DO THE GABONESE INTELLECTUALS WHO SUPPORT THE DICTATORSHIP ALSO LIKE THE CONSEQUENCES? LES INTELLECTUELS GABONAIS QUI SOUTIENNENT LA DICTATURE, AIMENT-ILS AUSSI LES CONSÉQUENCES ?
English version
Watching and listening to the recent debate between our compatriots Mrs. Laurence Ndong and Mr. Steve Nzegho-Dieko on Africa 24; we wondered how people who claim to be academics and conscious of universal concepts of freedom, justice, truth and progress, could argue with such enthusiasm, for a regime that all their education recognizes as unfair. Is greed at this price?
Dear readers, the debasement of Francophone African intellectual elites is unfortunately part of the ravages of françafrique. The term "debasement" is used here to describe the anti-intellectual positions of Mr. Steve Nzegho-Dieko who, to have gone to school, knows that at all time and in all places, dictatorships have never tolerated freedom of thought nor of expression. And we all know also that this freedom is essential to the development of individuals and thus to that of the society they form.
When we realize this, we immediately see that under the leadership of the dictatorship, the people, instead of progressing and developing as a rewarding and forward looking citizenry, sink under the influence of fear and the threat impose upon them by their conditions of dependency vis-à-vis their persecutors, i.e. in the case of Gabon, Ali Bongo. Mr. Steve Nzegho-Dieko performance betrays this.
People like Mr. Steve Nzegho-Dieko are kept in check through, firstly, the omnipresence of the all-powerful regime in state media, and secondly, the perception, if not belief , that people have to be constantly monitored by ruthless undercover agents embedded in all the workings of society and the state and the ability of these agents to make and break careers. Ultimately, this process of pressure which the State uses and which includes a range of repressive measures, eventually wear down the resistance tendencies among people like Steve Nzegho-Dieko who come to put their education at the service of everything that education should reject. Form Steve Nzegho-Dieko to others Steve Nzegho-Dieko, a resigned state of mind and therefore fatal to the cohesion and national progress, finally settles down.
The result of this support by a certain intellectual class for the dictatorship in Gabon since 1967, appears blatantly when one considers the country's state of disrepair. People like Steve Nzegho-Dieko forget that underdevelopment is not only about infrastructure and other socio-economic and cultural projects, but also affects the attitudes that are continually confronted with the consequences of the chaotic management of the rulers.
It seems incomprehensible that people as well informed than intellectuals, on rights and freedoms, and even on the means of achieving them, are not able to better resist to the arbitrariness, and accept the diktat of submission or the bait of easy money that is imposed upon them by a power that is not only illegitimate, but also mostly corrupt. How to admit, indeed, that masses of scholars who have spent their time on university campuses, to learn their rights and acquire the means to defend them, come to tolerate and accept the insult to let themselves be oppressed, humiliated and robbed of those same rights? This goes against the sense of what an individual gifted with mind and reason can admit.
To listen to Mr. Steve Nzegho-Dieko is to measure with great sadness, the disastrous consequences of a too long dictatorship!
Version française
En regardant et écoutant le récent débat entre nos compatriotes Madame Laurence Ndong et Monsieur Steve Nzegho-Dieko, sur Africa 24; nous nous sommes demandés comment des gens qui se prétendent universitaires et conscients des notions universelles de liberté, de justice, de vérité et de progrès, pouvaient soutenir avec un tel enthousiasme, un régime que toute leur éducation reconnait comme inique. L’appât du gain est-il à ce prix ?
Chers lecteurs, la clochardisation des élites intellectuelles africaines francophones, fait malheureusement partie des ravages de la françafrique. Le terme « clochardisation » est ici utilisé pour qualifier les positions anti-intellectuelles de Monsieur Steve Nzegho-Dieko, qui pour avoir fait des études, sait pertinemment qu’en tout temps et en tout lieu, les dictatures ne tolèrent ni la liberté de pensée, ni celle d’expression. Et nous savons tous aussi que cette liberté, est essentielle à l’évolution des individus et partant, à celle des sociétés qu’ils composent.
Quand on a fait ce constat, on constate immédiatement que sous la gouverne de la dictature, les individus, au lieu de progresser et s’épanouir dans une citoyenneté valorisante et tournée vers l’avenir, sombrent sous l’effet de la peur et de la menace que leurs imposent des conditions de dépendance vis-à-vis de leurs persécuteurs, autrement dit dans le cas du Gabon, Ali Bongo. Les propos de Monsieur Steve Nzegho-Dieko trahissent cette situation.
Les gens comme Monsieur Steve Nzegho-Dieko sont tenus en joue à travers, d’une part, l’omniprésence de la toute-puissance du pouvoir dans les médias sous contrôle, et d’autre part, cette perception, pour ne pas dire conviction, qu’ont les gens d’être constamment surveillés par d’impitoyables agents infiltrés dans tous les rouages de la société et de l’Etat et la possibilité de ces agents de faire et défaire des carrières. À terme, ce processus de pression dont use le pouvoir et qui comprend tout un éventail de mesures répressives, finit par user les velléités de résistance chez des gens comme Steve Nzegho-Dieko, qui viennent mettre leur éducation au service de tout ce que cette éducation devrait rejeter. De Steve Nzegho-Dieko à d’autres Steve Nzegho-Dieko, un état d’esprit démissionnaire et par conséquent fatal à la cohésion et au progrès national, finit par s’installer.
Le résultat de ces soutiens d’une certaines classe intellectuelle pour la dictature au Gabon depuis 1967, s’affiche de façon flagrante quand on constate l’état de délabrement du pays. Les gens comme Steve Nzegho-Dieko oublient que le sous-développement ne concerne pas seulement les infrastructures et autres réalisations d’ordre socio-économique et culturel, mais affecte également les mentalités qui sont continuellement confrontées aux conséquences de la gestion chaotique des gouvernants.
Il paraît incompréhensible que des gens aussi renseignés que les intellectuels, sur les droits et libertés, et même sur les moyens de les atteindre, ne résistent pas mieux à l’arbitraire, et acceptent le diktat de la soumission ou de l’appât du gain, que leur impose un pouvoir, non seulement illégitime, mais surtout corrompu. Comment admettre, en effet, que des masses de lettrés qui ont usé leurs fonds de culottes sur les bancs d’université afin d’apprendre leurs droits et acquérir les moyens de les défendre, en arrivent à tolérer et accepter l’outrage de se laisser opprimer, humilier et dévaliser de ces mêmes droits? Cela va à contre sens de ce qu’un individu doué d’esprit et de raison puisse admettre.
Ecouter Monsieur Steve Nzegho-Dieko, c’est mesurer avec une grande tristesse, les conséquences désastreuses d’une trop longue dictature !
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