TO VOTE OR NOT TO VOTE? THAT IS THE QUESTION ! VOTER OU NE PAS VOTER ? TELLE EST LA QUESTION !
One of our readers left some interesting messages
following our last post. We communicate them to you below:
"You're not asking the right question. We
should ask ourselves what we lose by voting. Not going to the legislative/local
elections deprived us of people who could advocate for us internationally with
recognized mandates. Voting in the presidential election allows us to keep hope
that on a misunderstanding (a failed cheat), our candidate wins. »
"100% of the people who won the lottery
participated in the lottery. For the moment I hear what should not be done but
I do not see any solution proposed and not even the beginning of an action
plan. »
Here is the answer from this blog:
What do we lose by going to vote?
In 1993, the turnout in
Gabon's presidential election was nearly 70%, the highest ever recorded in the
country as a whole, in Gabon's history. Despite this massive vote of all
Gabonese, Antoine Mboumbou-Miyakou and his former mistress
Marie-Madeleine-Mborantsuo, who had since graduated into the bed of Omar Bongo,
proclaimed Omar Bongo elected, while the counting of the votes in the province
of the Estuary had only just begun and demonstrated the large victory of Paul Mba-Abessole.
For the regime, the Gabonese votes meant nothing because fictitious figures
could be used if necessary to make Omar Bongo win.
In 2016, the turnout in the presidential election
was 59.46%; This is the second highest rate in the country's history. Jean Ping
won 6 provinces out of 9, including the most populous provinces such as
Estuary, Ogooué-Maritime and Woleu-Ntem. To make Ali Bongo win, the regime
declared that in Haut-Ogooué, the participation rate had been 99.93%, a world
record and certainly a galactic one as well; and that these people had voted
95.46% for Ali Bongo. Once again, this episode shows us that the high turnout
of this vote did not prevent the fiddling on which the regime in place in Gabon
relies upon to declare itself the winner continuously.
Dear readers, when you continue to vote blindly,
while the regime shows that your votes do not count, you are encouraging the
regime to continue to behave in that way. This blog would prefer for the regime
to be told: we will only vote again if the following conditions are met...; and
you put your conditions on the table. Only by following such a pattern would
your votes count. Expecting the Bongos to heed your votes without forcing them
to do so is a big farce. In conclusion, by going to vote without conditions, we
allow this regime to declare itself elected with reasonable participation
rates, but using fictitious figures of votes received from the population. This
is what we lose; this ability to influence the result in a concrete way.
2. 100% of the people who won the lottery played
the lotto!
Okay, to win the lottery you have to participate; but
playing the lotto has never been a reliable strategy for financial planning for
one's future. Winning the lottery is the result of the greatest of chances.
Only one person in several million players wins.
To achieve financial fulfillment, it is better to
rely on your paid work every day, than to spend your time playing the lotto
every day without moving from your couch. As things stand in Gabon, asking the
population to vote unconditionally is like promising them the lottery kitty;
The probability of success is very low. On the other hand, imposing changes
that would make the elections truly free and transparent is like telling people
to go ploughing their fields with 100% conviction that the yield will be good
at harvest time.
Version française
Un de nos lecteurs a laissé
des messages intéressants à la suite de notre dernier billet. Nous vous les
communiquons ci-dessous :
« Vous ne posez pas la
bonne question. Il faudrait se demander ce que l'on perd à aller voter. Le fait
de ne pas aller aux législatives/locales nous a privés de personnes qui
pourraient plaider pour nous à l'international avec des mandats reconnus. Le
fait de voter à la présidentielle nous permet de garder l'espoir que sur un
malentendu (une triche ratée), notre candidat gagne. »
« 100% des personnes
gagnant au loto ont participé au loto. Pour l'instant j'entends ce que l'on ne
doit pas faire mais je ne vois aucune solution proposée et même pas le début d'un
plan d'action. »
Voici la réponse de ce blog :
1.
