HAS THE PDG BECOME THE RAFT OF THE MEDUSA? LE PDG SERAIT-IL DEVENU LE RADEAU DE LA MEDUSE?






English version


The Raft of the Medusa is a famous painting by French painter Théodore Géricault. This work was painted in 1819 and now is exposed at the Louvre museum in Paris. But what is the meaning of this painting, what is its relationship with the Gabonese context and especially why are we talking about it today?

This work by Géricault, shows piled on a raft, the survivors of the shipwreck "Medusa", while in the background, a ship visible in the distance is their hope for salvation. But what is important for us is that this painting represents a real event, the sinking on July 2, 1816 of the "Medusa", a ship carrying Colonel Schmaltz, the newly appointed Governor of Senegal. That boat was wrecked on the Banc d'Arguin, off the coast of Mauritania. More significantly for us, the Medusa, which was designated to carry the new governor, his family, troops and equipment, was commanded by Duroy de Chaumarey, an officer with no experience, a former émigré, who did not have the appropriate naval experience, who despised his subordinates and was not listening to the opinions of experienced sailors. He failed to prevent the stranding of the frigate on a sandbank. So dear readers, you begin to reconcile this with Gabon, don't you?

The Wreck of the Medusa became the symbol of the fall of the empire. The painter Géricault expressed by this painting, his absolute disapproval of the incompetence, irresponsibility and corruption of the administration of Louis XVIII, who attributed command positions on the basis of nobility and not technical capabilities. Here is an indictment that is still relevant today in Gabon and for which the PDG and the Bongo's regime are the symbols. Even more emblematic, if you look at the painting, on top of the suffering human pyramid, the representation of hope, that is to say the character who brandishes the handkerchief to signal the ship on the horizon, is a man of black skin. What a symbol!

The PDG and the Bongo regime are like the captain of the Medusa; they do not know or refuse to recognize the warning signs of the storm that will inevitably lead to the shipwreck. But the fake aristocrats who run Gabon do not know that by acting like they do, by refusing to the people any say in the conduct of affairs of the country, it is our whole society they are embarking on this Raft of the Medusa that Gabon has become under the Bongos. Where can lead a regime that chose to ignore issues of social, political and economic tensions and especially of contestation of power?

As in the painting, in Gabon, the saving vessel would be a redefinition of roles and a mechanism of transmission of power that males it an emanation from the people expressing their sovereignty. But that, neither the PDG nor the Bongo regime are willing to accept. So as in this painting showing the sails of the raft leading in the opposite direction of the saving vessel, in Gabon the Bongo regime wants to choose the path of totalitarianism and repression to the end, which are against the current aspirations of the Gabonese people . The regime wants to continue to make the people believe that the animal like conditions in which they live are the only ones they deserve. The tragic picture the regime is offering us, is that of an inevitable shipwreck that could end in dramatic cannibalism because when Ali Bongo will sink, who would pay? Dear readers, despite appearances, we believe that the drama is consummated within the presidential circle. The policy management of the regime is now completely disorganized. The flip-flops of the last few days by Raymond Ndong-Sima are only the external manifestations of a raft going in all directions. When a Prime Minister announces widely in all state media that he is calling for a major consultation, then just ten days later promptly withdraws his proposal by saying even more scandalously that he has neither the powers nor the mandate for such a meeting, it is necessary to ask whether this system has not already imploded.

The reality despite the air of assurance that the regime wants to present, is much darker for the PDG and those in power; because there is no denying that they no longer control the country. It's true, you will tell us they are still in power and have their hands all state levers in Gabon, but we would respond to their polices, led carelessly by instinct and by mood, have not stopped creating disgruntled people and even from those who initially gave them mitigating circumstances. The decisions and policies, often taken on the fly, by Ali Bongo, about economics, politics or even symbolic things to flatter his taste for bling bling, fail to provide a readable program in the eyes of public opinion, which in turn gives the impression that all this is done with the sole purpose of proving the existence of Ali Bongo to the international community. From these situations, a sense of confusion may arise which could lead to the implosion of the regime's networks already weakened by internal rivalries. If the management of power leaves many executives from the PDG very skeptical, so imagine the feelings in the rest of the population! The raft is going down, it is tilting! But even if it still floats, it's just because the biggest waves have not yet arrived to finish this keel already in bad shape!




Version française


Le Radeau de la Méduse est un célèbre tableau du peintre français Théodore Géricault. Ce tableau fut peint en 1819 et se retrouve aujourd'hui exposée au musée du Louvre à Paris. Mais quelle est la signification de cette toile, quel est son rapport avec le contexte gabonais et surtout pourquoi en parlons nous aujourd'hui?

