HOW ARE THE NAMES OF PUBLIC BUILDINGS ASSIGNED IN GABON? COMMENT ATTRIBUE-T-ON LES NOMS AUX ÉDIFICES PUBLICS AU GABON?
English Version
Does the naming of public buildings in Gabon the subject of a statutory process in Gabon? The question is important because Ali Bongo, like an emperor, has just put his name onto the Port-Gentil airport, without this having been ratified, it seems to us, by any representative public institution.
In other countries, in democracies, public buildings are placed under the jurisdiction of the Interior Ministry, and naming decisions of such buildings begin with proposals to municipal, or county councils and then to the Ministry of the Interior which sends them to the parliament to be ratified or not. The decision to name the Port-Gentil airport to the glory of Ali Bongo followed what administrative process?
But dear readers, there is also the principle that, generally, the name of a public building is not attributed to a living personality. This is due to the fact that the choice of the name of a public building must obey the principle of neutrality of public services and should stand away from any partisanship. In well-governed countries, to name a public building has more to do with considerations of public interest, to which is added the principle of neutrality which the public service is required to observe. In such well-run countries, it is difficult to imagine that a public building could be named after living persons exercising political responsibilities, as is the case with Ali Bongo (this was the case with Omar bongo also).
The only people whose names can be assigned to a public building during their lifetime, are sports figures (Municipal Stadium Dominique Rocheteau in Yvelines in France), artists or religious figures who have transcended any partisanship (the Pope).
Here is a passage about the naming of public buildings in France, published in the Journal of the French Senate on 13 January 2011:
"The name given to a road or a public building must be in the public interest. As such, assigning a name to a public space should not be likely to cause disturbances to public order or offend the sensibilities of the people, nor to undermine the image of the city or district concerned. The name of a public space must also respect the principle of neutrality of the public service. Thus, the naming of a politician active in a national political party when the municipal council has to decide, violates the principle of neutrality of the public service which also applies to “buildings housing them." It appears therefore preferable to avoid awarding to a road or a public building the name of a living person, especially when they carry political responsibility. In light of the jurisprudence, the current law appears sufficiently balanced to reconcile the principles of free administration of local authorities and neutrality of the public service. "
Dear readers, here is the logical reasoning of the French about the naming of their public buildings. What does the Gabonese law say? Who authorized that the airport in Port-Gentil be renamed for Ali Bongo? This was done following what rationale and administrative principle?
We inform you that in Gabon, candidates abound for assigned names. No major building in Gabon bears the name of Agondjo-Okawé, Raponda-Walker, Ndouna-Depenaud, Andre Mintsa, Paul Marie Yembit, Jean François Ondo, André Gustave Anguilé, Pierre Auguste Avaro or Jean Hilaire Aubame etc.
Version française
L’attribution des noms aux édifices publics au Gabon fait-elle l’objet d’un texte règlementaire au Gabon ? La question est importante car Ali Bongo, tel un empereur, vient d’apposer son nom à l’aéroport de Port-Gentil, sans que cela n’ait été ratifié, il nous semble, par aucune institution de représentation publique.
Dans les autres pays, dans les démocraties, les édifices publics sont placés sous la compétence du ministère de l’intérieur, et les décisions de dénomination desdits édifices commencent par des propositions faites aux conseils municipaux, départementaux, puis au ministère de l’intérieur qui les envoie au parlement pour être entérinées ou non. La décision de nommer l’aéroport de Port-Gentil à la gloire d’Ali Bongo a suivi quel processus administratif ?
Mais chers lecteurs, il y a aussi le principe voulant que généralement, le nom d’un édifice public ne soit pas attribué à une personnalité vivante. Cela est dû au fait que le choix du nom d’un édifice public doive obéir au principe de la neutralité des services publics et doit se démarquer de toute partisannerie. Dans les pays bien gouvernés, attribuer un nom à un édifice public relève plus de considérations d'intérêt public auxquelles s’ajoute le principe de neutralité dont le service public est tenu d’observer. Dans de tels pays bien gérés, il est difficile d’imaginer qu’un édifice public puisse porter le nom d’une personnalité vivante exerçant des responsabilités politiques, comme c’est le cas avec Ali Bongo (c’était déjà le cas avec Omar Bongo par ailleurs).
Les seules personnes dont les noms puissent être attribués à un édifice public de leur vivant, sont les sportifs (stade municipal Dominique Rocheteau dans les Yvelines en France), les artistes ou les personnalités religieuses qui transcendent toute partisannerie (le Pape).
Voici un passage au sujet de l’attribution des noms aux édifices publics en France, publié dans le Journal du Sénat Français, le 13 janvier 2011 :
« La dénomination attribuée à une voie ou un édifice public doit être conforme à l'intérêt public. À ce titre, l'attribution d'un nom à un espace public ne doit être ni de nature à provoquer des troubles à l'ordre public, ni à heurter la sensibilité des personnes, ni à porter atteinte à l'image de la ville ou du quartier concerné. La dénomination d'un espace public doit également respecter le principe de neutralité du service public. Ainsi, l'attribution du nom d'un homme politique exerçant lors de la délibération du conseil municipal des responsabilités au sein d'un parti politique d'envergure nationale, porte atteinte au principe de neutralité du service public qui s'applique également « aux édifices qui les abritent ». Il s'avère ainsi préférable d'éviter d'attribuer à une voie ou un édifice public le nom d'une personne vivante, particulièrement lorsque celle-ci exerce des responsabilités politiques. Au regard de la jurisprudence, l'état actuel du droit apparaît suffisamment équilibré pour concilier les principes de libre administration des collectivités territoriales et de neutralité du service public. »
Chers lecteurs, voici le raisonnement logique des Français à propos de la dénomination de leurs édifices publics. Que dit la législation Gabonaise ? Qui a autorisé que l’aéroport de Port-Gentil soit rebaptisé au nom d’Ali Bongo ? Cela s’est fait suivant quel raisonnement et principe administratif ?
Nous vous signalons qu’au Gabon, les candidats ne manquent pas pour l’attribution des noms. Aucun édifice important du Gabon ne porte les noms Agondjo-Okawé, Raponda-Walker, Ndouna-Depenaud, Andre Mintsa, Paul Marie Yembit, Jean François Ondo, André Gustave Anguilé, Pierre Auguste Avaro ou Jean Hilaire Aubame etc.
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