THE WEEKLY CATECHISM OF BILIÉ BI NZE. LE CATÉCHISME HEBDOMADAIRE DE BILIÉ BI NZE








English version

It is Alain Claude Bilié Bi Nze who has the mission of being the weekly catechumen of “emergence”, after the soporific experiences of Guy Bertrand Mapangou and of the hilarious Clemence Mezui Me Mboulou. So every week, the very proselyte Bilié recites a string of so-called presidential activities that are supposed to bring the good word of Gabon’s march towards emergence; to the poor disbelievers that we are. But unfortunately for him, when one wants to sell wind to citizens, he catches a cold in return.

It was John Steinbeck who wrote in his masterpiece "The Grapes of Wrath", the following: "the grapes of wrath are filling and growing heavy, growing heavy for the vintage." In this novel, Steinbeck describes two worlds, two distinct societies living side by side. First the poor, who are treated as less than nothing; yet do want to work to meet their basic needs; and the rich, large landowners who bought all the land one after the other, eventually owning nearly all the land and reducing to poverty and dependence the poorer classes. The author describes the decline of families who lived previously of the land and were dispossessed. The poor are exploited, hunted down and hated by the rich to the point of no longer being able to cope and revolting violently. If we take this example, it is because the recklessness with which Bilié Bi Nze deals with national issues is simply tragic and similar to the metaphor of the novel, knowing that it translates to the average Gabonese person, the thoughts of the regime.

Speaking obliquely of the document issued by the opposition; document describing a series of requests deemed necessary to free the country and establish democracy and change; Bilié Bi Nze, on behalf of Ali Bongo, said that he was surprised by the content of that document and stated that these requests did not reflect the reality of the moment. On this blog, if we are not surprised by the response of the regime through Bilié Bi Nze vocal cords, however we would like to remind them that the famous "reality" of Gabon they present as idyllic, exists only in their mind and that if they refuse to acknowledge that fact, they will be reminded of it one day suddenly, by a "revolt of empty bellies" as has been seen in other countries. What reality Bilié Bi Nze is speaking of? That of many workers and even civil servants, striking because they still cannot find appropriate professional treatments, as is the case at Gabon Fret, Cora Wood or the Ministry of Small Business? Does he talk about the reality of the never ending struggle by Gabonese students for better study conditions? Does he talk about the reality that the regime he represents is rotten to the bone and that is illustrated by the organization of prestigious activities like the New-York Forum Africa or powerboat race in which the Gabonese citizen has absolutely nothing to gain?

Bilié Bi Nze and his masters should be aware that there are now Gabonese people who firmly believe that they have the right to try to change things permanently. Many of these Gabonese say today: “either we succeed, or we offer our experiences to future generations." The status quo and the waffling that have plagued this country have gone on for too long. These Gabonese are convinced of their ability and right to change the sad reality that they live under the Bongos. They wish to lead change by getting rid of endemic corruption, of destruction and waste of natural resources and by the creation of a new project for Gabon. The document declining the initial steps that must be observed to move the country towards change is the first salvo in that direction and Bilié Bi Nze and his masters can neither manufacture nor impose "their" reality upon the rest of the Gabonese people who think otherwise.




Version française

C’est à Alain Claude Bilié Bi Nze que revient la charge d’être le catéchumène de l’émergence de façon hebdomadaire, après les expériences soporifiques de Guy Bertrand Mapangou et hilarantes de Clémence Mezui Me Mboulou. Chaque semaine donc, le très prosélyte Bilié nous égrène un chapelet de soi-disant activités présidentielles qui sont supposées apporter la bonne nouvelle de la marche du Gabon vers l’émergence, aux pauvres mécréants que nous sommes. Mais malheureusement pour lui, quand on veut vendre du vent aux citoyens, on attrape soit même le rhume en retour.

C’est John Steinbeck qui écrivait dans son chef d’œuvre: «Les Raisins de la colère», ce qui suit : «Les raisins de la colère se gonflent et mûrissent, annonçant les vendanges prochaines.» Dans ce roman, Steinbeck met en évidence deux mondes, deux sociétés bien distinctes vivant côte à côte. D'abord celle des pauvres, qui sont traités comme des moins que rien ; qui pourtant ne demandent qu'à travailler pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires ; et celle des riches, des gros propriétaires qui rachètent toutes les terres les unes après les autres, pour en fin de compte posséder la quasi-totalité des terres et réduire à la misère et à la dépendance la classe des pauvres. L'auteur décrit la déchéance de familles qui vivaient au préalable de la terre et en furent dépossédées. Les pauvres sont exploités, chassés et haïs par les riches, au point de ne plus en pouvoir et de se révolter violement. Si nous prenons cet exemple, c’est parce que l’insouciance avec laquelle Bilié Bi Nze traite des questions nationales est simplement tragique et s’apparente à la métaphore de ce roman, sachant qu’il traduit pour le gabonais moyen, la pensée du régime.

Parlant en diagonale du réquisitoire publié par l’opposition ; document qui étale une série de demandes jugées nécessaires au déblocage du pays et à l’instauration de la démocratie et de l’alternance; M. Bilié Bi Nze, au nom d’Ali Bongo, a affirmé être surpris par le contenu de ce document réquisitoire et énoncé que ces demandes ne correspondaient pas à la réalité du moment. Sur ce blog, si nous ne sommes pas surpris de la réponse du pouvoir par les cordes vocales de Bilié Bi Nze, nous tenons cependant à leur rappeler que la fameuse «réalité» gabonaise qu’ils présentent comme idyllique, n’existe que dans leur esprit et que s’ils refusent de la voir, ils se la feront rappeler un de ces jours brutalement, par une «révolte des ventres vides » comme cela s’est vu dans d’autres pays. De quelle réalité parle Bilié Bi Nze? Celle des nombreuses grèves ouvrières et même de fonctionnaires qui ne trouvent toujours pas de traitements professionnels appropriés, que l’on soit de Gabon Fret, de Cora Wood ou du Ministère des PME? Veut-il parler de la réalité de la lutte toujours recommencée des étudiants gabonais, pour des meilleures conditions d’études? Veut-il parler de la réalité du fait que le régime qu’il représente soit pourri jusqu’à l’os, s’illustrant par l’organisation d’activités de prestige comme le New-York Forum Africa ou la course motonautique, dans lesquelles le citoyen gabonais n’a strictement rien à gagner?

Bilié Bi Nze et ses maitres doivent savoir qu’il y a des gabonais qui aujourd’hui pensent fermement avoir le droit d’essayer de changer les choses de manière définitive. Beaucoup de ces gabonais se disent aujourd’hui : «ou nous réussissons, ou nous offrons notre expériences aux générations suivantes». Le statu quo et la langue de bois qui ont gangrené ce pays n’ont que trop duré. Ces gabonais sont convaincus de leur capacité et de leur droit à changer la triste réalité qu’ils vivent sous les Bongo. Ils tiennent à aboutir au changement, en se débarrassant de la corruption endémique, de la destruction et au gaspillage des ressources naturelles et à la création d’un nouveau projet gabonais. Le document réquisitoire déclinant les mesures initiales devant être observées pour faire avancer le pays vers le changement, est la première salve en ce sens et Bilié Bi Nze et ses maitres ne peuvent ni fabriquer, ni imposer «leur» réalité au reste des gabonais qui pensent autrement.

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