HONOR, THIS VALUE THAT HAS BECOME OBSOLETE IN GABONESE POLITICS. L’HONNEUR, CETTE VALEUR DEVENUE DÉSUÈTE EN POLITIQUE GABONAISE
Paul Mba Abessole à genoux devant Omar Bongo. Quel symbole !
English version
The events we are currently witnessing in Gabon are a privileged opportunity for us to question this value which now seems obsolete in Gabonese politics: honor.
When we hear some politicians who yesterday congratulated Jean Ping for his victory, who yesterday marched on the Place du Trocadero with the resistance to protest against the theft of Gabonese votes; who yesterday went on all the television channels to claim that Gabonese compatriots had been massacred like animals by a criminal usurper; now come to plead the cause of this usurper and accept to be his underlings, one realizes that the terms "Honor and Homeland" do not have the same meaning for everyone.
It can be very comfortably said that the Gabonese politicians of the period of independence, despite their shortcomings and lack of higher education, had a keen sense of duty and honor. For example, Jean Marc Ekoh and René Ndemezo'Obiang are both from Bitam; but for one of the two, honor seems foreign to his concerns.
When one observes the wanderings of contemporary Gabonese politicians, one tends to think that the sense of honor is disappearing in our country. The Bongos have done their undermining work; to the point that today, few Gabonese politicians refer to honor.
But in final analysis, what is honor?
The philosopher tells us that honor is that effort made by a human being to maintain intact the esteem that others have of them and that they have of themselves. In opposition to shame and infamy, honor is an effort, that is to say a force, a power, which is to be built, but above all to be defended. As Nicolas Boileau-Despréaux put it, honor is a "steep and brimless island; one cannot go back in, once they are outside "(Satire X). Which means that once one has lost their honor, one cannot recover it again; it is enough to look at the political decline of a Paul Mba Abessole to be convinced.
Honor is a collective value, because it depends on the esteem of others for you. Honor exists only if it is recognized as such by a group of people sharing common values. The common values of honors still happily exist in the hearts and minds of many resisters; This blog thinks of Laurence Ndong who demonstrates it every day or Jean Gaspard Ntoutoume-Ayi who does not bend; or Fabien Méré who remains standing; to name only those.
In the Spirit of Laws, Montesquieu makes the following distinction: in monarchy the subjects are in search of the honors which the monarch can offer them; which is a perversion of the noble sense of honor. Those who run after positions in Gabon are looking for the honors that Ali Bongo can distribute to them, but in so doing they lose their intrinsic honor, which emanates from the free people. But they will tell you that they do not care about the people and they demonstrate it by bending over before Ali Bongo.
We will remain faithful to our ideals of preserving our collective honor. We will not give up!
Version française
Les évènements auxquels nous assistons en ce moment au Gabon, sont une occasion privilégiée pour nous interroger sur cette valeur qui semble désormais désuète en politique Gabonaise : l’honneur.
Quand nous entendons certains politiciens qui hier ont félicité Jean Ping pour sa victoire, qui hier ont marché sur la Place du Trocadéro en compagnie de la résistance pour protester contre le vol du suffrage des Gabonais, qui hier se déplaçaient sur tous les plateaux de télévision clamer que des compatriotes Gabonais avaient été massacrés comme des animaux par un criminel usurpateur ; venir maintenant plaider la cause de cet usurpateur et accepter d’être ses sous-fifres, on s’aperçoit que les termes « Honneur et Patrie » n’ont pas la même signification pour tout le monde.
On peut très confortablement affirmer que les politiciens Gabonais de la période de l’indépendance, malgré leurs défauts et manque d’éducation supérieure, avaient un sens aigu du devoir et de l’honneur. A titre d’exemple, Jean Marc Ekoh et René Ndemezo’Obiang sont tous deux originaires de Bitam ; mais pour l’un des deux, l’honneur semble étrangère à ses préoccupations.
Quand on observe les errances des politiciens Gabonais contemporains, on a tendance à penser que le sens de l’honneur soit en voie de disparition dans notre pays. Les Bongo ont fait leur travail de sape ; à tel point qu’aujourd’hui, rares sont les politiciens Gabonais qui se réfèrent à l’honneur.
Mais finalement, qu’est-ce que l’honneur ?
Le philosophe nous dit que l’honneur est cet effort que fait l’être humain pour maintenir intactes l’estime que les autres ont de lui et qu’il a de lui-même. En opposition à la honte et à l’infamie, l’honneur est un effort, c’est-à-dire une force, une puissance, qui est à bâtir, mais surtout à défendre. Comme le disait Nicolas Boileau-Despréaux, l’honneur est une « île escarpée et sans bords ; on n’y peut plus rentrer dès qu’on est dehors » (Satire X). Ce qui signifie qu’une fois qu’on a perdu son honneur, on ne peut plus la retrouver ; il suffit de regarder la déchéance politique d’un Paul Mba Abessole pour s’en convaincre.
L’honneur est une valeur collective, car il dépend de l’estime que l’on a de vous. L’honneur n’existe que s’il est reconnu comme tel par un groupe de personnes partageant des valeurs communes. Les valeurs communes d’honneurs existent encore heureusement dans le cœur et l’esprit de beaucoup de résistants ; ce blog pense à Laurence Ndong qui le démontre tous les jours ou de Jean Gaspard Ntoutoume-Ayi qui ne fléchi point ; ou encore de Fabien Méré qui reste debout ; pour ne citer que ceux-là.
Dans l’Esprit des Lois, Montesquieu fait la distinction suivante : en monarchie, les sujets sont à la recherche des honneurs que le monarque peut leur dispenser ; ce qui est une perversion du sens noble de l’honneur. Ceux qui courent après les postes au Gabon, sont à la recherche des honneurs qu’Ali Bongo peut leur distribuer, mais ce faisant ils en perdent leur intrinsèque honneur qui émane du peuple libre. Mais ils vous diront qu’ils se fichent du peuple et ils le démontrent en courbant l’échine devant Ali Bongo.
Nous allons rester fidèles à nos idéaux de préservation de notre honneur collectif. Nous ne lâcherons rien !
Comments
Post a Comment