THE RATING OF THE GABONESE ECONOMY HAS JUST BEEN LOWERED BY MOODY’S AGENCY! LA NOTE DE L’ÉCONOMIE GABONAISE VIENT D’ÊTRE ABAISSÉE PAR L’AGENCE MOODY’S!

 


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Traduction française

 

Moody's change la perspective de la notation du Gabon de positive à stable, confirme la notation Caa1

 

 

Moody's Investors Service («Moody's») a confirmé aujourd'hui les notations des émetteurs à long terme Caa1 du gouvernement gabonais et fait passer la perspective de positive à stable. La notation de la dette non garantie en devises du Gabon a également été confirmée à Caa1.

 

La principale raison du changement des perspectives de positive vers stable, est que les améliorations institutionnelles deviennent plus limitées aujourd’hui au Gabon, qu'elles ne semblaient possibles auparavant ; ceci combiné à des pressions de liquidité croissantes dues à la crise du coronavirus et à la baisse du prix du pétrole qui en résulte. L’habitude du gouvernement, qui consiste à accumuler des arriérés de temps en temps pendant les cycles de fluctuations du prix du pétrole, semble de plus en plus susceptible de se poursuivre dans l’avenir. À son tour, cette question pourrait remettre en cause les négociations du Gabon sur le renouvellement de son programme de financement avec le FMI et retarder l’appui au crédit que le gouvernement compte obtenir, grâce à la fourniture d’un ancrage de politique budgétaire et d’un catalyseur de sources de financement. Dans l’ensemble, la faiblesse de la gouvernance et le risque de liquidité, du Gabon, restent globalement alignés sur une notation Caa1, sans perspectives positives significatives.

 

L’affirmation de la notation Caa1 prend en compte des défis de crédit du Gabon, notamment les faiblesses institutionnelles, les finances publiques vulnérables à la volatilité du prix du pétrole et, par conséquent, certaines pressions sur la liquidité, qui signalent tous un risque de cessation de paiement non négligeable. Cependant, le fardeau de la dette publique du Gabon, à 70% du PIB attendu à la fin de 2020, n’indique pas de graves problèmes immédiats de solvabilité - ce qui suggère que, en cas de défaut de paiement, les pertes pour les investisseurs seraient probablement faibles. De plus, Moody's s'attend à ce que le programme du FMI, bien que difficile à ratifier, soit finalement renouvelés, soutenant la notation.

 

Les plafonds des obligations et des dépôts en devises et en monnaie nationale, du Gabon, sont inchangés et restent à B1.

 

La justification du changement de perspective de positive à stable

 

La principale raison pour laquelle la perspective est passée de positive à stable reflète l’opinion de Moody's selon laquelle les signes précoces d’amélioration de la gouvernance qui avaient été observés, en particulier en ce qui concerne la gestion des paiements au Gabon, ne résistent probablement plus au choc actuel ; et que la pression de liquidité ne s'améliorera pas dans la mesure envisagée lors du passage de la perspective de la notation à positive en juin 2019.

 

Le Gabon a mis en œuvre des mesures pour améliorer la gestion du service de la dette depuis 2018 après avoir enregistré d'importants arriérés envers les créanciers extérieurs. Ces mesures comprennent la consolidation de tous les dépôts de l'État en un seul compte du Trésor détenu à la banque centrale, le double contrôle de l'unité de gestion de la dette par les ministères du budget et de l'économie. L'apurement des arriérés dus aux créanciers extérieurs était une condition de son programme avec le FMI, que le Gabon suivait en avril 2019.

 

Cependant, il est peu probable que les mesures introduites jusqu'à présent empêchent l'accumulation de nouveaux arriérés sur le service de la dette en période de crise de liquidité accrue comme aujourd'hui, ni n'améliorent la gestion des arriérés envers les fournisseurs de biens et de services nationaux. En ce moment, le gouvernement a organisé l'audit indépendant de ses arriérés intérieurs envers les fournisseurs, il a depuis lancé son propre groupe de travail pour examiner toutes les demandes en suspens et a exclu tout apurement jusqu'à ce que ce groupe de travail rende ses conclusions.

 

En attendant, si le Gabon devait réaccumuler des arriérés vis-à-vis des créanciers extérieurs, les négociations sur le renouvellement de son programme de financement avec le FMI, qui a pris fin en juin 2020, seront plus difficiles et probablement plus longues. Dans ce scénario, l’ancrage de l’assainissement budgétaire du gouvernement que le programme fournit et l’accès plus large au financement qu’il apporte, notamment en renforçant la confiance des investisseurs internationaux, prendront du temps à se concrétiser.

 

 

La justification de l’affirmation de la notation Caa1 du Gabon

 

L'affirmation de la notation Caa1 reflète plusieurs défis de crédit, notamment des faiblesses institutionnelles, la vulnérabilité des finances publiques à la volatilité du prix du pétrole et, par conséquent, certaines pressions sur la liquidité. Ensemble, ces facteurs signalent un risque de cessation de paiement non négligeable selon la définition de Moody's.