Cette œuvre de Géricault montre, entassés sur un radeau, les survivants du naufrage du navire "la Méduse", alors qu'en toile de fond, un navire visible dans le lointain, leur fait espérer le salut. Mais ce qui est important pour nous, est que ce tableau représente un événement réel; le naufrage le 2 juillet 1816 de "la Méduse", un navire transportant le colonel Schmaltz, nouvellement nommé gouverneur du Sénégal. Ce bateau fit naufrage sur le banc d'Arguin, au large des côtes de Mauritanie. Plus significatif encore pour nous, la Méduse qui fut désignée pour y transporter le nouveau gouverneur, sa famille, les troupes et le matériel, était commandée par Duroy de Chaumarey, un officier sans aucune expérience, ancien émigré, qui n’avait pas la pratique navale appropriée, qui méprisant ses subordonnés et n’écoutant pas les avis des marins expérimentés. Il ne parvint pas à éviter l’échouage de la frégate sur un banc de sable. Alors chers lecteurs, vous commencez à faire le rapprochement avec le Gabon, n'est-ce pas?

Le naufrage de la Méduse devint le symbole de la chute de l'empire. Le peintre Géricault exprima par cette toile, son violent réquisitoire contre l’incompétence, l’irresponsabilité et la corruption de l’administration de Louis XVIII, qui confiait des postes de commandement sur la base des droits de noblesse et non des capacités techniques. Voici un réquisitoire qui reste d'actualité au Gabon aujourd'hui et dont le PDG et le pouvoir Bongo sont les symboles. Encore plus symbolique, si vous regardez bien le tableau, au sommet de la pyramide humaine en souffrance, la représentation de l'espoir, c'est à dire le personnage qui brandit le mouchoir pour se signaler au navire à l'horizon, est un homme de peau noire. Tout un symbole!

Le PDG et le régime Bongo sont comme le capitaine de la Méduse; ils ne savent pas ou refusent de reconnaitre les signes annonciateurs de la tempête qui les mènera inévitablement au naufrage. Mais les aristocrates d'opérette qui dirigent le Gabon ne savent pas qu'en agissant comme ils le font, en refusant au peuple tout examen de la conduite des affaires du pays, c’est notre société toute entière qu’ils embarquent sur ce Radeau de la Méduse qu'est le Gabon sous les Bongo. Où peut bien mener un régime qui choisi d'ignorer les questions de tensions sociales, politiques, économiques et surtout de contestation du pouvoir?

Comme sur le tableau, au Gabon, le vaisseau salvateur est une redéfinition des rôles et un mécanisme de transmission du pouvoir qui soit l'émanation du peuple exprimant sa souveraineté. Mais cela, ni le PDG, ni le pouvoir Bongo ne sont disposés à l'accepter. Alors comme sur cette toile montrant que les voiles du radeau le conduisent dans la direction opposée de celle du vaisseau salvateur, au Gabon le régime Bongo veut choisir la voie du totalitarisme et de la répression à outrance, qui sont à contre courant des aspirations des gabonais. Le régime veut continuer à faire croire aux gabonais que les conditions d'animalité dans lesquelles ils vivent sont les seules qu'ils méritent. Le tragique tableau que nous offre aujourd'hui le régime, est celui d'un inévitable naufrage qui risquerait de finir dans un dramatique cannibalisme car lorsqu'Ali Bongo coulera, qui écopera? Chers lecteurs, malgré les apparences, nous sommes d'avis que le drame est consommé au sein du cercle présidentiel. La gestion politique du régime va désormais dans tous les sens. Les girouetisations ces derniers jours de Raymond Ndong-Sima ne sont que les manifestations externes du radeau qui tangue vers de folles directions. Quand un Premier Ministre annonce à grand renfort médiatique de tous les organes de presse de l'état qu'il lance une grande consultation, puis vient une dizaine de jours plus tard retirer cette invite en affirmant même scandaleusement qu'il n'a ni les attributions ni le mandat pour une telle rencontre, il y a lieu de se demander si ce régime n'a pas déjà implosé.

La réalité malgré les allures d'assurance que veut se donner le régime, est beaucoup plus sombre pour le PDG et les tenants du pouvoir, car fort est de constater qu'ils ne contrôlent plus le pays. C'est vrai, vous nous direz qu'ils sont encore au pouvoir et ont entre leurs mains tous les leviers de l'état gabonais; mais nous vous répondrons que leur politique menée à vue, à l'instinct et à l'humeur, n'a pas fini de faire des mecontents et d'éloigner même ceux qui leur accordaient encore les circonstances atténuantes. Les décisions et orientations prises, souvent à la volée, par Ali Bongo, en matière économique, politique ou même symbolique pour flatter son gout pour le bling bling, ne réussissent pas à constituer un programme lisible aux yeux de l'opinion, qui a l'impression que tout cela n'est fait que dans le seul et unique but de prouver l'existence d'Ali Bongo à la communauté internationale. Ces situations de confusion ne peuvent découler que sur l'implosion des réseaux de pouvoir déjà fragilisés par les rivalités internes. Si la gestion du pouvoir laisse très sceptiques beaucoup de cadres du PDG, alors imaginez le sentiment du reste de la population! Il tangue ce radeau, il tangue! Mais même s’il flotte encore, c’est juste parce que les plus grosses vagues ne sont pas encore arrivées pour en finir avec cette embarcation déjà mal en point!

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