Que
perd-on en allant voter ?
En 1993, le taux de
participation à l’élection présidentielle au Gabon était de près de 70%, le
plus élevé jamais enregistré dans l’ensemble du pays, de toute l’histoire du
Gabon. Malgré ce vote massif de l’ensemble des Gabonais, Antoine Mboumbou-Miyakou
et son ex-maitresse Marie-Madeleine-Mborantsuo, qui depuis était passée dans le
lit d’Omar Bongo, proclamèrent Omar Bongo élu, alors que le dépouillement du
vote dans la province de l’Estuaire ne faisait que commencer et démontrait la
large victoire de Paul Mba-Abessole. Pour le régime, le vote des Gabonais ne
signifiait rien car des chiffres fictifs pouvaient être mis à contribution si nécessaire
pour faire gagner Omar Bongo.
En 2016, le taux de
participation à l’élection présidentielle était de 59,46% ; ce qui représente
le deuxième taux le plus élevé de toute l’histoire du pays. Jean Ping remporta 6
provinces sur 9, dont les provinces les plus peuplées comme l’Estuaire, L’Ogooué-Maritime
et le Woleu-Ntem. Pour faire gagner Ali Bongo, le régime déclara que dans le
Haut-Ogooué, le taux de participation avait été de 99,93%, un record mondial et
certainement galactique ; et que ces gens avaient voté à 95,46% pour Ali
Bongo. Une fois encore, cet épisode nous démontre que le taux de participation élevé
de ce vote n’a pas empêché le tripatouillage sur lequel le régime en place au
Gabon repose pour se déclarer vainqueur continuellement.
Chers lecteurs, lorsque vous
continuer de voter à l’aveuglette, alors que le régime démontre que vos votes
ne comptent pas, c’est que vous encouragez le régime de continuer à se
comporter de la sorte. Ce blog préfèrerait que l’on dise au régime : nous
ne voterons à nouveau que si les conditions suivantes sont réunies… ; et
vous mettez vos conditions sur la table. Ce n’est qu’en suivant un tel schéma
que vos votes compteraient. S’attendre à ce que les Bongo tiennent compte de
vos votes sans les y forcer est une grosse farce. En conclusion, en allant
voter sans conditions, nous permettons à ce régime de se déclarer élu avec de
taux de participation raisonnables, mais en utilisant des chiffres fictifs de
suffrages reçus de la population. C’est cela que nous perdons ; cette capacité
à influencer le résultat de manière concrète.
2.
100%
des personnes gagnant au loto ont participé au loto !
D’accord, pour gagner au loto
il faut y participer ; mais jouer au loto n’a jamais été une stratégie
fiable pour planifier financièrement son avenir. Gagner au loto est le fruit du
plus grand des hasards. Seul une personne sur plusieurs millions de joueurs gagne.
Pour atteindre la plénitude financière,
il vaut mieux compter sur votre travail rémunéré de tous les jours, que de
passer son temps à jouer au loto tous les jours sans bouger de votre canapé. Dans
l’état actuel des choses au Gabon, demander à la population d’aller voter sans
conditions, c’est comme si vous leur promettez la cagnotte au loto ; la probabilité
de succès est très faible. Par contre, imposer des changements qui feraient que
les élections soient véritablement libres et transparentes, c’est comme dire aux
populations d’aller labourer leurs champs avec 100% de conviction que la
moisson sera bonne au moment de récolte.
Bonjour,
ReplyDeleteVous n'avez pas répondu à l'ensemble des points.
Notamment la partie 2 du second point i.e "Pour l'instant j'entends ce que l'on ne doit pas faire mais je ne vois aucune solution proposée et même pas le début d'un plan d'action"
En attendant que soit développée une alternative viable, le vote reste la seule option connue et espérant qu'un génie gabonais aura trouvé la solution et que l'on se retrouve sur un malentendu avait un GBAGBO.