WHY DID THIS INTERVIEW BY ANDRÉ MBA OBAME CREATE A GENERAL BLACKOUT IN LIBREVILLE? POURQUOI CETTE INTERVIEW D’ANDRÉ MBA OBAME A T-ELLE PROVOQUÉ UNE COUPURE GÉNÉRALE D’ÉLECTRICITÉ Á LIBREVILLE?
English version
This week in Gabon, there was another proof of the lack of distinction between the control of the country’s infrastructure and its ruling family, the Bongo family. Because it is impossible for any political dissenter to have access to state controlled media, they have to resort in getting their message out by using alternative private outlets. As such, a recent interview of André Mba Obame was broadcasted by the TV channel TV+, which he owns. However, because of the content of this interview, the people in power in Gabon decided that such an interview should not be allowed to reach the population through the airwaves. Therefore to prevent the Gabonese people from watching that interview, the Bongo regime ordered a general power outage in Libreville, the only city where this TV channel is received. Dear readers, so is the ridiculousness of the Bongo regime that they would resort in depriving the Gabonese population of the necessity of electricity in order to prevent a political opponent’s message from reaching the people. This is another evidence that the ruling family of Gabon does not recognize anything like the independence of the media. For them, the media is expected to be absolutely partial towards the ruling party and towards the ruling class.
They are happy to demonstrate that there is no such thing as the independence of the media by cutting off the electricity supply for the population in order to prevent a private TV channel from broadcasting something they disagree with. Because the Bongos have operated the state-owned media as if it is their own to do as they please, the state-owned media has shut out the views of the opposition. The news is slanted against the opposition. There is obviously a more vibrant private media and thus the opposition has avenues for ventilating their views. However, as you can see, the regime still tries to prevent these independent outlets from broadcasting without being perturbed by electricity shutdowns of CNC fines and shutdowns (CNC is the National Communication Council).
This media situation in Gabon is not surprising because everybody known that a democratic government should be more than capable of dealing with criticisms by the opposition and therefore should not need to deny them a voice in the state-controlled media.
By denying the opposition a chance to have their opinions aired on state-owned media, the Gabonese government is not doing itself a favor because the opposition views are going to find exposure in the private media and in alternative media such as blogs and websites on the internet.
If on the other hand, the government facilitated the views of the opposition in the state-owned media and responded to these views, it would have the benefit of being fair while presenting all views on the same platforms and allowing a truly democratic debate to take place in Gabon. This is why the Bongo regime cannot continue to monopolize the news and commentary content within the state-owned media without continuously discrediting itself. As such, the public media newscasts should provide much greater coverage of news and opinions of opposition figures.
The state-owned media is not the media of the ruling party, or the ruling family. It is supposed to be the media of the people. The opposition parties should be given air time and should be able to have their views expressed on newscasts without any restriction.
The opposition parties must be free to advertise their political rallies on state media at rates no less favorable than those enjoyed by the ruling party.
As you can see in this blog, despite the fact that at the moment the opposition has been deprived of the state owned media, so there is not a level playing field; despite cutting off the electricity so the population could not watch the interview, the internet has been able to correct all this censorship and allow anybody who has access to a computer to watch and listen to what André Mba obame has to say. Therefore, denying the opposition access to public media or cutting the electricity to the people is not really an
obstacle when it ultimately comes to access to the information. It only shows that the regime in place in Gabon is a dictatorship and is affraid of dissenting views.
This interview is interesting because the state owned media has a nasty little habit of leaving important details out of stories when they don't back the Bongo regime political agenda. André Mba Obame provides examples and explanations of what happened before the 2009 election, why he left the PDG, what were the reasons Ali Bongo used to grab power after his father, what happened with biometry from 2006 etc. It would be interesting to hear what Ali Bongo has to say about these topics, in a real democratic debate with André Mba Obame and other political figures. But as we know, there is no democracy in Gabon and those in power do not need to justify their actions.
So goes Gabon
Version Française
Cette semaine au Gabon, il y a eu une autre preuve de l'absence de distinction entre le contrôle des infrastructures du pays et la famille régnante, la famille Bongo. Parce qu'il est impossible pour un dissident politique, d'avoir accès aux médias d'état, ils doivent recourir à faire passer leur message en utilisant des alternatives privées. En tant que tel, une récente interview d'André Mba Obame a été diffusée par la chaîne de télévision TV+, dont il est propriétaire. Toutefois, en raison de la teneur de cette entrevue, les personnes au pouvoir au Gabon ont décidé qu'un tel entretien ne devait pas être autorisé à être visionné par la population. Par conséquent, pour empêcher le peuple gabonais de regarder cette entrevue, le régime Bongo a ordonné une coupure de courant générale à Libreville, la seule ville où cette chaîne de télévision est reçue. Chers lecteurs, voici tout le ridicule du régime Bongo en ce sens qu'il recourt à priver la population gabonaise de la nécessité qu’est l'électricité afin d'éviter que le message d'un opposant politique n’atteigne les gens. Ceci est une autre preuve que la famille régnante du Gabon ne reconnaît nullement l'indépendance des médias. Pour eux, les médias devraient être absolument partiaux envers le parti au pouvoir et envers la classe dirigeante.
