THE SOCIOLOGICAL MAJORITY SAYS NO TO ALI BONGO? LA MAJORITÉ SOCIOLOGIQUE DIT NON Á ALI BONGO





English version


In Gabon, everybody knows everybody else. Everybody knows who is worth something and who is capable of what. These days, it is clear in Gabon that the traditional political opposition, the more recent political opposition, the strong civil society and good number of Gabonese citizens, are all saying no to Ali Bongo and his project to have another election take place in Gabon, without the mechanisms that could guarantee its fairness. As you can see in the video above, the leaders present at this meeting and those not in the meeting but allied to them, certainly represent the views of the vast majority of the Gabonese people. When one looks at the number of those who are saying no to Ali Bongo, it is hard to imagine who exactly is for Ali Bongo anymore. Not a lot of people, for sure. People were never for Ali Bongo to begin with and that is why cheating elections is such an important imperative for the ruling family.

A majority of Gabonese people rejected Ali Bongo in 2009, during the election and continue to reject him today. He has responded to this unpopularity by tightening his grip on power and extending his repressive policies. He has for example amended the constitution to give himself imperial powers; he has dissolved an opposition party that was threatening his regime. He has cut the salaries of civil servants who had backed his opponents or members of labor unions who had defied his regime. Meanwhile, the Gabonese people have been too cautious, too hesitant, and too reluctant to stand up to Ali Bongo and speak out forcefully for the benefit of all in Gabon. It is the courage of members of the civil society that has enable and catalyze the formation a coalition of like minded groups, individuals and political parties in saying with one voice that if Ali Bongo thinks that he would again cheat the Gabonese public, he is badly mistaken. Every Gabonese, including those who pretend to be for Ali Bongo, knows that the spread of democracy has stalled in the country due to the Bongos who are failing to defend and project its principles, its values, and the universal human rights to which all Gabonese people everywhere in the territory and beyond, are entitled.

The Gabonese public has a vivid memory of the violent ascent to power by Ali Bongo in 2009. They now want a credible vote and do not care to participate in elections that are increasingly rigged to maintain an illegitimate gang in power. The anti-Bongo sentiment in Gabon is very pervasive. The people are fed up with the Bongos power grab and they cannot take it anymore. To act against the Bongos, the people of Gabon have realized the need for them to always stand together. By being united in a common purpose, they will not only resist better to the attempt by the regime to break up their movement, but more importantly they will also stand victorious beside one another, because the Bongos will never be able to convince enough people to join then against the will of the majority of the Gabonese people. If the Gabonese people remain determined, it will be impossible for the Bongos to continue to restrict their thirst for freedom, in whatever way. Not too long ago, only a few people were willing to speak up, now a long line of people are standing alongside each other in agreement that enough is enough and things must change.

All Gabonese know that after 2 years, Ali Bongo has failed to lower the country’s chronically high prices for necessary products. For most Gabonese, the economy continues to struggle. The public has continued to experience power cuts and shortages. All if this at a time when petroleum is selling at an all time high price. Ali Bongo has neutralized the independence of the judiciary. He has curbed freedom of expression and shut or restricted independent television stations. He has restricted workers’ freedom of association. Ali Bongo has shown to all that he aims to support those sympathetic to him and his family, but it comes at the expense of the Gabonese people. These factors, plus Ali Bongo’s chronic overspending on frivolous things like mansions abroad, have alienated the vast majority of the Gabonese public.

The Bongo regime seeks to discredit human rights organizations, and rejects any kinds of monitoring of its behavior; this is why they do not want free and fair elections to take place in Gabon. However, there are signs that finally, the Gabonese people in general and the opposition in particular have learned valuable lessons and may be ready to start waging a smart campaign against the Bongo regime. This time, the opposition forces must stay united and reject any rapprochement by the Bongo regime. The opposition in Gabon has the incontestable sociological majority. If the opposition can remain united, Ali Bongo will be finished and democracy could rise from the people of Gabon.




Version Française


Au Gabon, tout le monde se connaît. Tout le monde sait qui vaut quoi et qui est capable de quoi. Ces jours-ci, il est clair qu’au Gabon, l'opposition politique traditionnelle, l'opposition politique plus récente, la société civile forte et bon nombre de citoyens gabonais, sont tous disposés à dire non à Ali Bongo et à son projet d'avoir une autre élection au Gabon, sans les mécanismes qui pourraient garantir son équité. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, les dirigeants présents à cette réunion et ceux non présents mais alliés à eux, représentent certainement l'opinion de l'immense majorité du peuple gabonais. Quand on regarde le nombre de ceux qui disent non à Ali Bongo, il est difficile d'imaginer qui est encore exactement pour Ali Bongo. Pas beaucoup de personnes, à coup sûr. Les gens n'ont jamais été pour Ali Bongo au depart et c'est pourquoi la tricherie aux élections est un impératif important pour la famille régnante.

