DEAR ELECTORALISTS, KNOW THAT AT THE POINT WE HAVE COME TO IN GABON, ABSTENTION HAS BECOME A MODE OF POLITICAL PROTEST! CHERS ÉLECTORALISTES, SACHEZ QU’AU POINT OÙ NOUS EN SOMMES AU GABON, L’ABSTENTION EST DEVENUE UN MODE DE CONTESTATION POLITIQUE !
The experience of
multi-party politics and pluralistic elections in Gabon is recent. It can be
noted that the abstention that marks more and more strikingly elections
constitutes an electoral behavior indicative of a deep crisis of confidence
among the population.
This abstention is linked to
a 55-year-old system that does not want to change its operating logic. The
result is an outdated and dissuasive electoral code, suspicious official
results and a presumption of guilt on the part of the authorities for electoral
fraud.
Abstention is also directly
linked to the political offering. Gabonese political actors are unfortunately
extremely poor, with a few exceptions. Their proposals and their results lead
voters to lose interest if not in the political process, at least in the
electoral process.
Abstention is, finally, the
consequence of a scalded, demobilized, suspicious and now demanding electorate.
In 1993, the Gabonese people voted overwhelmingly against the PDG regime. This
vote was accompanied by a hope for change. It was shamefully stolen from them.
Since then, all elections have been systematically stolen. The consequence is
that voters have decided to stop voting in pseudo-elections. They are now abstaining and that's perfectly
fine!
In Gabon, therefore, it is
not indifference that dictates abstention, but the perception that the citizen
has of the vote. He therefore chooses, with full knowledge of the facts, not to
vote. In the Gabonese context, citizens abstain because their vote is not taken
into account due to the systematic falsification of the results, which are in
fact determined and known in advance; and the questioning of the moral
integrity of elected officials who do not respect their commitments because
they are not accountable to the population.
Dear electoralists, dare to
tell us that your Gabon is different from the one we describe here!
Version française
L’expérience du multipartisme et des élections
pluralistes au Gabon est récente. On peut remarquer que l’abstention marque de
façon de plus en plus frappante les scrutins constitue un comportement
électoral révélateur d’une profonde crise de confiance au sein de la
population.
Cette abstention est liée à un système vieux de
55 ans qui ne veux pas changer ses logiques de fonctionnement. Il en résulte un
code électoral désuet et dissuasif, des résultats officiels suspects et une
présomption de culpabilité du pouvoir en matière de fraude électorale.
L’abstention est aussi directement liée à
l’offre politique. Le personnel politique Gabonais est malheureusement extrêmement
médiocre, à quelques exceptions près. Ses propositions et ses résultats
conduisent les électeurs à se désintéresser sinon de la chose politique, tout
au moins de la chose électorale.
L’abstention est, enfin, la conséquence d’un
électorat échaudé, démobilisé, suspicieux et désormais exigeant. En 1993, les Gabonais
ont massivement voté contre le régime PDG. Ce vote était accompagné d’un espoir
de changement. Il leur a été honteusement volé. Depuis, toutes les élections
sont systématiquement volées. La conséquence est que les électeurs ont décidé
de ne plus voter dans de pseudo-élections. Ils s’abstiennent désormais et c’est
très bien comme ça !
Au Gabon, ce n’est donc pas l’indifférence qui
dicte l’abstention, mais la perception que le citoyen a du vote. Aussi
choisit-il, en toute connaissance de cause, de ne pas voter. Dans le contexte gabonais,
les citoyens s’abstiennent car leur vote n’est pas pris en compte en raison de
la falsification systématique des résultats, qui sont en fait déterminés et
connus à l’avance ; et de la mise en doute de l’intégrité morale des élus
qui ne respectent pas leurs engagements car ne rendant aucun compte à la
population.
Chers électoralistes, osez nous dire que votre
Gabon est différent de celui que nous décrivons ici !
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