THE EXPROPRIATION OF NATIONAL LAND: A CULTURAL AND ECONOMIC GENOCIDE. L’EXPROPRIATION DES TERRES NATIONALES : UN GÉNOCIDE ÉCONOMIQUE ET CULTUREL
Les développents immobiliers de Kabi à Akanda
(Photo : Brice Ndong)
English Version
The Gabonese Ministry of Housing, flanked by bailiffs and elements of the security forces, has informed the Gabonese nationals established in Akanda, mostly near the waterfront of the part leading to Cap Esterias, that they had three months to clear off the premises, failing to do so would cause them to be evicted by force. Why the expropriation peaceful Gabonese citizens? To give the land to the Kabi company; that is to say to the Bongos.
The Kabi company belongs to the Corsican Michel Tomi, owner in Gabon of casinos, Afrijet and betting outfits besides being in construction. In an inquiry published by the newspaper Le Monde, Michel Tomi asserted his earnings in Gabon at 2 million euros per month (about 1.4 billion CFA francs). What made the journalist reporting the facts write that Michel Tomi was not one of the people who counted their money, but one of those who weighed it. Michel Tomi is a godfather of the Corsican underworld who serves the interests of the French intelligence services in Africa, hence his power and his entries in the presidential palaces of French Africa.
In a Master’s thesis, published in 2010 and available on the Internet, whose title is "Double juridiction de la forêt gabonaise: cas de la forêt de Mondah "; our compatriot Manuela Mintsa wrote that the Mondah forest located on the peninsula between Libreville and Cape Esterias (the Akanda Zone), is the area historically known for occupancy by the Benga and Sekiani people, which have since been joined by other indigenous peoples of Gabon. In this thesis, a Benga witness named Jean Marie Akanda said: "our ancestors were the first to settle here in this area. That is why the Cape is ours. Before, it was difficult to have land here, each lineage and each person knows their border." Another, Jean Nkolo, said the following: "The sea is a heritage for us Benga. It gives us life we respect it. Each Benga lineage has its waterfront, but fishing is allowed for everybody. With us, from the age of 8 to 10 years old, the child begins to go fishing on the waterfront and to seek razor clams. The sea is our wealth. It gives fish, razor clams, shells, algae ... The most important is its water. It does a lot of things; the salt water is used for medicinal cleansing for example. It is sacred water; the salt we use comes from it. This water mixed with forest plants can also heal; but it can heal without medicinal plants."
Thus, the Bongos, Tomi and company, want to move to expropriate by force hundreds of indigenous members of the Gabonese community; and recover their ancestral lands for real estate speculation. At the point where things stand, the Kabi company and its accomplices among the Gabonese authorities, refuse to recognize the rights of these indigenous peoples to property. Yet Gabonese citizens have the right to own, manage and develop their lands, territories and traditional resources. A statement by the United Nations on the rights of indigenous peoples emphasizes that the control exercised by these indigenous peoples on their lands, territories and natural resources, enables them to strengthen their institutions, cultures and traditions and to promote their development according to their aspirations and needs. In other words, dear readers, by the expropriation of native Gabonese to benefit the Corsican mafia, the Bongos commit not only economic but also cultural genocide.
To understand the situation, let's recap what is happening in Akanda:
1. This commune stretches from La Sablière to the Cape Estérias beaches.
2. Its mayor is the Corsica Claude Michel Sezalory, a real estate developer associated with Ali Bongo, who led the real estate company Alliance, whose owner is Sylvia Bongo.
3. Malika Bongo, the daughter of Ali Bongo, is deputy mayor
4. Serge Mickoto, Ali Bongo brother in law, is a member of the municipal council.
During the 2009 campaign, many of you remember the warning André Mba Obame gave to us, about the designs this regime had of the municipality of Akanda, which for him was only an artificial creation to serve private interests and monopolize hundreds of hectares of land. He said that what was going to happen to Akanda would be the greatest ecological and land scandal in our country. Today we can judge from the fact that he was right. But as for him, they killed him; however, we are still alive: what do we do to save our land and people from these multiple genocides?
Version française
Le ministère gabonais de l’Habitat, flanqué d’huissiers de justice et d’elements de la force publique, vient d’informer des ressortissants Gabonais établis à Akanda, principalement près du bord de mer de la partie qui mène au Cap Esterias, qu’ils avaient 3 mois pour déguerpir des lieux, faute de quoi ils y seraient chassés de force. Pourquoi cette expropriation de paisibles Gabonais ? Pour donner ces terre à l’entreprise Kabi ; c'est-à-dire aux Bongo.