Ils se plaisent a démontrer que pour eux il n'y a aucune indépendance des médias, en coupant l'approvisionnement en électricité pour la population afin de prévenir une chaîne de télévision privée de diffuser un contenu qu’ils désapprouvent. Parce que les Bongos considèrent les médias appartenant à l'état comme leur propriété et en font ce qu’ils veulent, les médias d'état ont systématiquement écarté les opinions de l'opposition. La couverture des actualités est fortement biaisée contre l'opposition. Il ya évidemment des médias privés plus dynamiques et donc l'opposition a des pistes pour ventiler leurs points de vue. Cependant, comme vous pouvez le voir, le régime essaie toujours d'éviter à ces organes indépendants de la diffusion sans être perturbé par des coupures d'électricité ou des amendes et fermetures par le CNC (le CNC est le Conseil National de la Communication).
Cette situation des médias au Gabon n'est pas surprenante car tout le monde sait qu'un gouvernement démocratique devrait être plus que capable de faire face à des critiques de l'opposition et ne devrait donc pas avoir besoin de leur refuser l’accès aux médias contrôlés par l'état.
En empêchant à l'opposition d'avoir leurs opinions diffusées sur les médias d'état, le gouvernement gabonais ne se fait pas une faveur car les vues de l'opposition vont trouver expression dans les médias privés et dans les médias alternatifs comme les blogs et sites web sur internet.
Si d'autre part, le gouvernement facilitait la diffusion des points de vue de l'opposition dans les médias d’état et répondait à ces points de vue, cela aurait l'avantage d'être équitable car présentant tous les points de vue sur les mêmes plates-formes et permettant la tenue d’un débat réellement démocratique au Gabon. Voila pourquoi le régime Bongo ne peut pas continuer à monopoliser les actualités et le contenu des commentaires dans les médias appartenant à l'état sans risquer de continuer sans cesse à se discréditer. Par conséquent, les bulletins d'information des médias publics devraient fournir une couverture incluant les actualités de l’opposition et les opinions des figures de l'opposition.
Les médias d'état ne sont pas les médias du parti au pouvoir, ou de la famille régnante. Ils sont censés être le media du peuple. Les partis d'opposition devraient être couverts et devraient être en mesure d'avoir leurs points de vue exprimés lors des bulletins d’information, sans aucune restriction.
Les partis d'opposition doivent être libres d'annoncer leurs meetings politiques sur les médias d'état à des fréquences non moins favorables que celles dont bénéficie le parti au pouvoir.
Comme vous pouvez le voir par ce billet, en dépit du fait que pour le moment l'opposition est privée d’accès aux médias d’état, il n'y a donc aucun équilibre, en dépit des coupures d'électricité pour que la population ne puisse pas regarder l'interview, internet a permis de corriger toute cette censure et permettre à quiconque ayant accès à un ordinateur connecté sur le web, de regarder et écouter ce qu’André Mba Obame a à dire. Par conséquent, empêcher l'accès de l'opposition aux médias publics ou couper l'électricité à la population n'est pas vraiment un obstacle quand il s'agit finalement d'accéder à l'information. Tout ceci démontre simplement que le régime en place au Gabon est une dictature qui craint les opinions dissidentes.
Cette interview est intéressante parce que les médias d’état ont la fâcheuse habitude de censurer les détails importants quand ils ne soutiennent pas l'agenda politique du régime Bongo. André Mba Obame fourni des exemples et des explications sur ce qui s'est passé avant l'élection de 2009, pourquoi il a quitté le PDG, quelles étaient les raisons qu’Ali Bongo a utilisé pour justifier sa prise du pouvoir après son père, ce qui est arrivé avec la biométrie à partir de 2006 etc. Il serait intéressant d'entendre ce qu’Ali Bongo a à dire sur ces sujets, dans un vrai débat démocratique avec André Mba Obame et d’autres personnalités politiques. Mais comme nous le savons, il n'y a pas de démocratie au Gabon et les gens qui sont au pouvoir n'ont pas besoin de justifier leurs actions.
Ainsi va Gabon
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