pour 7000
dollars par mois en 2013.
Deux condominiums dans le centre de la ville ont été achetés avec un total
de plus d'un million de dollars en espèces au nom du fils et de la fille de
Mboranstuo, en 2008 et 2015. Le premier appartement, qui a été vendu en
septembre pour plus d'un demi-million de dollars en cash, est situé à un pâté
de maisons du bureau personnel de l'ancien président américain Barack Obama dans
le quartier Tony West End de la capitale nationale.
Mborantsuo, qui a refusé de répondre aux questions des journalistes, serait
également propriétaire de biens immobiliers en Afrique du Sud et en France.
Son salaire officiel n'est pas connu du public, mais un ministre d'État Gabonais
aurait gagné un salaire annuel d'environ 140000 dollars par an en 2018 ; ce
qui soulève des questions sur les achats de biens immobiliers en espèces. Radio
France Internationale a rapporté en 2017 que les autorités françaises
enquêtaient sur Mborantsuo pour corruption et blanchiment d'argent.
À quelques minutes de route de la maison de Mborantsuo, à Washington, se
trouve une élégante maison appartenant à Ounaida Bongo, la demi-sœur de
l'actuel président Gabonais. Mme Bongo, ancienne conseillère spéciale en
communication au palais présidentiel du Gabon, a acheté la maison dans le
quartier exclusif de Wesley Heights à Washington en 2001 pour 642 000 dollars
en espèces. La résidence rénovée de trois chambres, qu'elle a vendue pour 1,1
million de dollars en août, se trouve dans un lotissement sécurisé près de
Massachusetts Avenue, un boulevard verdoyant d'appartements de luxe, de grandes
demeures de pierres brunes et l'historique Embassy Row de DC.
La maison a été mise sur le marché deux semaines après que le ministère
américain de la Justice ait décidé de saisir une maison de 3,5 millions de
dollars à Potomac, dans le Maryland, appartenant à Yahya Jammeh, l'ancien
président de la nation ouest-africaine de la Gambie. Le gouvernement a déclaré
dans sa plainte que la propriété avait été achetée avec des fonds publics
détournés.
Mme Bongo n'a pas pu être jointe pour un commentaire.
Tous les membres de la famille élargie Bongo n'ont pas investi dans
l'immobilier de premier ordre à Washington.
Brice Clotaire Oligui-Nguema, le cousin du président Gabonais, a acheté une
propriété de 447000 dollars à Silver Spring en 2018, en espèce.
Brice Clotaire Oligui-Nguema, le cousin du président, a récemment été nommé
chef de l’unité militaire d’élite connue sous le nom de Garde républicaine,
selon les médias gabonais. Il a acheté trois propriétés dans des quartiers de
classe moyenne et ouvrière de la banlieue du Maryland, à Hyattsville et à
Silver Spring, juste à l'extérieur de la capitale, en 2015 et 2018. Les maisons
ont été achetées avec un total de plus d'un million de dollars en espèces.
Il a refusé de répondre aux questions des journalistes, disant: «Je pense
que, que ce soit en France ou aux États-Unis, une vie privée est une vie privée
qui doit être respectée.
Comments
Post a Comment