La majorité du peuple gabonais a rejeté Ali Bongo en 2009, pendant les élections et continue à le rejeter aujourd'hui. Il a répondu à cette impopularité en resserrant son emprise sur le pouvoir et étendant ses mesures répressives. Il a par exemple modifié la constitution pour se donner des prérogatives impériales. Il a dissout un parti d'opposition qui menace son régime. Il a coupé les salaires des fonctionnaires qui avaient soutenu ses opposants ou des membres de syndicats qui avaient défié son régime. Pendant ce temps, le peuple gabonais a été trop prudent, trop hésitant, et trop peu disposé à résister à Ali Bongo et le dénoncer avec force pour le bien de tous au Gabon. C'est le courage des membres de la société civile qui a activé et catalysé la formation d'une coalition de groupes ayant des objectifs communs, des individus et des partis politiques, qui disent d'une seule voix que si Ali Bongo pense qu'il tricherait encore face au peuple gabonais, il fait erreur. Chaque Gabonais, y compris ceux qui font semblant d'être pour Ali Bongo, sait que la propagation de la démocratie est au point mort dans le pays a cause des Bongos qui ne veulent pas appliquer ses principes, ses valeurs, et les universels droits de l'homme auxquels tous les Gabonais, où qu’ils soient, sur le territoire et au-delà, sont en droit de recevoir.

Le public gabonais a un vif souvenir de l'ascension au pouvoir, par la violence, d’Ali Bongo en 2009. Il veut maintenant un vote crédible et ne voudrait plus participer aux élections truquées pour maintenir un gang illégitime au pouvoir. Le sentiment anti-Bongo au Gabon est très répandu. Les gens en ont marre de la monopolisation du pouvoir par les Bongos et ils n’en peuvent plus. Pour mieux faire face aux Bongos, les gabonais ont réalisé la nécessité pour eux de toujours se regrouper. En étant unis dans un but commun, ils seront non seulement mieux à même de résister aux tentatives, par le régime, de briser leur mouvement; mais plus important encore, ils seraient victorieux les uns à côté des autres, parce que les Bongos ne seront jamais capables de convaincre assez de personnes pour les joindre contre les vœux de la majorité du peuple gabonais. Si le peuple gabonais reste déterminé, il sera impossible pour les Bongos de continuer à étouffer leur soif de liberté, de quelque manière que ce soit. Il n’y a pas très longtemps, seules quelques personnes étaient prêtes à se lever et dire haut et fort ce qui n’allait pas; maintenant une longue file de gens sont debout côte à côte, s'accordant tous à dire que c'en est trop et les choses doivent changer.

Tous les gabonais savent que, après 2 ans, Ali Bongo n'a pas réussi à faire baisser les prix chroniquement élevés des produits de première nécessité. Pour la plupart des Gabonais, l'économie continue à etre une bataille. Le public a continué à connaître des coupures d'électricité et les pénuries en tous genres. Tous ceci à un moment où le pétrole est vendu à un prix très élevé. Ali Bongo a verrouillé l'indépendance des services judiciaires. Il a freiné la liberté d'expression et fait fermer ou restreindre les stations de télévision indépendantes. Il a restreint la liberté d'association syndicale des travailleurs. Ali Bongo a montré à tous qu'il vise à ne soutenir que les personnes acquises à lui et sa famille. Mais ceci se fait au détriment du peuple gabonais. Ces facteurs, ainsi que les dépenses chroniques d’Ali Bongo pour des futilités comme les propriétés à l'étranger, ont aliéné l'immense majorité du public gabonais.

Le régime Bongo cherche à discréditer les organisations des droits de l’homme et rejette toute sorte de surveillance de sa gouvernance, c'est pourquoi ils ne veulent pas que des élections libres et équitables aient lieu au Gabon. Cependant, il y a des signes que, finalement, le peuple gabonais en général et l'opposition en particulier, ont tiré des leçons précieuses du passé et peut être sont prêts à commencer à mener une campagne intelligente contre le régime Bongo. Cette fois, les forces d'opposition doivent rester unies et rejeter tout rapprochement au régime Bongo. L'opposition au Gabon a incontestablement la majorité sociologique. Si l'opposition pouvait rester unie, Ali Bongo serait « terminé » et la démocratie pourrait naitre de la population gabonaise.

Comments

  1. "représentent certainement" : l'approximatif semble être le credo de ce billet.
    Si l'Union nationale a été dissoute, ce n'est pas parce qu'un opposant s'est élevé contre le pouvoir en place mais parce qu'il s'est autoproclamé président mettant en danger la stabilité constitutionnelle de son propre pays.
    Pour rappel,après avoir diligenté une concertation nationale avec l'opposition et la Société Civile, ABO a saisi la Cour constitutionnelle et a demandé le report des élections ; malheureusement sans succès. Le Président n'est pas au-dessus des lois constitutionnelles qui régissent le Gabon !

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  2. Mais voyons, vous qui avancez êtes des humoristes! Ali Bongo a demandé à Mborantsuo de reporter les élections et cette dernière refusa. Oh quelle est belle la démocratie familiale. On est presque sous l'emprise de l'émotion devant cette démonstration de républicanisme! Bon on va vous laissez avancer…

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