THE REGIME'S REPRESSION AGAINST MARKET VENDORS. LA REPRESSION DU RÉGIME CONTRE LES VENDEUSES DE MARCHÉ
English Version
Ali Bongo continues to illustrate his rule by using authoritative methods. His security forces have in recent months killed an innocent young person with a bayonet, demolished numerous houses for no apparent reason and without indemnity for the aggrieved families, assaulted the university campus and as you can see above, attacked defenseless women selling fruits and vegetables near the main market in Libreville, Mont-Bouet.
As in many African or even third world cities, Libreville has several markets, the biggest of which is Mont-Bouet. These are urban markets with hundreds of stalls where one can find predominantly women selling fruits, vegetables, meat, poultry, fabric, clothing, jewelry, household goods and other assorted goods. This is the market where the majority of the population of Libreville buys their goods and food. Everybody knows that this market has numerous problems. There are issues of security of people, there are issues of insalubrity and there are issues of overcrowding. It is because of this issue of overcrowding that some vendors have had to establish their stalls near the sidewalks outside the immediate perimeter of the main market. Under the pretext of cleaning up and modernizing the city of Libreville, Ali Bongo recently sent security forces to attack and chase away these ladies, and the video above displays the aftermath of that attack and demonstrate the level of force used by the police in their attempt to make these women abandon that location.
By removing these market vendors, what is Ali Bongo trying to achieve? Is this done to widen the road? To build a new market in that location? No one really knows, because in Gabon, the Bongos do not need to justify their actions to anybody. But this regime must realize that its measures are affecting a great deal of people, because if Ali Bongo wants Libreville to present the image of a modern city without market vendors, this is definitely not how to do it. Before chasing these vendors away from the Mont-Bouet Market, A new location should have been designated for them so they would not remain idle without any means of income because this is their only activity and if they cannot sell their merchandise, they will not be able to provide for their families. The regime seems to view these women working in this informal sector of the economy as a problem. But the reality is that if people are working in the informal sector, it's because the formal sector businesses do not have jobs for them. The size and scope of this informal sector in Libreville is an indication of real problems elsewhere in the economy. This informal sector of selling goods in the market is the outlet that these women have turned to, to make a living in a country where the institutional environment limits the opportunities available to most people. This informal activity of selling at the market should not be seen necessarily as a bad thing by this regime, because it allows these people to make a living and more importantly, in doing this activity, these women are meeting the needs of the vast majority of the population who are poor consumers who may not be able to find what they need, at prices they can afford, in the formal sector like supermarkets. If the regime is chasing these women away, without providing them with a new location, the only interpretation can only be that this regime does not care about what would happen to these vendors. The regime does not care about the capacity of these women to maintain their commercial activity and therefore to feed their families.
Before evicting anybody, the regime should come up with a clearly explained strategy of markets construction and modernization. Special market zones could be created around the city and vendors could be moved to these zones once they are established, instead of using only the language of repression. Simply outlawing vending by these women, without a clear explanation is not going to solve the problem and in fact, may even create more problems than the current situation. When decisions are made without any consultation, negotiation or planning, bad results occur subsequently. It is the role and responsibility of the state to treat its citizen with dignity and not with violence. It is the state that must provide these women with an alternate site where they could continue to sell their products.
So goes Gabon
Version Française
Le règne d'Ali Bongo continue de s'illustrer par l'utilisation de méthodes autoritaires. Ses forces de sécurité ont tué ces derniers mois un jeune homme innocent a coup de baïonnette, démoli de nombreuses maisons sans raison apparente et sans indemnité pour les familles lésées, donné l'assaut du campus universitaire et comme vous pouvez le voir ci-dessus, ont attaqué des femmes sans défense qui vendaient des fruits et légumes à proximité du principal marché de Libreville, Mont-Bouet.
