SYLVIA BONGO: NO TO THE “CELEBRITY” CHARITY! SYLVIA BONGO: NON A LA CHARITÉ « PEOPLE » !
Image: Gabonreview
English Version
In an article published as an open editorial in Gabonreview, Sylvia Bongo gives herself a congratulatory pat on the back, praising her efforts in the fight against AIDS in Gabon. But of course the backdrop of this article written by the services of the Gabonese presidency was the recent United Nations Conference on AIDS in New York.
But when one is Gabonese and knows Gabon, they are not moved by this Sylvia Bongo’s text which is nothing more than a political marketing operation, presenting the donations she makes to Gabonese patients as acts of solidarity; while it is the regime to which she belongs, that is enclosing the Gabonese people in an existence forcing them to need donations to survive.
But in her presentation, what Sylvia Bongo does not say is that in Gabon the logic of donations by people of power, to the population, serves foremost to establish a relationship of dependency of the population towards those in power; according to the principle of: the chief and his wife gave us some medicine, so the chief and his wife are good. Here, the republican state disappears.
Have you ever seen Mrs. Obama or Mrs. Cameron distributing donations to American or English populations? Of course not, simply because in normally organized countries, there are social agencies whose functions are to fulfill this role. But in Gabon, instead of strengthening the structures under the provision of social services, they are weakened to better exploit the poverty of the population by those in power. This is unacceptable.
The worst is that everyone knows that the Sylvia Bongo foundation is financed by funds from the Gabonese treasury. In the past, we've all seen this finance law which provided a cool billion CFA franc to that foundation. But since they have been burned before, the regime chose not to publish its grants to that foundation, anymore. Funny generosity that is to rob people and to offer them some medicine purchased with that stolen money; while asking the people to thank the thief for that!
The political link is clear. Sylvia Bongo and her foundation practice the: I give you, you support me. A question that in Gabon, is never asked, but merits to be, is why it is not the state that drives the need to provide the Gabonese people with quality care and medicines? Why all means are put behind the Sylvia Bongos to the detriment of a coherent policy of the National Health?
In a country like Gabon, social security is moribund, the pension system is dying, all the State social benefits seem to have been replaced by calls for donations which are only political campaigns showing people in power distribute to the needy, that which should be rightly theirs.
Dear readers, this blog does not consider such nonsense as good for our country, because donation can be tolerable in interpersonal relationships, among friends, family, or in private; but when it comes to running a country, to managing people, replacing the national solidarity policy through charitable work in honor of the president's wife, is a very serious regression of the republican State. This is wasteful because it lacks transparency in the funding of these actions; it is the symbol of the anarchic distribution of available resources; but especially a disturbing sign of the absence of any consideration for the long term priorities of the country.
Version française
Dans un article publié en tribune libre sur Gabonreview, Sylvia Bongo se donne une tape congratulatrice dans le dos, louant ses efforts dans la lutte contre le sida au Gabon. Mais bien entendu, la toile de fond de cet article écrit par les services de la présidence gabonaise était la récente conférence des Nations-Unis sur le sida, à New-York.
Mais quand on est Gabonais et qu’on connaisse le Gabon, on ne se laisse point émouvoir par ce texte de Sylvia Bongo qui n’est rien d’autre qu’une opération de marketing politique, présentant les dons qu’elle fait aux malades Gabonais, comme étant des actes de solidarité ; alors que c’est le régime auquel elle appartient qui enferme les Gabonais dans une existence les obligeant à recourir aux dons pour survivre.
Mais dans sa présentation, ce que Sylvia Bongo ne dit pas, est qu’au Gabon la logique des dons par les gens du pouvoir envers la population, sert d’abord à établir une relation de dépendance de la population envers ce pouvoir ; selon le principe : le chef et sa femme nous donnent quelques médicaments, donc le chef et sa femme sont bons. Ici, l’Etat républicain disparait.
Avez-vous déjà vu Madame Obama ou Madame Cameron aller distribuer des dons aux américains ou aux Anglais ? Bien sûr que non, tout simplement parce que dans les pays normalement organisés, il y a des organismes sociaux dont la fonction est de satisfaire à ce rôle. Mais au Gabon, au lieu de renforcer les structures relevant de la fourniture de services sociaux, on les affaibli pour mieux exploiter la pauvreté de la population par les tenants du pouvoir. C’est inacceptable.
Le pire est que tout le monde sait que la fondation Sylvia Bongo soit financée sur les fonds de la trésorerie gabonaise. Par le passé, nous avons tous vu cette loi des finances qui prévoyait un bon petit milliard de franc CFA à cette fondation. Mais depuis, le chat ayant été échaudé, le régime choisi de ne plus publier ses subventions à cette fondation. Drôle de générosité qui consiste à voler les gens et à leur offrir quelques médicaments achetés avec l’argent volé; tout en leur demandant de remercier le voleur pour cela!
Le lien politique est clair. Sylvia Bongo et sa fondation pratiquent le : je te donne, tu me soutiens. Une question qui au Gabon, n'est jamais traitée, mais qui le mérite, est de savoir pourquoi ce n’est pas l’Etat qui impulse la nécessité de procurer aux Gabonais des soins et des médicaments de qualité? Pourquoi tous les moyens sont mis derrière les Sylvia Bongo, au détriment d’une cohérente politique de la santé nationale?
Dans un Pays comme le Gabon, la sécurité sociale est moribonde, le système des retraites est mourant, toutes les prestations sociales relevant de l’Etat semblent avoir été remplacées par des appels aux dons qui ne sont que des campagnes politiques montrant les gens de pouvoir distribuer aux miséreux ce qui devrait leur revenir de droit.
Chers lecteurs, ce blog ne considère pas ces bêtises comme étant bonnes pour notre pays, car le don peut être tolérable dans les relations interpersonnelles, amicales, familiales, ou privées ; mais quand il s'agit de diriger un pays, de gérer un peuple, remplacer les politiques de solidarité nationale par des actions caritatives à la gloire de l’épouse du président, représente une régression gravissime de l’Etat républicain. C'est du gaspillage car il manque de transparence dans le financement de ces actions ; c’est le symbole de la répartition anarchique des ressources disponibles ; mais c’est surtout un signe troublant de l'absence de toute réflexion sur le long terme, sur les priorités du pays.
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