A FIRST IN GABON: THE CONSTITUTION CAN NOW BE AMENDED BY THE COUNCIL OF MINISTERS! UNE PREMIERE AU GABON : LA CONSTITUTION PEUT DÉSORMAIS ÊTRE AMENDÉE PAR CONSEIL DES MINISTRES !
English version
The
Gabonese government's Council of Ministers has just committed constitutional
heresy. This Friday, December 18, 2020, the Council of Ministers proceeded to a
new revision of the Constitution; something that is forbidden to them, when one
reads the Gabonese constitution in detail.
Article
13, which governs power vacuum, will therefore be amended as indicated above;
but what should get our attention is the transgression made to the text of the
Gabonese constitution governing the revision of that constitution.
Article
116 of this constitution specifically says that the initiative for the revision
of the constitution belongs concurrently to the President of the Republic, the
Council of Ministers, and members of Parliament; and that any proposed revision
should be submitted to the office of the National Assembly by at least one
third of the MPs or to the office of the Senate by at least one third of the
Senators. Any project or any proposal for revision of the Constitution as well
as any amendment must be submitted for opinion to the Constitutional Court
before the referendum or the meeting of Parliament in Congress. This revision
is obtained either by referendum or by parliamentary vote.
Dear
readers, when one reads the Gabonese constitution, the council of ministers is
certainly not the appropriate framework for amending the constitution. But who
will dare to say no to the Bongos? They do whatever they want in Gabon.
Version française
Le Conseil des ministres du gouvernement gabonais vient de commettre une hérésie
constitutionnelle. Ce vendredi 18 décembre 2020, le conseil des ministre a procédé
à une nouvelle révision de la Constitution ; chose qui lui est interdite
quand on lit minutieusement la constitution gabonaise.
L’article 13, qui régit la vacance du pouvoir, va donc être modifié comme indiqué
ci-dessus ; mais ce qui devrait nous interpeler est la transgression faite
au texte de la constitution gabonaise régissant la révision de cette
constitution.
L’article 116 de cette
constitution dit spécifiquement que l’initiative de la révision de la
constitution appartient concurremment au Président de la République, au Conseil
des Ministres, et aux membres du Parlement ; et que toute proposition de
révision devrait être déposée au bureau de l’Assemblée nationale par au moins
un tiers des Députés ou au bureau du Sénat par au moins un tiers des Sénateurs.
Tout projet ou toute proposition de révision de la Constitution ainsi que tout
amendement est soumis, pour avis, à la Cour constitutionnelle avant le
référendum ou la réunion du Parlement en congrès. Cette révision est acquise
soit par voie de référendum, soit par voie parlementaire.
Chers lecteurs, quand on
lit la constitution Gabonaise, le conseil des ministres n’est certainement pas
le cadre indiqué pour amender la constitution. Mais qui osera dire non aux
Bongo ? Ils font ce qu’ils veulent au Gabon.
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