Comme dans de nombreuses villes des pays en développement et d'Afrique, Libreville a plusieurs marchés, dont le plus grand est celui de Mont-Bouet. Ce sont des marchés urbains avec des centaines de stands où l'on peut trouver en majorité des femmes vendant des fruits, légumes, viande, volaille, tissus, vêtements, bijoux, articles de ménage et d'autres biens effets. C'est le marché où la majorité de la population de Libreville achète ses biens et sa nourriture. Tout le monde sait que ce marché a de nombreux problèmes. Il y a des questions de sécurité des personnes, il y a des problèmes d'insalubrité et il y a la question de l'encombrement des lieux. C'est à cause de ce problème d'encombrement des lieux que certaines vendeuses ont dû établir leurs étals près des trottoirs en dehors du périmètre immédiat du marché principal. Sous le prétexte de nettoyage et de modernisation de la ville de Libreville, Ali Bongo a récemment envoyé les forces de sécurité, attaquer et chasser ces dames et la vidéo ci-dessus montre le résultat de cet assaut et laisse deviner le niveau de brutalité utilisé par la police dans sa tentative de faire en sorte que ces femmes abandonnent cet endroit.
En supprimant la présence de ces vendeuses au marché, qu'est ce qu'Ali Bongo cherche à accomplir? Essai-t-il d'élargir la route? Veut-il construire un nouveau marché à cet endroit? Personne ne sait vraiment, parce qu'au Gabon, les Bongos n'ont pas besoin de justifier leurs actions à qui que ce soit. Mais ce régime doit comprendre que ses mesures touchent un grand nombre de personnes, parce que si Ali Bongo veut que Libreville présente l'image d'une ville moderne sans les vendeuses de marché, ce n'est certainement pas la meilleure façon de procéder. Avant de chasser manu militari ces vendeuses du Marché de Mont-Bouët, un nouvel emplacement aurait du être désigné pour elles afin qu'elles ne soient pas inactives sans aucune source de revenu car c'est leur seule activité et si elles ne peuvent pas vendre leurs marchandises, elles ne seront pas en mesure de subvenir aux besoins de leurs familles. Le régime semble voir en ces femmes qui travaillent dans ce secteur informel de l'économie, un réel problème. Mais la réalité est que si les gens travaillent dans le secteur informel, c'est parce que les entreprises du secteur formel n'ont pas d'emplois pour eux. La dimension et la portée de ce secteur informel à Libreville est une indication de problèmes réels dans l'économie gabonaise. Ce secteur informel de vente de produits sur le marché est ce vers quoi ces femmes se sont tournées, pour gagner leur vie dans un pays où l'environnement institutionnel limite les opportunités qui s'offrent à la plupart des citoyens. Cette activité informelle de la vente au marché ne devrait pas être considérée nécessairement comme une mauvaise chose par ce régime, car elle permet à ces personnes de gagner leur vie et plus important encore, en faisant cette activité, ces femmes répondent aux besoins de la grande majorité de la population qui est constituée de consommateurs pauvres qui ne peuvent pas être en mesure de trouver ce qu'ils recherchent, à des prix qu'ils peuvent se permettre, dans le secteur formel comme les supermarchés. Si le régime chasse ces femmes, sans leur fournir un nouvel emplacement, la seule interprétation ne peut être que ce régime ne se soucie pas de ce qu'il adviendrait de ces vendeuses; ce régime ne se soucie pas de la capacité de ces femmes à maintenir leur activité commerciale et donc de pouvoir nourrir leurs familles.
Avant d'expulser qui que ce soit, le régime devrait énoncer une stratégie clairement expliquée, de construction et modernisation des marchés. Des zones de marché pourraient être créées autour de la ville et les vendeuses pourraient être y transférées une fois misent en place, au lieu d'utiliser uniquement le langage de la répression. Simplement interdire la vente par ces femmes, sans une explication claire, ne va pas résoudre le problème et en fait, pourrait même créer plus de problèmes que la situation actuelle. Lorsque les décisions sont prises sans aucune consultation, négociation ou planification, de mauvais résultats surviennent par la suite. C'est le rôle et la responsabilité de l'état de traiter ses citoyens avec dignité et non avec violence. C'est l'état qui doit fournir à ces femmes avec un autre site où elles pourraient continuer à vendre leurs produits.
Ainsi va Gabon
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