L’entreprise Kabi appartient au Corse Michel Tomi, déjà propriétaire au Gabon de casinos, d’Afrijet et du Pari Mutuel en plus d’être dans le BTP. Dans une enquête publiée par le journal Le Monde, Michel Tomi affirmait gagner au Gabon 2 millions d'euros par mois (près de 1,4 milliards de francs CFA). Ce qui fit écrire au journaliste reportant les faits, que Michel Tomi ne faisait pas partie des gens qui comptaient leur l'argent, mais de ceux qui le pesaient. Michel Tomi est un parrain de la pègre Corse qui sert les intérêts des services de renseignement français en Afrique, d’où sa puissance et ses entrées dans les palais présidentiels de la Françafrique.
Dans un mémoire de DEA, publié en 2010 et disponible sur internet, dont le titre est : « Double juridiction de la forêt gabonaise : cas de la forêt de Mondah » ; notre compatriote Manuela Mintsa écrit que la forêt de la Mondah située sur la presqu'île entre Libreville et le Cap-Esterias (la Zone dite d’Akanda), est la zone reconnu historiquement d’occupation des peuples Benga et Sekiani, qui ont été depuis rejoints par d’autres peuples autochtones du Gabon. Dans ce mémoire, un témoin Benga du nom de Jean Marie Akanda dit ceci : «nos aïeuls sont les premiers à s'installer ici dans cette zone. Voilà pourquoi le Cap nous appartient. Avant il était difficile d'avoir un terrain ici, chaque lignage et chaque personne connaît ses limites. » Un autre, Jean Nkolo, dit ce qui suit : « La mer est un patrimoine pour nous les Benga. Elle nous donne la vie nous la respectons. Chaque lignage Benga a son front de mer, mais la pêche est autorisée à tout le monde. Chez nous, dès l'âge de 8 à 10 ans l'enfant commence à faire la pèche, au bord de l'eau et ils cherchent les couteaux de mer. La mer est une richesse. Elle donne du poisson, couteaux de mer, des coquillages, les algues... Le plus important c'est son eau. Elle fait beaucoup de chose on utilise l'eau salée pour le lavement par exemple. C'est une eau sacrée, le sel que nous utilisons provient d'elle. Cette eau mélangée aux plantes de la forêt soigne mais elle peut aussi soigner sans plante. »
Ainsi, les Bongo, Tomi et compagnie, veulent déplacer et exproprier de force des centaines de membres autochtones de la communauté Gabonaise ; récupérer leurs terres ancestrales pour en faire de la spéculation immobilière. Au point où en sont les choses, l’entreprise Kabi et leurs complices des autorités gabonaises, refusent de reconnaitre à ces peuples autochtones le droit ancestral de propriété. Pourtant, les citoyens Gabonais ont le droit de posséder, gérer et développer leurs terres, territoires et ressources traditionnels. Une déclaration des Nations-Unis sur le droit des peuples autochtones insiste sur le fait que le contrôle exercé par ces peuples autochtones sur leurs terres, territoires et ressources naturelles, leur permet de renforcer leurs institutions, leur culture et leurs traditions et de promouvoir leur développement selon leurs aspirations et leurs besoins. En d’autres termes, chers lecteurs, en expropriant les autochtone Gabonais au profit de mafieux Corses, les Bongo commettent un génocide aussi économique que culturel.
Pour bien comprendre la situation, récapitulons ce qui se passe à Akanda:
1. Cette commune s’étend de La Sablière jusqu’aux plages du Cap Estérias.
2. Son maire est le Corse Claude Michel Sezalory, un promoteur immobilier associé à Ali Bongo, qui dirigeait la société immobilière Alliance, dont la propriétaire n’est que Sylvia Bongo.
3. Malika Bongo, la fille d’Ali Bongo, y est maire adjoint
4. Serge Mickoto, le beau-frère d’Ali Bongo y est membre du conseil municipal.
Pendant la campagne de 2009, beaucoup d’entre vous se souviennent de l’avertissement que nous avait donné André Mba Obame, à propos du plan de création de la commune d’Akanda, qui pour lui n’était qu’une une création artificielle destinée à servir des intérêts privés et à s’accaparer des centaines d’hectares de terres. Il disait alors que ce qui allait se passer à Akanda serait le plus grand scandale écologique et foncier de notre pays. Nous pouvons aujourd’hui juger du fait qu’il ait eu raison. Mais lui, ils l’on tué ; nous par contre, sommes encore vivant : que faisons-nous pour sauver nos terres et nos peuples de ces multiples génocides ?
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