ETHNIC POLITICS IS ALIVE AND WELL IN GABON. LA GÉOPOLITIQUE SE PORTE Á MERVEILLE AU GABON
English version
Ethnic politics is institutionalized in Gabon, everybody knows that. Since 1967, Gabonese politics as promoted by Omar Bongo has revolved around one and only one axis: the cleavage and equilibrium among various ethnic groups instead of real effort to foster the promotion of a professional and political class that was truly republican with values that encouraged notions of national citizenship instead of regional or ethnic partisanship.
As you already know, this blog likes to tell it like it is; no sugar coating. The ugly truth is that despite all the rhetoric about patriotism that we have heard from Ali Bongo and his clan during CAN 2012, in practice they have never, not by one iota, deviated from their fundamental principle of identifying the Gabonese people and picking members of the government on the singularly basis of their ethnic identity. Here is the demonstration that Ali Bongo like his father is governing using ethnic politics.
1. The proportion of various ethnic groups within the government remains the same as always.
Previous government: 30 ministers +1 Prime minister. If we divide into the large ethnic group and regions, the following appears: Haut-Ogooue-Lolo had 7 Ministers (22,6 %); the Fang group had 8 Ministers (including the Prime Minister, 25,8 %); the Myénè group had 5 Ministers (16,1 %); the Mérié group (Punu and associates) had 9 Ministers (29%); there were 2 Kota from Ogooue-Ivindo (6,5 %)
The new government: 28 + 1. Haut-Ogooue-Lolo has 6 Ministers (20,7 %); the Fang group has 7 Ministers (including the Prime Minister, 24,1 %); the Myénè group has 5 Ministers (17,2 %); the Mérié group has 8 ministers (27.6 %); there are still about 2 Kota from Ogooue-Ivindo (6,9 %).
As you can see dear readers, the proportional distribution of cabinet minister post remains unchanged; demonstrating that great care was given in maintaining this equilibrium. There is no other name from this method than playing ethnic politics.
2. People leaving the government are replaced by new comers of similar ethnic backgrounds
It gets even funnier when one examines those ministers from the previous government who lost their post. It turns out that the people leaving the government were replaced using the same principle of ethnic proportionality. Here is the demonstration:
List of people who have left the government: Paul Toungui, Angelique Ngoma, Flavien Nziengui-Nzoundou, Aurelien Ntoutoume, Felix Mouloungui, Alexandre Barro Chambrier, Christian Magnagna, Paul Ndong-Nguema, Jean Richard Sylong, Paul Bunduku-Latha, Jean Pierre Boukila, Nziengui Mihindou, Claudine Menvoula and Guy Bertrand Mapangou. A total of 14 people have left the government and of those, 3 are from Haut-Ogooue-Lolo (21,4 %); 3 are Fang (21,4 %); 2 can be considered to represent the Myénè group (14,3 %) and 6 from the Mérié group (42,9%).
The list of the new comers to the government is as follows: Gabriel Tchango, Fidele Mengue M'engoua, Honorine Nzet Bithegue, Luc Oyoubi, Christiane Rose Ossouka Raponda, Etienne Ngoubou, Calixte Isidore Nsie, Dominique Nguieno, Alice Bikissa Nembe, Aime Popa Ntzoutsi Mouyama, Jean Emmanuel Bie, Christiane Lekat and Paulette Mounguengui. A total of 13 people have entered the government and of those, it seems to this blog that 3 are from Haut-Ogooue-Lolo (23 %); 4 are Fang (30.8%); 2 are from the Myénè group (15,4 %) and 4 are from the Mérié group (30.8 %).
As you can certainly tell, the same principle of proportionality was applied to those who were leaving and coming into the government, because every ethnic group received a number of new comers that was almost perfectly proportional to the number of its members who left. This is called simply ethnic politics and nothing else. One more amusing fact, in the village of Okondja, if Paul Toungui left the government, another son of the village, Luc Oyoubi made his entry; what a COINCIDENCE!!!!!!! Another coincidence, in Port-Gentil, if Jean Richard Sylong left the government, his replacement was Gabriel Tchango from the same region.
Dear readers, this blog has demonstrated to you in this post that Gabon is not led like a republic, but like a private property where privileges are distributed primarily according to "where you come from and who are you loyal to". Anybody who tells you otherwise is insulting your intelligence.
So goes Gabon
Version française
La politique ethnique communément appelée géopolitique, est institutionnalisée au Gabon, tout le monde le sait. Depuis 1967, la politique gabonaise telle que promue par Omar Bongo a tourné autour d'un seul et unique axe: le clivage et équilibre entre les différents groupes ethniques en lieu et place de réels efforts pour favoriser la promotion d'une classe professionnelle et politique qui soit vraiment républicaine avec des valeurs encourageant les notions de citoyenneté nationale au lieu de la partisannerie régionale ou ethnique.