 

La dépendance du Gabon au pétrole reste élevée, le secteur pétrolier contribuant à près de 40% de ses recettes publiques et à un tiers de son PIB. Sa situation budgétaire et de liquidité fluctue parallèlement aux prix du pétrole en l'absence de stabilisateurs. En période de crise de liquidité, le gouvernement peut soudainement accumuler des arriérés sur le service de la dette, comme on l'a observé au lendemain du choc pétrolier de 2016.

 

Cependant, même si les pressions de liquidité et la faiblesse de la gestion, sous-tendent le profil de crédit du Gabon, les risques d'insolvabilité sont plus limités étant donné la maîtrise des déficits budgétaires primaires et un coût de la dette relativement abordable, ce qui suggère qu'en cas de cessation de paiement, les pertes pour les investisseurs seraient probablement faibles et cohérentes avec un Classement Caa1. Moody's prévoit que la dette publique atteindra 70% du PIB d'ici la fin de 2020 et se stabilisera par la suite avant de revenir à son niveau de 2019 d'ici 2024. L'abordabilité de la dette reste modérée, les paiements d'intérêts consommant 17% des recettes publiques en 2020, contre 12% en 2019.

 

Moody's s'attend à ce que le programme avec le FMI soit renouvelé même si l'accord sur les conditions et la réception des décaissements seront probablement un long processus. Le FMI a pour la dernière fois évalué la dette du Gabon comme «soutenable», indiquant qu’une restructuration de la dette imposée comme condition à un programme est peu probable.

 

Enfin, alors que la barrière de refinancement du gouvernement reste un défi, avec 1,4 milliard de dollars de remboursements de principal en Eurobond dus entre décembre 2022 et décembre 2025, le gouvernement a des antécédents en matière d'accès aux marchés internationaux, y compris pendant les périodes de turbulences sur les marchés lorsque le soutien du FMI fournit un ancrage stratégique, comme en 2017 après le précédent choc pétrolier.

 

Considérations environnementales, sociales et de gouvernance

 

Le Gabon est exposé à des risques environnementaux, en particulier au risque de transition carbone, compte tenu de la dépendance aux hydrocarbures comme source de revenus. Une baisse soutenue de la demande mondiale d’hydrocarbures qui pèse sur le prix du pétrole nuirait gravement à la solidité budgétaire du Gabon, augmentant les risques pour la viabilité de la dette. La volatilité du prix du pétrole contribue également parfois à des pressions soudaines sur la liquidité, difficiles à gérer. Le Gabon est modérément exposé aux risques liés au changement climatique. Son emplacement l’expose à des sécheresses plus fréquentes et plus sévères qui peuvent avoir un impact négatif important sur le secteur agricole qui emploie 24% de la population du pays.

 

Les risques sociaux font également partie du profil de crédit du Gabon: une forte disparité des revenus, malgré des niveaux de revenus relativement élevés par rapport à leurs pairs, et un climat de liberté et responsabilité faibles, contribuent au risque social et politique.

 

La faiblesse de la gouvernance du Gabon, reflétée par les faibles scores des Indicateurs mondiaux de gouvernance par exemple, pèse gravement sur son profil de crédit. Le contrôle de la corruption et de la gestion des finances publiques, représentent des défis particuliers et une mauvaise gouvernance publique est l’un des principaux moteurs de l’action de notation actuelle.

 

PIB par habitant (base PPA, $ US): 16273 (réel 2019) (également appelé revenu par habitant)

Croissance du PIB réel (variation en%): 3,8% (réel 2019) (également appelée croissance du PIB)

Taux d'inflation (IPC, variation en% déc / déc): 1% (réel 2019)

Solde financier / PIB du gouvernement général: 2,2% (réel 2019) (également appelé solde budgétaire)

Solde du compte courant / PIB: -0,3% (réel 2019) (également appelé solde extérieur)

Dette extérieure / PIB: [non disponible]

Résilience économique: b3

Historique des cessations de paiements : Aucun événement de cessation (sur les obligations ou les prêts) n'a été enregistré depuis 1983.

 

Le 1 décembre 2020, un comité de notation a été convoqué pour discuter de la note du Gabon. Les principaux points soulevés au cours de la discussion étaient les suivants: les institutions et la gouvernance de l’émetteur se sont considérablement détériorées.

 

Facteurs pouvant conduire à une mise à niveau ou à une dégradation des notes

 

Une pression positive sur les notations serait probablement liée à des améliorations significatives du gouvernement dans sa gestion de la trésorerie qui renforceraient sa capacité à rester à jour quand au service de la dette, en particulier pendant les cycles de fluctuation du prix du pétrole. Une élimination, même échelonnée, des arriérés envers les fournisseurs de biens et services nationaux qui sont susceptibles de persister et un retour à un budget proche de l'équilibre dans un avenir proche, soutiendraient également une action de notation positive.

 

La notation subirait des pressions à la baisse si la probabilité d'une cessation de paiement des créanciers du secteur privé augmentait, les pertes seraient probablement supérieures à ce que la notation Caa1 actuelle dénote déjà. Cela pourrait se produire si le gouvernement était de moins en moins en mesure de refinancer ses euro-obligations en cours, par exemple en l'absence d'un programme avec le FMI, et / ou en raison d'un autre choc pétrolier. À long terme, tout choc ou décision politique qui placerait le fardeau de la dette sur une trajectoire ascendante soutenue, entraînerait probablement une dégradation de la note.

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