Comme vous le savez déjà, ce blog aime dire les choses telles qu'elles sont; ici pas de revêtement politiquement correct. La triste vérité est que malgré toute la rhétorique sur le patriotisme que nous avons entendue d'Ali Bongo et son clan pendant la CAN 2012, en pratique, ils n'ont jamais, pas d'un iota, dévié de leur principe fondamental consistant à identifier les gabonais et les membres de la sélection gouvernementale sur la base singulière de leur identité ethnique. Voici la démonstration qu'Ali Bongo comme son père, gouverne par le principe de géopolitique.
1. La proportion des différents groupes ethniques au sein du gouvernement reste la même, comme toujours.
Gouvernement précédent: 30 ministres + un Premier Ministre. Si nous les distribuions au sein des grands groupes ethniques et régions, le schema suivant apparaît: le Haut-Ogooué-Lolo a eu 7 ministres (22,6%); le groupe Fang avait 8 ministres (y compris le Premier ministre, 25,8%), les Myénè avaient 5 ministres (16,1%), le groupe Mérié (Punu et associés) a eu 9 ministres (29%); il y avait 2 Kota de l'Ogooué-Ivindo (6,5%)
Le nouveau gouvernement: 28 + 1. Le Haut-Ogooué-Lolo a 6 ministres (20,7%); le groupe Fang a 7 ministres (y compris le Premier Ministre, 24,1%), le groupe Myénè a 5 ministres (17,2%), le groupe Mérié a 8 ministres (27,6%), il y a encore 2 Kota de l'Ogooué-Ivindo (6,9%).
Comme vous pouvez le constater, chers lecteurs, la répartition proportionnelle des ministres du gouvernement reste inchangée; ce qui tend à démontrer que le plus grand soin a été pris pour le maintien de cet équilibre. Il n'y a pas d'autre appellation pour cette façon de faire, si ce n'est faire de la géopolitique.
2. Les personnes qui quittent le gouvernement sont remplacées par des arrivants de même origine ethnique
Les choses tournent au plus ridicule encore quand on examine les ministres du gouvernement précédent qui ont perdu leur poste et les entrants. Il s'avère que les personnes qui ont quitté le gouvernement aient été remplacées suivant le même principe de proportionnalité ethnique. En voici la démonstration:
Liste des personnes qui ont quitté le gouvernement: Paul Toungui, Angélique Ngoma, Flavien Nziengui Nzoundou-, Aurélien Ntoutoume, Félix Mouloungui, Alexandre Barro Chambrier, Christian Magnagna, Paul Ndong Nguema, Jean Richard Sylong, Paul Bunduku-Latha, Jean-Pierre Boukila, Nziengui Mihindou, Claudine Menvoula et Guy Bertrand Mapangou. Un total de 14 personnes ont quitté le gouvernement et de ceux-ci, 3 sont du Haut-Ogooué-Lolo (21,4%); 3 sont Fang (21,4%); 2 peuvent être considérées représenter le groupe myénè (14, 3%) et 6 sont du groupe Mérié (42,9%).
La liste des nouveaux venus au gouvernement est la suivante: Gabriel Tchango, Fidele Mengue M'engoua, Honorine Nzet Bithegue, Luc Oyoubi, Christiane Rose Ossouka Raponda, Etienne Ngoubou, Calixte Isidore Nsie, Dominique Nguieno, Alice Bikissa Nembe, Aimé Popa Ntzoutsi Mouyama, Jean Emmanuel Bie, Christiane et Paulette Mounguengui Lekat. Un total de 13 personnes sont entrées au gouvernement et de ceux-là, il semble à ce blog que 3 sont du Haut-Ogooué-Lolo (23%); 4 sont Fang (30,8%); 2 sont issues du groupe myénè (15,4 %) et quatre sont du groupe Mérié (30,8%).
Comme vous pouvez certainement vous en rendre compte, le même principe de proportionnalité a été appliqué à ceux qui partaient et venaient, parce que chaque groupement ethnique a reçu un nombre de nouveaux arrivants qui est presque parfaitement proportionnelle au nombre de ses membres qui sont partis. C'est ce qu'on appelle tout simplement la géopolitique classique et rien d'autre. Un fait plus amusant, dans le village d'Okondja, si Paul Toungui a quitté le gouvernement, un autre fils du village, Luc Oyoubi a fait son entrée; quelle coïncidence!!! Autre coïncidence, si à Port-Gentil Jean Richard Sylong sort, c'est pour que Gabriel Tchango entre.
Chers lecteurs, ce blog a démontré dans ce post que le Gabon n'est pas dirigé comme une république, mais comme une propriété privée où les privilèges sont distribués principalement en fonction de notions telles que: "d'où vous venez et à qui êtes-vous fidèle?". Quiconque vous dira le contraire insulterait par ailleurs votre intelligence.
Ainsi va Gabon
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